vendredi 20 décembre 2013

TOP 50 2013




"C'est cucul, c'est concon, c'est bébête et c'est débile, le top 50" comme disaient les Inconnus

Après le top Album, voici mon top 50, le vrai, comme quand on était jeune, sauf que la encore c’est de la subjectivité pure. Ça peut faire une jolie playlist 2013 en fait !



1Arcade FireAfterlife
2PhoenixBourgeois
3The Leisure SocietyFight For Everyone
4Arctic MonkeysWhy'd you only call me when you're high?
5Jil Is LuckyStand All Night
6Saint Michel77
7The StrokesWelcome To Japan
8Vampire WeekendEverlasting Arms
9The Polyphonic SpreeHold Yourself Up
10Smith Westerns3AM spiritual
11Daft PunkGorgio By Moroder
12Arcade FireReflektor
13LeaguesSpotlights
14Saint MichelCeci n'est pas Une Chanson
15The Spinto BandShake It Off
16JuvenilesSummer Nights
17Vampire WeekendStep
18Chateau MarmontWind Bows
19Saint MichelUnicorns
20Daft PunkInstant Crush
21Arctic MonkeysKnee Socks
22PhoenixTrying To Be Cool
23Franz FerdinandEvil Eye
24Portugal, The ManSea Of Air
25Half Moon RunFull Circle
26Local NativesBowery
27Is TropicalDancing Anymore
28Kid WiseHope
29Arctic MonkeysStop The World Cause I Gonna Get Off With You
30JuvenilesStrangers
31GriefjoyKids Turn Around
32Half Moon RunCall Me In The Afternoon
33The VaccinesMelody Calling
34Passion PitConstant Convertions (alternative takes)
35PhoenixSOS In Bel Air
36MetronomyI am Aquarius
37Broken BellsHolding On For Life
38Dent MayBorn Too Late
39OutfitI Want What's Best
40Golden SuitsSwimming in '99
41Wildcat! Wildcat!Mr Quiche
42Albert Hammond, JrSt. Justice
43Josh RitterHopful
44MotoramaEyes
45The Royal ConceptGirls, Girls, Girls
46Franz FerdinandBrief Encounters
47Jil Is LuckyLeaving You (Right Know)
48!!!Even When The Water's Cold
49Dog Is DeadDo The Right Thing
50Jacco GardnerPuppets Dangling



Top 50 des Albums 2013



C’est la fin de l’année, comme les foies gras dans les étals des marchés, les bilans musicaux pullulent. Surtout que cette année 2013 a été assez riche en sortie : Daft Punk, Phoenix, Vampire Weekend, The Strokes, Arctic Monkeys, Arcade Fire, Franz Ferdinand pour les poids lourds. Il faut aussi rajouter quelques outsiders ou nouveautés (Saint Michel, Jil Is Lucky, Juveniles, The Leisure Society, Dent May, Fauve ).

Cette année nous avons eu beaucoup de rock psychédélique, un retour flower power très summer of love (Foxygen, Jacco Gardner, Orval Carlos Sibelius, UInknown Mortal Orchestra, Of Montreal, Jagwar Ma), un retour au 70’s et 80’s funky et dansant aussi (Daft Punk bien sûr, mais aussi Arcade Fire et son coté synthétique disco 80’s, The Strokes, Jil Is Lucky, Dent May, Luke Temple, et plein plein d’autre) et plein d’autres trucs plus classiques bien entendu.

Au vu de tout ça j’ai fait un classement très très subjectif (normal c’est un classement personnel). Je paris que le vôtre ne serait pas forcément identique. N’hésitez donc pas à commenter pour faire part de votre top 50 (ou 5 déjà c’est pas mal !). Et comme un classement dépend de l'humeur peut-être que demain il sera différent, mais qu'importe. Disons que pour les 10 premiers je suis assez sûr, après pour les autres c'est fluctuant !



1 Arcade Fire Reflektor
2 Arctic Monkeys AM
3 Phoenix Bankrupt
4 Vampire Weekend Modern Vampires Of The City
5 Jil Is Lucky In The Tiger's Bed
6 Saint Michel Making Love and Climbing
7 Daft Punk Random Access Memories
8 Juveniles Juveniles
9 The Leisure Society Alone Aboard The Ark
10 Local Natives Hummingbird
11 Franz Ferdinand Right Thoughts, Right Words, Right Action
12 The Strokes Comedown Machine
13 Dent May Warm Blanket
14 The National Trouble Will Find Me
15 Half Moon Run Dark Eyes
16 Portugal, The Man Evil Friend
17 Josh Ritter The Beast in Its Tracks
18 Outfit Performance
19 Griefjoy Griefjoy
20 Woodkid The Golden Age
21 Jacco Gardner Cabinet of Curiosities
22 The Vaccines Melody Calling EP
23 The Polyphonic Spree Yes It's True
24 Wildcat! Wildcat! Wildcat! Wildcat! EP
25 The Royal Concept Goldrushed
26 Kobo Town Jumbie In The Jukebox
27 Leagues You Belong Here
28 Dog Is Dead All Our favorite Stories
29 The Spinto Band Cool Cocoon
30 Smith Westerns Soft Will
31 Agnes Obel Aventine
32 Détroit Horizons
33 Fauve Blizard EP
34 Albert Hammond Jr AHJ
35 Is Tropical I'm Leaving
36 Wampire Curiosity
37 Colours In The Street Paper Child EP
38 Paul Mc Cartney New
39 Babyshambles Sequel To The Prequel
40 Foxygen We are the 21st century Ambassadors Of Peace Of Magic
41 Satellite Stories Pine Trails
42 Jagwar Ma Howlin
43 Palma Violet 180
44 The Stypes Snapshot
45 Jacuzzi Boys Jacuzzi Boys
46 Petit Fantôme Stave
47 Indians Somewhere Else
48 Luke Temple Good Mood Fool
49 Foals Holy Fire
50 Miles Kane Don't Forget Who You Are

Unknown Mortal Orchestra - II



J’étais passé à côté de cet album de pop psychédélique sorti au début de l’année (très remplie c’est pour ça). Voilà chose réparée.

Unknown Mortal Orchestra nous propose un mélange assez marrant de pop psyché tendance 1967 (ce n’est pas les premiers de l’année avec Jacco Gardner, Tame Impala, Jagwar Ma, le dernier Of Montreal), de soul et de low-fi assumé, tendance garage.

