mercredi 20 mars 2013

Chronique de concert : Julien Pras et Jil Is Lucky



Direction le centre-ville et le connexion live ou nous avions déjà vu Motorama il y a 2 semaines.

Je n’avais pas bien potassé leurs albums respectifs mais ce n’est pas grave.

C’est Julien Pras qui commence, tout seul sur scène avec sa guitare. Bon déjà le gars est petit, mais vraiment petit, après il est un peu dégarni et une furieuse allure de 68ard Ariègeois, on s’attend plus à avoir un animateur qui va nous faire découvrir la musique médiévale spécifique du Tarn qu’un joueur de Pop. Mais c’est bien lui, on reconnait les chansons, l’exercice Guitare acoustique / voix change un peu le rendu et n’émeut pas trop la foule… Faut dire que l’homme manque sérieusement de charisme : quand il ne chante pas, il bafouille au micro, passe son temps à réaccorder sa guitare en s’excusant. Bref ce n’est pas folichon même plutôt morne tout ça. Alors oui il chante bien, les chansons sont sympas mais ça ne casse pas 4 pattes à un canard…

C’est maintenant au tour de Jil Is Lucky de monter sur scène, ou plutôt d’envahir la scène : 1 batteur, 1 bassiste, 1 chanteur/guitare sèche, 1 guitariste, 2 claviers. 6 personnes sur la petite scène, ça fait vite encombré ! « Bonjour Toulouse, on est vraiment trop contents d’être là et de repartir en tournée ».
Ça commence fort, c’est hyper carré et ça n’a vraiment rien à voir avec mes souvenirs (The Wanderer  (la pub Kenzo) et When I’m alone), c’est très pop, assez rythmé, avec des harmonies vocales de folie, le bassiste et frère du chanteur est vraiment énorme sur ce point. En fait si j’avais écouté le dernier album j’aurais été moins surpris. Et oui l’album sorti en ce début d’année est très très différent du précédent ! Beaucoup plus pop synthé typé 80’s et vraiment très produit. D’ailleurs il est vraiment super je trouve !
Sur scène c’est entre les deux albums, un peu folk, un peu pop. Le groupe a une bonne présence et arrive même à faire chanter le publique sur la deuxième chanson, bravo ! Certaines des chansons du précédent album sont bien modifiées et adaptées (dont une version boostée avec un beat Rap du tube The Wanderer) d’autres sont jouées comme tel (without you, I may be late). Bref du bel ouvrage, et ça bouge bien !
Pour le rappel, ils ne sont que 2 à descendre : le chanteur et une guitare sèche et le claviériste avec un violoncelle. Les prochaines chansons seront acoustiques et sans amplification ni micro. Le silence ce fait et c’est parti pour les plus vielles chansons : The Wanderer revient, Supernova puis When I’m alone avec le groupe au complet (bassiste au jambé, batteur au saxo, clavier toujours au violoncelle) puis ce fut Judah Loew’s Mistake et sa remonté Klezner sur la fin avec le groupe revenant un a un à leurs instruments d’origine. Le concert a tout à coup viré musique de rue, le chant est plus déclamé.
Et le concert se termine sur Hovering Machine, très rock prog, grosse influence Pink Floyd période Wish You Were Here / Animals. Le groupe finit littéralement en transe et ça fait du bien !
Bref un très bon concert, un groupe très sympa, un leader peut être un peu bavard entre les chansons, mais on a l’impression que c’est pour meubler pendant que les autres accordent leur instrus !
  
Je vous conseille d’aller voir, mais avant d’écouter leur nouvel album pour valider le tournant électro pop. Jil Is Lucky en concert, c’est juste entre les 2 albums ! 

mercredi 13 mars 2013

Chronique de concert Two Door Cinema Club et Dog Is Dead



On les attendait depuis longtemps, ils sont enfin passés à Toulouse.

Donc ce lundi, direction le Bikini pour Two Door Cinema Club. Concert complet mais pas trop serré, 2 premières parties. On arrive tard et donc on loupe la première.

Après une bière commence la 2ème première partie, plutôt de luxe : Dog Is Dead.