Le début de l’album est très agréable avec trois potentiels singles : From The Sun (avec une fin peut être un peu too much, mais le reste passe bien) , Swim And Sleep (Like A Shark) (beaucoup plus classique et daté, « tu veux un collier de fleur et des feuilles pour rouler ? ») et So Good At Being In Trouble (tournant plus Soul)

Mais petit à petit le low-fi s’installe, donnant l’impression de disque enregistré il y a bien longtemps sur du vieux matériel avec des guitares et amplis de merde.

On se retrouve avec un mélange de bonne chansons pop à la voix vaporeuse trouées par une guitare acide très low-fi, un peu moins agréable, mais très appréciée des mangeurs de buvards et autres amoureux de psychotropes. (The Opposite Of The Afternoon, qui commence très Beatles ou Kinks, No Need For A Leader, Monki). Faded In The Morning, plus dynamique est toujours dans cette même mouvance low fi, le jeu de guitare et le rythme fait penser à du Jimi Hendrix, mais avec une voix vaporeuse. Heureusement Secret Xtians nous ramène vers de la pop psyché plus accessible et rattrape l’ensemble.

Au final le disque aurait pu s’arrêter après les 3 premières chansons, ça ne m’aurait pas gêné tant que ça ! ça fait toujours 3 ajouts à la playlist du mois !

lundi 16 décembre 2013

Détroit - Horizons




Voici un cas délicat : comment peut-on être objectif avec Bertrand Cantat ?
J’ai écouté ce disque en éclipsant les dernières 10 années, en me concentrant sur la musique et l’album, me remémorant mes souvenirs des 90’s.
Noir Dez, c’est surtout des souvenirs, Du Ciment Sous Les Plaines ou Tostaki ont tourné en boucle dans mon diskman, 666.667 Club, moins, trop commercial comme on disait. Des souvenir de car de ramassage scolaire, écouté à une seule oreillette pour partager. C’est aussi mon premier concert, poussiéreuse, grandiose, violent, possédé, poétique. C’est des diagonales perdues et des droites au hasard, des tentatives d’interprétations douteuses des paroles, des pogos endiablés sur Tostaki ou l’Homme Pressé, de la pluie qui coule sur la fenêtre en compagnie de Marlène (mon cœur saigne)…

Ce qu’on entend en premier, c’est la voix de Bertrand Cantat, râpeuse, inimitable, intime et familière, tout comme son harmonica qui fait ici son grand retour. Ensuite c’est l’instrumentation, pop, assez calme, d’inspiration américaine, desert rock, avec des guitares légèrement saturées, en arpèges, quelques chœurs et la basse ronronnante.
On commence avec Ma Muse, dans un style très Noir Désir, la voix bien sûr. Jolie balade, même si on ne parler de vrai inspiration. S’en suit Glimmer In Your Eyes, en anglais, assez fabuleuse, blues, folk, finalement assez différente de ce qu’il faisait sous Noir Désir. Terre Brulante, quant à elle, aurait pu être sur Des Visages Des Figures, avec son phrasé type et le côté un peu angoissant, version The End des Doors. On y retrouve l’harmonica des débuts aussi. Après Détroit 1, petit intermède instrumental, Ange De Désolation arrive avec un côté très pop avec la guitare (ou le clavier?) au fond, mais d’une tristesse dans le texte en léger contraste. Horizon s’enchaine rapidement avec une instru un peu identique, distorsion sourde, en rage contenu, et nous emmène en prison avec le détenu Cantat, la voix est poignante, la monté de saturation du milieu fabuleux. Là c’est un peu plus dur de faire comme s’il ne s’était rien passé. Droit Dans Le Soleil, le premier single déjà passé à la radio avec ses violons n’est pas celle qui me plait le plus, peut-être trop évidente, trop variété en somme. Après Détroit 2, Le Creux De Ta Main enchaine moins intime, plus Noir Dez, du moins sur le couplet, car le refrain et le pont chanté à 2 est différent, « Pas de technique en vogue, de calculs étriqués », « On les connait les porcs / Les cafards délateurs / Apôtres cyniques / Et rampant serviteurs / Ceux qui devant donc / Qui ont le sarcasme qui gicle / Et bavent encore » les couplets claque comme à la bonne époque de L’Homme Pressé, et cette harmonica si reconnaissable…On enchaine avec Sa Majesté, très Gainsbourg période Mélodie Nelson dans la diction (« ses toutous ») et l’instrumentation, et période reggae pour le refrain chanté par des chœurs en anglais. Null And Void, deuxième chanson en anglais, est superbement réussie, le thème de guitare répété à l’infini est parfait, le style anglo-saxon leur va bien. L’album finit par une reprise pour le moins personnelle d’Avec Le Temps de Léo Ferré, boucle électro et larsen de guitare. Une interprétation habitée, et qui résonne de vécu. Et si c’était ça la clef de l’album ? Avec le temps va tout s’en va ? Il est peut-être temps de passer à autre chose, de digérer ce qui s’est passé.


Alors ce n’est pas le meilleur album de Noir Déz, la fougue y a disparue, ou seulement sous forme de « reprise » avec Le Creux De Ta Main. Plus d’urgence, de revendication à hurler, de où veux-tu qu’je r’garde, de grand incendie tristement prémonitoire, de Marianne rebelle, d’aspirine come on please, de désinvolture et d’air de rien. Ce qu’il reste est ici dégraissé de toute fougue, de toute joie, reste la fragilité, la poésie des allitérations, le phrasé hypnotique, la magie de Bertrand Cantat.
« Qui a dit au début qu’il y aurait une fin ? Qui êtes-vous messieurs-dames pour me parler comme ça ? »

The Head And The Heart




Le groupe vient juste de sortir Let’s Be Still, c’est l’occasion aussi de parler un peu de leur premier LP sorti il y a 2 ans et que je n’avais pas remarqué.
C’est de la pop folk très agréable, pop choral par moment, tendance Edward Sharpe and the Magnetic Zero, Fleet Foxes ou Grizzly Bear joyeux avec une touche de Death Cab for Cutie par endroit. Ça sent la campagne américaine, c’est sophistiqué, de magnifiques chœurs, parfait !
Le premier album éponyme du groupe, originaire de Seattle, est autoproduit, mais bien autoproduit ! On y trouve plein de merveilleux bijoux pop : Cats And Dogs, Ghost, Down In The Valley, Rivers And Roads ou Lost In My Mind.
Finalement leur dernier opus est un peu moins bon, pollué par un violon trop présent rendant le tout très country. On peut en sortir Another Story un peu Local Native mais avec du violon, Shake et Let’s Be Still, mais rien de comparable au premier album, dommage…

mercredi 11 décembre 2013

Concert de Juvéniles au Connexion




Faute de baby-sitter c’est sans ma femme et avec une place à revendre que j’arrive au connexion, légèrement en retard par rapport à l’heure du billet, mais vraiment en avance par rapport au début du concert. Après 10 minutes d’attendre devant je réussis à revendre la place, vite rentrons dépenser ça au bar !
C’est International Hyper Rythmique qui fait la première partie. Composé de 2 guitaristes, une batteuse synthé boite à rythme et d’une chanteuse bassiste. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils doivent apprécier The XX… ça ressemble vraiment énormément, même rythmique, même son de guitare, même chant. Peut-être un peu moins dépouillé. Le résultat même s’il est du coup peu innovant est assez plaisant, d’autant qu’il n’y a pas (peu) de fautes de goût ou de frappe. Disons que j’ai trouvé ça pas mal (je ne suis pas un fan de the XX), et le pote qui était avec moi a vraiment bien aimé. A noter : le guitariste qui fait très peur, tendance Walking Dead…

Après une pause assez conséquente (quasi 2 pintes), voilà Juvéniles, à prononcer à la française. Juveniles c’est un chanteur guitariste bidouilleur électro, un batteur (les 2 membres fondateurs), un bassiste, jouer de cloche de samba, bidouilleur électro au look de Franky Vincent (moustache, chemise et coupe prince de bel air de série) et un clavier, aussi bidouilleur électro. Je dis bidouilleur car j’ai aucune idée de ce que peut être leur boite faisant des bruits hyper chelou, mix de boite à rythme avec des pédales de disto de guitare posés dessus.




Le spectacle est très pro, le son est parfait, tout est super bien calé, prenant, bien ficelé. Le chant est comme sur l’album, assez grave, très juste, et oui il est tout jeune le chanteur.

Les chansons sont assez modifiées par rapport à l’album, un peu plus boosté pour le live, un peu plus rock. On peut dire que ça envoie vraiment pas mal, ça s’étire un peu en électro quand il faut (le final très bon), en rock quand il faut (une des nouvelles chansons, sans synthé), ça rend le tout assez éclectique et surtout ça fait moins synthétique que sur l’album, l’apport de la basse, de la guitare et des chœurs y sont pour beaucoup. Le truc qui finalement ressort de ce concert et que je n’avais pas vu trop sur l’album, c’est l’inspiration The Rapture, tendance Peaces Of The People We Love (en concert c’est génial); c’est assez frappant quand le bassiste empoigne l’Agogo (double cloches de samba) ou tape sur les cloches plastiques, ça groove sévère ! 


On a eu droit à de nouvelles chansons qui laissent augurer de bonnes choses pour un prochain album. Et finalement sur tout le set c’est peut être We Are Young leur premier tube qui est moins bien, car trop synthétique. Ils ont évolués, et vraiment dans le bon sens ! Espérons qu’ils gardent le bassiste pour le prochain album, il apporte beaucoup au son. Le set passe en un seul bloc, pas de pause entre les morceaux, le rythme est maintenu par le clavier, une boucle ou la batterie pendant les changements d’instruments. Pas de rappel non plus, mais avec 13 chansons jouées, ce n’est pas non plus un scandale (bon il manquait Washed Away).


Au final, on a un très bon concert, très pro, au son assez parfait, fait par un groupe motivé, qui se fait plaisir (le passage disco funk sur Fantasy est vraiment hyper jouissif).


Surpris par leur succès, ils n’ont toujours pas pressé de vinyles, ils n’ont reçu les tshirt que la semaine dernière, dommage j’ai donc fait dédicacer ma place !

vendredi 6 décembre 2013

Motorama – Eyes Single



Les Russes de Roston sur-le-Don (ça ne s’invente pas, c’est dans le sud de la Russie) font un court retour avec ce deux-titres. Pas beaucoup de changements dans la formule : Une guitare Smithienne en diable, une rythmique enjoué, une voix très Ian Curtis du chanteur et de belles mélodies. Si vous n’avez pas aimé le premier album, ça ne va pas vous plaire. Si vous avez aimé, courrez chercher ce single. Si vous ne connaissez pas Motorama, hors de ma vue ! En tout cas ils repassent bientôt sur Toulouse, je retournerai les voir sans me faire prier, c’était vraiment génial la dernière fois !






Agnes Obel – Aventine



Je ne suis pas forcement sensible à la musique classique et il faut reconnaitre que la belle Agnès ne s’inspire pas des Beatles mais à de bien plus vieux compositeurs. Quand on lui demande elle parle plus de Debussy et du siècle antépénultième. Alors à l’écoute ça se ressent forcement, piano et violoncelle sont les 2 principaux instruments avec sa voix claire et un peu froide (fait pas chaud au Danemark). Finalement c’est très de saison, en écoutant on sent l’ambiance : rentrer dans un chalet avec des buches à la main, taper sur ses moufles pour se réchauffer, le feu qui crépite, la peau de bête, on dirait un début de film de cul tout ça… Mais en fait non, on rentre dans le chalet mais on est tout seul, rien, juste un piano et de la mélancolie à revendre.

La composition et les arrangements sont très intimes, très doux. Le piano est très clair, proche de ce qui pourrait se faire du côté de la BO de film, surtout quand le violoncelle arrive très dans les graves comme à la fin de Fuel To Fire. Les chansons sont entrecouper de quelques interlude au piano seul, c’est délicat. L’album est assez homogène mais on peut sortir quelques perles qui dépassent le très bon niveau moyen de l’album : Fuel To Fire, Dorian (la plus single), Aventine (avec son violoncelle et ses violons en piqué), Run Cried The Crawling (très Lana Del Rey), The Curse, Pass Them By (son thème est parfait, on se demande dans quel film on a déjà entendu ça, je me vois tout de suite avec les collines du Wyoming et une petite cabane, façon TS Spievet, le dernier Jeunet).

Est-ce vraiment pop ? Oui résolument, les mélodies sont on ne peut plus pop. C’est une pop symphonique, mais pas à la manière de Woodkid, plus une symphonie d’orchestre de chambre, avec ce qu’il faut de non-joué pour faire ressortir le piano et le chant. Après faut aimer ! J’ai eu personnellement du mal (déjà c’est une fille qui chante, et en plus c’est du classique !) mais après plusieurs écoutes on comprend le truc, on rentre dans l’univers, on a trouvé la porte du chalet, on va bien rester manger ? il fait si froid dehors…


jeudi 5 décembre 2013

Les nouveautés de Pop Corn : Black Yaya, POWERS et Polygon Palace


Le soir quand je rentre du boulot et que je suis en voiture, j'écoute Popcorn sur le Mouv'. Tous les jours il y a le single du jour, des fois c'est pas mal, des fois pas top et des fois assez génial. J'avais déjà dégoté Costal Cities et We Were Evergreen, et bien voici Black Yaya, POWERS et Polygon Palace. Enjoy !
Bien sur vous pouvez les trouver sur Soundcloud aussi.







Brendan Benson – You Were Right



Revoici Brendan Benson, le gars qui n’arrive toujours pas à percer, mais ne se décourage pas ! Toujours fidèle à son power pop très imprégné des 70’s (époque Bolan) avec un son très américain, pour ne pas dire bluesy ou country dans cet opus… ça doit déteindre quand on habite dans le Tennessee. Même si ce n’est pas l’album de l’année (je me faire taper par ma femme si je dis ça), on a quelque chose de très honnête et que je trouve personnellement mieux que le dernier album. Bon évidement ça commence mal avec It’s Your Choice, la cornemuse je n’y arrive pas, c’est rédhibitoire ! Encore heureux on se rattrape ensuite avec Rejuvenate Me plus classique, As Of Tonight très classique dans le style power pop Brensonien ou Long Term Goal avec une guitare glam mais une batterie plus légère. Avec I Don’t Wanna See You Anymore, Brendan nous propose de la Soul Otis like, plutôt bien faite, chant plaintif, trompette et guitare en contretemps comme il faut. Le refrain est un peu plus pop classique, le tout donne une chanson plutôt sympa. I’ll Never Tell est pas mal avec son alternance couplet calme, break de batterie augmenté à la guitare (très Deep Purple Child In Time). La fin de l’album est plus intéressante que le début, plus calme : Oh My Love passe aussi très bien dans son style (très Bowie sans piano, d’ailleurs le « Oh My Love » du refrain fait très Starman, The Fritz et Swimming sont plutôt mélodiques est plaisantes. On finit sur un power pop bluesy plus mainstream, ce n’est pas catastrophique, même plutôt sympa.

Au final Brendan nous a ressorti ce qu’il sait faire : du power pop 70’s, des airs tout de suite rassurants, du mainstram bien fait, bien produit, qui passe tout seul. Mais il faut reconnaitre qu’il sait bien le faire et qu’on a des mélodies vraiment sympas.

mardi 3 décembre 2013

Jacuzzi Boys live au Connexion.



Ça m’apprendra à aller un concert en écoutant que le dernier album ! Bercé par la pop un peu pêchue du dernier album je suis allé voir Jacuzzi Boys au Connexion Live, le moins qu’on puisse dire c’est que c’était un peu plus pêchu que sur la galette…

Dividers, petit groupe local commence le set, déguisement et style très Black Keys, même genre de rock/blues/garage avec une petite dose de punk et un soupçon, mais vraiment un soupçon de pop. Ce n’est pas vraiment mauvais (sauf le batteur boite à rythme), mais plutôt mal calé, pas encore très pro, mais ça a le mérite de distraire. Après une courte pose arrive Jacuzzi Boys, et là ça envoie, fort, gras, crade, avec les cheveux qui bougent. Le disque laissait sortir quelques saillis garage plutôt maitrisées, là ce n’est que ça. Mais ça envoie, à la manière des Ramones, craneusement et de façon très concise – Y-a-t-il des chansons de plus de 2 minutes ? – Par contre le son est fort, le batteur tape trop fort, les 10 milles échos sur la voix rendent le tout fouillis et le bassiste est soniquement inexistant. Même Double Vision, plutôt pop, est jouée façon punk garage. Ils ne prennent pas le temps de faire de manières ces petits gars de Floride. Le set s’enchaine plutôt vite, on a l’impression de voir le concert en accéléré, encore plus sur une chanson entièrement mis en lumière au stroboscope, épileptiques s’abstenir… après un rappel des plus court, mais des plus bruyants, avec distorsion à fond et quelques cris dans le micro c’est la fin du concert, ils ont dû jouer une heure. Je ne peux pas dire que ça a flatté mon oreille musicale, sortant plutôt du Connexion Live avec un sifflement que les mélodies en tête… Bon maintenant c’était 5 euros la place…

vendredi 29 novembre 2013

Alexis And The Brainbow


Une nouvelle découverte française, un nouveau bijou pop après Kid Wise, Juveniles, We Are Match et les autres. Vous avez 2 titres sur Soundcloud ici :

https://soundcloud.com/alexis-and-the-brainbow

Et la vidéo YouTube


mardi 26 novembre 2013

Of Montreal - Lousy With Sylvianbriar


Je ne suis pas un grand fan d’Of Montreal, souvent trop barré pour moi… Mais là il faut reconnaitre qu’avec cet opus, on n’est pas spécialement obligé de s’enfiler 5 pilules de LCD, une bonne poêlée de champignons mexicains et le stock d’alcool de la cave en bas de chez soi pour tenter de comprendre quelque chose à l’album. Kevin Barnes aurait-il arrêté la drogue ?

Donc cet album est plus normal, même si la pochette est assez colorée. Il sonne psychédélique, plutôt fin 60’s début 70’s, les chœurs sont bien fait et tranche un peu avec la voix moins mélodique. La guitare rend la chose très américain, avec ce qu’il faut de slide et rythmique west coast, des fois ça passe (Obsidian Currents parfaite, Belle Glade Missionaries avec son chant très Dylanien passe aussi), des fois moins (Fugitive Air), des fois pas du tout (Hegira Emigré un peu trop country pour moi). L’autre source d’inspiration palpable c’est aussi les Beatles (déjà sur Obsidian Currents mais aussi sur Sirens Of Your Toxic Spirit et ses chœurs sympas et Colossus).La rythmique de Triumph Of Desintegration est bien sympa, tout comme le côté surf, voir skate du refrain de She Ain’t Speakin’ Now (très en contraste avec les couplets)

Ce n’est pas l’album du siècle (ni même de l’année avec les poids lourds 2013) mais il est assez plaisant à écouter, on en sort quelques bons titres : Obsidian Currents, Sirens Of Your Toxic Spirit, Colossus, et dans une moindre mesure Triumph Of Desintegration, Belle Glade Missionaries et She Ain’t Speakin’ Now.

lundi 25 novembre 2013

Cut Copy – Free Your Mind



Il fallait s’en douter, après les années 80 s’est aux années 90 d’y passer en tant que source d’inspiration. Place à l’eurodance et aux réminiscences d’auto-tamponneuse en marche arrière à la fête foraine. C’est un peu dur, je ne m’étais pas préparé… Enfin, depuis que j’ai vu qu’il y a des groupes qui font des reprises très premier degré de Corona : The Rythm Of The Night a été repris par un groupe qui s’appelle Bastille… Là c’est autre chose, c’est plutôt sympa et plutôt pop d’un point de vu mélodique, mais c’est produit en 93 ! Let Me Show You Love sonne très Jagwar Ma, avec son chant très psychédélique, sur de la House très Madchester, mais avec le clavier de Dr Alban. Et c’est globalement ce qu’il faut retenir de l’album : un chant et une composition proche de Tame Impala mais monté sur une production dansante entre funk, 80’s et 90’s tendance Eurodance, Barby Girls et consort… Alors pour dire vrai, je ne suis pas encore prêt pour ça, la plaie eurodance est trop profonde, et donc bah pour l’instant ça ne passe pas…

Rocksteady Time !




Continuons notre voyage en Jamaïque, mais là arrêtons-nous en 66. Cela fait 4 ans que le Ska est né, que tout le monde skank sur ses rythmes saccadés, mélange de mento, de jazz et de rythm n blues. Mais voilà c’est fatiguant le Ska, ça fait transpirer et c’est pas facile pour chopper… Alors on se dit qu’on va ralentir le rythme, plus exactement par 2. Au début, ce n’est qu’un quart d’heure américain, mais vu que ça a pris, la formule est restée ! On y retire les cuivres trop présents, on met des chanteurs un peu lovers qui racontent justement des histoires d’amour sur la plage ou de bals populaires. Le chant est presque tout le temps accompagné de chœurs, la basse, maintenant électrique devient plus présente aussi. Le Rocksteady est souvent considéré comme la Soul de la musique Jamaïquaine. Mais le rocksteady ne parle pas que d’amour, on parle aussi un peu de politique, des rude boys des ghettos de Trenchtown. L’époque du rocksteady fut de courte durée, car des 68 arrive le reggae, avec sa basse plus puissante et son chant moins lover. Les grands noms du Rocksteady sont Alton Ellis, surement l’inventeur du nom, The Maytals (avant de devenir Toots & The Maytals, les inventeurs du reggae), The Paragons, Derrick Herriott, Derrick Morgan, The Etiopians ou Desmond Dekker (très connu en Angleterre, et ce avant Bob Marley !).

Encore une fois on peut faire appel au Label Trojan pour récupérer des perles Rocksteady, grâce à la Trojan Rocksteady Box Set et également la Trojan Rarety Rocksteady Box Set. Comme sur les autres enregistrements Trojan, le son n’est pas remasterisées, ça craque un peu, les cuivres saturent parfois. Let’s Do Rocksteady, une compil aussi sorti par Trojan propose également une sélection assez intéressante. Voici une petite liste des must have en la matière :

Alton Elis                                    Rocksteady
The Paragons                              On The Beach
Derrick Harriott                           The Loser
The Federals                              Shocking Love
The Maytals                               Just Tell Him
The Gaylads                               It’s Hard To Confess
Derrick Morgan                          Do I Worry
Derrick Morgan                          Conquering Ruler
The Uniques                               My Conversation
The Melodians                           Swing and Dine
The Paragons                             Riding High On A Windy Day
Desmond Dekker                       007 (Shanty Town)
Alton Elis                                   All My Tears
Alton Ellis                                  Girl, I’ve Got A Date
The Paragons                             Wear You To The Ball
Joe White                                   Rudies All Around
Desmond Dekker                       Israelites
Justin Hinds                               Save A Bread
Toots & The Maytals                 54 46 Was My Number (version Rocksteady)


Laissez-vous porter par ces rythmes lancinants, fermez les yeux vous y êtes, sur une plage à la tombée de la nuit, vautré dans un hamac ou en dansant collé serré. Eclairé par des lampions, le bar en bambous et palmes de cocotiers, propose des punchs de toutes sortes et de la piña colada, on entend derrière l’orchestre le ressac de la mer sur la plage. C’est pas beau tout ça ? Surtout quand la pluie tombe par la fenêtre en ce sombre mois de novembre, traitre parmi les traitre. Qui pour un Mojito, c’est ma tournée ?

jeudi 21 novembre 2013

The Bishops – All Lost Time




Si vous cherchez de la nouveauté du côté de ces évêques, vous allez être déçu. Dans la plus pure tradition pop rock anglaise, voici le dernier album de The Bishops. Ça sonne Supergrass période Road To Rouen, un peu Kooks aussi, un peu Franz Ferdinand, et beaucoup The Smiths (comme n’importe quelle groupe anglais qui se respecte) et ce n’est pas de si mauvaises références, c’est le moins qu’on puisse dire ! L’album est assez plaisant mais manque cruellement d’innovation. Ce disque est plaisant, car les frères Bishop (d’où le nom du groupe), qui sont d’ailleurs jumeaux, savent trouver la mélodie accrocheuse. C’est aussi assez bien produit. Reste cependant une petite lascivité à l’écoute de l’album, principalement due au son global constant entre chaque morceau, les guitares sonnent toujours pareil, la basse peu mise en avant, le recours systématique aux chœurs sur le refrain, la structure globale de chaque chanson.

L’album commence par All Lost Time, plutôt calme, plutôt Supergrass ou Smiths. On enchaine ensuite sur Polygonn et All Point In Between qui font de jolis petits singles, bien dansants, rythmés comme il faut, j’aime bien ! Après le rythme s’affaisse un peu, les chants sont plus plaintifs, j’aime moins… et c’est dommage sur des chansons comme Loopers ou la base rythmique est plutôt sympa. Néanmoins Start-Stop s’en sort plutôt bien malgré ses refrains plaintifs et relance la machine. Mais pour pas longtemps, seulement 2 chansons, c’est du Start-Stop…

En tout cas c’est loin d’être inintéressant et on peut garder quelques chansons pour la playlist du mois : surtout Polygon, mais aussi All Point In Between, All Lost Time et Help Me Connect It All.

Kid Wise – Hope




Je n’ai pas encore pu écouter l’EP renaissance de Kid Wise, je me contente donc du single Hope, que vous pouvez visionner sur Youtube avec un clip très cinématographique. C’est assez electro et plutôt intéressant. La production est assez bluffante Et dire qu’ils viennent de Toulouse et qu’on ne les a même pas vu en concert !


Blood Orange – Cupide Deluxe


Voici le nouvel album de Dev Hynes, alias Lightspeed Champion et maintenant Blood Orange. Comme l’autre album sous son pseudo Blood Orange, ce projet est plus electro. L’album possède beaucoup de featuring et donc d’autres voix que celle de Dev, dommage, j’aime beaucoup sa voix… enfin il reste encore de super envolé du chanteur. Le rendu est clairement 80’s, rythmique synthétique, saxo (Chosen), piano langoureux, rap 80’s (Clippen On). Ça sonne Sade, Sting des 80’s (periode Englishman In New York), Prince, tout ça est très Chillwave. Uncle Ace est très funky avec une fin très intéressante tout en bois et cuivre, No Right Thing, toute en picking et rythmiques caribéenne tape du coté de Paul Simon période 80’s et est très agréable, On The Line et son rythme synthétique bizarre aussi. C’est plutôt bien fait mais je préfère largement ce qu’il faisait sous le nom de Lightspeed Champion, et je trouve qu’il y a un peu trop de featuring rendant l’album moins cohérent. Enfin ce n’est pas ce que disent les critiques, alors faites-vous une idée vous-même !

mercredi 20 novembre 2013

Grizzly Bear – Shields: B-Sides




Retour sur l’un des albums majeurs de 2012 : Shield de Grizzly Bear. Le groupe nous ressort un recueil de B-Sides : des chansons finies, des démos et des remixes.

Au chapitre des chansons finies, Smothering Green est très bien, dans un style classique de Grizzly Bear, on ne comprend pourquoi elle a été écartée de l’album, elle se serait parfaitement incorporée. Peut-être ressemble-t-elle trop à A Simple Answer). Listen And Wait, est un peu moins bien, même si ça reste très interessant et avec une production dans un style Woodkid. Elle aurait également pu remplacer une autre de Shield.

Pour les demos, Will Calls aurait dû être aussi sélectionné pour l’album, avec son refrain qui s’envole. Everyone I Know est assez jolie. Les autres sont plus anecdotiques, mais bon ce ne sont que des démos. Quant aux remixes, je ne suis pas vraiment fan de l’exercice.

On sort donc au moins 3 4 titres de ses B-Sides, du pur Grizzly Bear, rien de surprenant mais du bon, parfait pour compléter l’album !

lundi 18 novembre 2013

HAIM - Days Are Gone



Un girls band californien composés de 3 sœurs qui nous fait de la vrai sunshine pop, avec tout plein de sucre et de truc de filles, celles qui font attention à leur ligne mais peuvent s’enfiler 500g de banofi sans sourciller. C’est donc très sucré, limite trop ! C’est malgré tout assez plaisant, certaines chansons font clairement penser à des classique 80’s de Cindy Lopers ou Patt Benatar, avec toujours cette production néo-rétro-eighties très en vogue en ce moment. Forever semble être le single évident, The Wire tout droit sortie des 80’s, on imagine sans peine un clip kitchissime à souhait. Plaisir coupable ? Surement. Haim ne semble pas être le genre de groupe qu’on se vente d’écouter, du moins quand on est un mec. Ça fait moins classe que de dire « ouais, ouais j’aime bien mettre les Black Keys quand je répare ma Norton Commando » en marcel tout plein de tache de cambouis ou « absolument, je trouve l’écriture d’Arcade Fire et son groove parfait pour cet hiver » à la terrasse d’un café du marais sous un chauffage au gaz avec un verre de petit vin de producteur bio à 10 euros le verre, tout en gardant un œil sur son fixy tout neuf. Mais si on veut écouter quelque chose sans conséquence, juste joyeux et entrainant, avec des sérieux relents d’été, de crème solaire, de roman pas top rempli de grain de sable, de pomme d’amour et de sangria glacée face à la mer, c’est plutôt ce disque qu’il faut mettre. Ça c’est pour le coté disque, parce qu’en concert c’est autre chose, ça fouraille grave ! C’est beaucoup plus heavy, malpoli, avec riffs bien gras, percu agressives, crié plus que chanté,… Je ne sais pas qui leur avait piqué le dernier chocolat avant de monter sur scène mais il doit être mort depuis !

C'est plutôt comme ça en concert...

Concert de Phoenix




On l’attendait, on a failli ne pas l’avoir, mais il a quand même eu lieu, le concert de Phoenix à Toulouse.

Devant le nombre de fans plus important du groupe ce n’est pas au Bikini mais au Zénith que les versaillais sont passés. Et ce fut malgré tout un très bon concert.

Il faisait bien mauvais sur la ville rose ce Samedi 16 novembre, comme partout en fait. Thomas Mars se remet à peine d’un coup de froid forçant le groupe à annuler Marseille, Lyon et Nantes. On l’a senti un peu malade le Thomas, n’en faisant pas des caisses, mais chantant très bien.

HAIM s’occupait de la première partie, je m’attendais donc au bubble-gum de l’album, et bien perdu ! On s’est retrouvé face à 3 furies en minishort adeptes de la distorsion et des gros riffs bien lourd. Ça change, pas forcément en mieux… Je n’ai pas particulièrement apprécié, mais de toute façon se fut de courte durée et à 20h30 elles avaient déjà quittées la scène… La mise en place de Phoenix est aussi très rapide est vers 20h50 le groupe entre sur scène sur un fond de musique classique.

Ça commence très très fort avec Entertainment. Comme la dernière fois que je les ai vu -en novembre 2009, ça remonte- je suis impressionné par le batteur. Jouant debout et tapant comme un sourd sur les tomes, il est vraiment impressionnant. L’autre nouveauté, c’est le chant, Thomas a du sérieusement prendre des cours, c’est vraiment beaucoup mieux, même vraiment bien ! Les chansons s’enchainent très vite, sans réel temps mort, sans trop de blablas entre les chansons. D’un autre coté le groupe est loin d’être volubile ! ça bouge bien, la set list (je l’ai mis à la fin) est bien rythmé. On ne peut pas dire qu’elle soit vraiment égale entre les albums : Toutes les chansons de Wolfgang Amadeus Phoenix y passent, contre 6.5 du dernier album, 3 de It’s Never Been Like That, 3 de United et 1 d’Alphabetical. Il n’y avait vraiment aucune chanson où je me suis « ah dommage », le seul manque pour moi c’est Bourgeois et allez soyons fou un Napoleon Says ou un Honey Moon ! Je ne ferais pas un track by track, mais je retiens surtout Funky Squaredance, toujours énorme, véritable moment fort du concert, Run Run Run et Chloroform avec des basses de ouf, qui faisait vibrer toute la salle, Love Like A Sunset et Bankrupt hyper bien imbriqués, Lasso, toujours énorme, Lisztomania chanté par la foule, Countdown en acoustique, If I ever Feel Better... Tous s’incorpore bien, les medleys sont bien pensés, et on se rend compte qu’il est vraiment très bien ce dernier album aussi. L’apport du 6ème membre de l’équipe, le clavier, est vraiment intéressant vu qu’il laisse donc une main libre aux autres pour mettre plus de guitare (sur Consolidation Prizes par exemple). Même si Thomas n’était pas au mieux de sa forme il est descendu dans la fosse, avec son XLR rouge de 500m, a escaladé les gradins, slamé et monté sur les épaules des gens, ils ont fait le taf quoi ! Le lightshow était assez énorme avec l’énorme écran derrière, même si contrairement aux festivals, nous n’avons pas eu le droit à la pluie de Pascals sur Bankrupt.

Pour répondre à une polémique qui court sur « faut-il voir Phoenix maintenant qu’ils font des grandes salles ? » ma réponse est oui ! C’était vraiment génial, le son, même au Zénith, quoiqu’un peu fort était vraiment bon, on sentait qu’ils étaient contents de jouer, on a eu notre dose de chansons (même si on peut toujours en réclamer plus !), les medleys permettent justement de caser beaucoup de chose en moins de temps, bref c’était bien ! Et puis, ils ont fait Funky Squaredance, alors…





La tracklist :
Entertainement
Lasso
Lisztomania
Long Distance Call
Fences
Rally
The Real Thing
Too Young / Girlfriend
Run Run Run
Trying To Be Cool / Drakkar Noir
Chloroform
Love Like A Sunset / Bankrupt !
Countdown (Seek For The Big Sun)
Consolidation Prizes
SOS in Bel Air
Armistice
1901
If I Ever Feel Better / Funky Squaredance
Rome
Entertainment (Reprise)

samedi 16 novembre 2013

Satellite Stories – Pine Trails


Les Suédois ont The Royal Concept, les Finlandais ont Satellite Stories. A croire que la copie est un sport national dans les pays nordiques ! Donc voici le nouvel album de Satellite Stories, eux, c’est Two Door Cinema Club qu’ils copient (avec quelques touches de Phoenix par endroit). C’est assez frappant, et pas qu’instrumentalement même les effets de voix et les youhouhou semblent venir d’Irlande. Après c’est bien fait, on note une très net amélioration dans le chant par rapport à l’album précédent (de l’année dernière, ça ne chôme pas en Finlande, on voit que les nuits sont longues l’hiver !). Les mélodies sont bonnes, c’est assez bien produit, mais ça fait vraiment « troisième album de Two Door Cinema Club ». Mais pour ceux qui aiment bien… Campfire, Australia et Season Of B-Side TDCC à mort, Pinewood Parkways lorgnant plus vers du Dog Is Dead mais c’est pas bien loin tout ça, Lorraine toute calme et bien faite.

D’ailleurs, là où les Finlandais ont été intelligents, c’est pour la version « Deluxe » de l’album, ils nous proposent tout l’album en acoustique. Et ça c’est une très bonne initiative, les versions piano/guitare/voix rendent super bien, on se rend compte que le chanteur chante bien et que les mélodies sont là. Pour ceux qui aime l’électro pop et TDCC, il faut foncer, mais ne vous attendez pas à du nouveau…

Le festival des Inrocks : Lucius, Jacco Gardner, Half Moon Run et Valerie June

Mardi 12 c’était le festival des Inrocks avec à l’affiche Lucius, Jacco Gardner, Half Moon Run et Valerie June. L’affiche est moins attrayante que l’année dernière, mais ne boudons pas notre plaisir.

C’est Lucius qui ouvre le bal, et nous nous arrivons en retard. Un peu dur d’être là à 20h… Dommage car de ce qu’on a entendu c’est plutôt pas mal : 2 chanteuses avec de supers voix avec chacune un clavier, 2 batteurs, 1 guitariste. C’est très pop et ensoleillé, très frais et plutôt sympa. Les harmonies sont bonnes, la rythmique avec les 2 batteries est assez intéressante, bref c’était bien, on a acheté l’EP (dédicacé svp) pour ceux que ça intéresse, l’album bien que sorti aux US n’est pas encore distribué en France… Très bon d’ailleurs



Après une bière rapidement englouti, voici Jacco Gardner, déjà vu en début d’année au Saint Des Seins, dans une ambiance bien plus intime. C’est toujours lui qui accorde le matos, le groupe se voit augmenté d’un claviériste, qui permet à Jacco d’avoir une main de libre pour prendre par exemple un tambourin tout en jouant du mellotron. La grosse différence de ce set est la section rythmique beaucoup plus en avant, la basse surtout, vraiment très prenante. Cela a pour effet de dynamiser le set (normal la scène est plus grande) mais comme inconvénient d’être moins subtile –c’est fin comme du gros sel- et donc de couvrir le chant et les harmonies si subtile. Le groupe est toujours aussi impressionnant, les harmonies, la rythmique, c’est parfait. Il y a eu quelques couacs sonores, apparemment une prise de clavier, et quelques « ah merde j’ai oublié de remonter le mellotron pendant le solo » un peu gênants… Festival oblige, le set est plus court mais il y a quand même quelques nouvelles chansons, ça promet !



Arrive ensuite Half Moon Run, hostie de caribou ! Les canadiens commencent par Judgement, son parfaitement réglé direct, voix en place. C’est très pro, bien fait. Le groupe se compose d’un chanteur/percussionniste/guitariste avec une Fender Jaguar, d’un choriste/guitariste/joueur d’harmonica, d’un choriste/guitariste/clavier/percussionniste et enfin d’un Batteur/clavier, et le plus impressionnant c’est qu’il le fait en même temps. Et oui la section rythmique est faite par un seul homme avec sa batterie et par dessus un clavier qui fait office de basse, assez impressionnant, surtout quand il lève le bras en train de jouer sur le clavier pour faire passer la baguette dessous. Après niveau look c’est particulier, ça doit être canadien. Le groupe donne l’impression de sortir tout droit des années 90 : vielle mèche à la Beverly Hills et gomina pour le chanteur, cheveux long et surchemise pour le guitariste. Le batteur s’occupe de la com, visiblement c’est le seul qui parle français, enfin plutôt québécois. Il fait des efforts c’est sympa quand même, tabernacle !
Tout l’album ou presque y passe, avec de grands moments comme Judgement, Call Me In The Afternoon où les percus sont faite à 3, Full Circle, chanté par la foule, She Want To Know….
Bref c’était vraiment sympa, c’est à voir car ça rend mieux que l’album, les arrangements sont plus fin, la guitare moins saturée. S’il passe près de chez vous et que vous avez aimé l’album ou que vous aimez Radiohead, Jeff Buckley ou Overhead, allez-y sans hésité !
En allant se faire dédicacé le vinyle, on a appris qu’ils enregistrent bientôt un nouvel album.


Je ne connaissais pas Valerie June, mais ce n’est pas une raison pour ne pas rester. La dame arrive sur scène, visiblement un peu éméchée, demandant un Jack Daniel’s de son Tennessee natal. Le groupe est un peu particulier, on y trouve, un guitariste sosie de Chris Isaac (même costard année 90), un contrebassiste, un batteur premier de la classe, une choriste potiche habillé beaucoup trop court pour sa silhouette, un trompettiste manchot (d’un bras seulement), un roadie nain (pratique pour ne pas rentrer dans le champ, je ne l’ai vu que parce que je suis plus grand que les gens devant moi) et donc Valerie June avec une robe de grand-mère, des Wayfarer, un banjo, un soupçon de bourbon et un poulpe sur la tête. Mais ce n’est pas cette troupe hétéroclite qui porte à rire, c’est malheureusement la voix de canard du poulpe au banjo, je ne savais pas que Donald Duck faisait des concerts. Parce que sinon le groupe se débrouille plutôt bien, dans un registre folk, blues voir afro beat. Les rythmiques sont sympas, le trompettiste n’est pas manchot, enfin si mais non en fait. Mais franchement, sur une chanson ça passe, mais au bout de 4, la voix de canard en plus des éclats de voix du à son ami Jack, ça devient un peu pesant. Et donc on est parti avant la fin.



Un girls band avec 2 batteries, un batave tout droit sortie d’une De Lorean, des groupes sans bassiste, un roadie nain, un poulpe, un manchot trompettiste, un batteur clavier, un accent canadien à couper à la tronçonneuse, le record de la mèche la plus longue, une batucada miniature, 2 vinyles et un EP dédicacés, quelques litres de bière, c’est un bon bilan pour une soirée plutôt sympa !

samedi 9 novembre 2013

Inside Llewyn Davis




Une fois n’est pas coutume, je vais faire une petite critique cinéphile, mais bon c’est un film musical alors ça passe !
Hier je suis allé voir Inside Lewyn Davis le dernier film des frères Cohen, suivant les péripéties sur une semaine d’un chanteur de folk, plutôt looser, au début des sixties à New York.
J’ai conscience que le film va diviser, certaines personnes vont le détester, le trouver mou, moi j’ai adoré. En fait, il faut aimer la folk pour aimer le film car en plus d’être un film sur ce genre musical, c’est un film folk, qui reprend tous les classiques du genre musical en l’appliquant au film.
Le film est lent, triste, amère, raconte une histoire un peu banale, tourne en rond, mais est très attachant, joliment ficelé et assez « acoustique », disons unplugged.
On y suit donc Llewyn Davis, sorte de Bob Dylan looser, sans revendication politique, sans espoir, sans trop d’envergure. L'inspiration avouée n'est d'ailleurs pas Robert, mais vient de Dave Van Ronk. Un clin d'oeil très appuyé quand on regarde la pochette de l'album de Llewyn : Inside Llewyn Davis ressemble berzaucoup à Inside / Dave Von Ronk, il y a même le chat !



Llewyn chante bien, compose bien, mais fait toujours les mauvais choix, looser jusqu’au bout il prend tuile sur tuile durant le film, si un avion s’écrase, c’est sur ses pompes, en plus déjà détrempé par une pluie qui vient de tomber et comme il avait fait un tou dedans l’instant d’avant elles ne sont plus imperméables !
Évidemment, la bande son est folk, et plutôt sympathique, elle est composée par Marcus Mumford de Mumford & Sons et interprétée directement par les artistes : Oscar Isaac (voix magnifique), Carrey Mulligan et Justin Timberlake. Les chansons sont sympas, bien inspirées.
La photographie globale du film est entièrement inspirée (copiée ?) par la pochette du Freewheelin’ de Bob Dylan, bien entendu renforcé par un passage ou Llewyn remonte la même rue, un chat dans les bras à la place d’une petite amie. Les couleurs, un peu délavées, à dominante de gris avec touches de marrons font plus que rappeler la pochette hivernale de Bob Dylan.


Oscar Isaac (abonnés aux films plus blockbuster : Mensonge d’Etat, Agora, Robin des Bois, Bourne Legacy) est fabuleux dans ce film, Timberlake est hilarant de ridicule avec sa barbichette de prof de français et son pull jacquard, Garrett Hedlund continue dans sa lignée de conducteur de voiture des années 50 après Sur La Route, Johnny Goodman est en roue libre totale et est vraiment formidable dans son rôle.
Le montage et la mise en scène est parfait – on en attend pas moins de la part des frères Cohen – Il y a juste ce qu’il faut de retenu, de ne pas vouloir trop en mettre. Le rythme s’étire comme une chanson folk, lente, avec une intro longue, des répétitions, et laisse le temps aux choses de se dérouler : chaque chanson est jouée en entier, souvent avec le silence qu’il faut à la fin pour la digérer.
En tout cas dès les premières secondes, dès que l’on voit Oscar Isaac chanter les premiers mots de la balade, on sait où on va être emporté, dans un pan de la musique américaine, dans le Greenwich Village de Joan Baez et Allen Ginsberg, dans le début des sixties et de ses clubs, dans cet hiver froid à ne pas mettre un chat dehors.


jeudi 7 novembre 2013

Luke Temple – Good Mood Fool


70’s à mort ! le clavier et la rythmique synthétique sentent bon les 70’s. Ça part de la même intention que Dent May, on y trouve des mélodies intéressantes, de la joie et du rythme et pour ceux qui aiment (ou supportent) ce genre de production hyper synthétique et en fausses trompettes de clavier, c’est très sympathique.

Hard Working Hand commence comme un titre 80’s variété française, mais en s’y penchant bien c’est bien mieux fait ! Katie semble sampler le générique de Beverley Hills mais avec Prince au chant par-dessus. Florida fait dans la soul seventies mais avec une rythmique limite hip hop fin des années 80 90 (plus Cypress Hill que Benny B bien sûr), Those Kids est marrante, Jessica Brown Findlay aussi avec son rythme digne d’un film 70’s, très Lolo Shifrin, période Bullitt voir Shaft, mais avec une mélodie et des chœurs des plus délicats par-dessus. Love Won’t Receive est plus power pop. La dernière chanson de l’album Hardest Working Self Made Mexican est beaucoup classique… jusqu’au solo de ?? je dirais saxophone de clavier Casio SA-10 (j’en avais un c’est comme ça que je sais)

Ce qui tranche donc c’est les mélodies et le chant, très folk, fragile et la production très synthétique et 70’s/80’s. Très surprenant mais loin d’être désagréable. Bon après faut aimer, et je ne suis pas sûr que ça supporte l’épreuve du temps, passé le côté « marrant » du truc.