Je ne connaissais pas trop, à part une chanson dans le dernier disque des inrocks.
Et bien c’est vraiment super sympa, bien carré, bien pop, formation classique : basse, batterie, 2 guitares (dont une Rickenbacker qui sonnait méchamment bien), clavier et chacun avec un micro. Car oui il y a des cœurs, ou plutôt des harmonies vocales, et c’est vraiment bien fait.
C’est une très bon surprise, ça sonne très très bien (mention spéciale pour Do The Right Thing, Teenage Daughter et Glockenspiel Song), le chanteur chante bien, ça s’énerve quand il faut, c’est bien callé, ça sonne un peu Nada Surf de High/Low, Death Cab, TDCC et même Vampire Weekend pour le coté rythmique, vraiment un très bon moment. Le set passe vite (une dizaine de chansons) et c’est vraiment une bonne mise en jambe pour TDCC.

L’entracte arrive, et là grosse surprise : en attendant TDCC ils nous passent du bon son Eurodance année 90… Tout le monde y passe : Corona, Hadaway, Masterboy et compagnie, et paradoxalement l’ambiance est là.



Et Two Door entre sur scène, un verre de rouge à la main, visiblement contents d’être en France. Gros moyen pour les lumières : de grands bandeaux de LEDs derrière la scène, des projecteurs tournoyants, de la fumée et même des gros ballons qui tombent du ciel en milieu de spectacle. Ya pas à dire ça envoie. Le son n’est pas en reste et la setlist est quasi exhaustive : seul Cigarette In Theater n’est pas joué du premier album (dommage je l’aime bien, je l’aurais bien échangé contre Do You Want It All par exemple). Ils ont joué aussi Costume Party qui n’est pas sur album mais que j’avais déjà trouvé en bonus track.
Les versions sont un peu différentes, souvent un peu plus mélancolique dans la voix, tout en gardant le coté pêchu, surtout grâce au batteur qui doit perdre 10L de sueur par concert ! Le son est pas mal, peut-être un peu fort mais bien balancé, la basse bien présente, les chœurs sympas, la voix d’Alex Trimble est toujours si caractéristique, l’ambiance est bonne, la salle de tous âges et ça chante pas mal. Le spectacle vraiment super carré, le tout renforcé par le lightshow.


Bon bref c’était sympa et ça m’a permis de connaitre Dog Is Dead, bonne découverte !

vendredi 1 mars 2013

Palma Violet - 180




L’album est controversé : nouvel icône rock pour certain, imposteurs pour les autres, il y a un peu des 2, mais après tout le rock n’est qu’une question de plagia, du moins depuis la sortie de Blue Suede Shoes (et encore dirait Little Richards…)

Alors voici Palma Violet, un groupe de Rock je-m’en-foutiste qui arrive après la bataille : Les Strokes, Libertines, Arctick Monkeys et plus récemment Vaccines sont passés par là et ont raflé la mise sur le revival rock tendance fin 70’s début 80’s.

Car il est question de ça chez Palma Violet, ça sent le blouson en cuir les converses et le jean slim, sonne The Clash, Ramones, tout ce qui sort du CGGB à cette époque et quelque fois même Television, ça mise fort sur l’énergie, ça chante faux mais on s’en branle.

Alors du coup vu les références ça sonne aussi Strokes, bah oui. La rythmique est similaire sur quelques morceaux (« Rattlesnake Highway », « Tom The Drum », « Johnny Bagga’ Donuts »). La voix aussi d’ailleurs, enfin plutôt l’intention. Ici le chanteur est nonchalant et s’en fout, tendance Julian Casablancas, voire carrément faux type Lou Reed, calme ou en colère. Très rock comme attitude tout ça.

Même Garage Rock, l’autre influence plus que notable, ça transpire le clavier psychédélique tendance The Sonics, Chocolate Watchboard ou The Seeds de You Pushing Too Hard, voir The Doors de Break on Through. D’ailleurs le chanteur se rêve Jim Morrisson sur « Step Up The Cool Cats ».

Bref ça convoque de vieux souvenirs façon The Vaccines, peut être en moins personnel, mais pour ma part je suis assez fan.


Best Of Friends : Ça chante faux, ça sent la loose et la sueur, les Clash aurait pu sortir ça avec un batteur qui aurait lâché le charleston et n’aurait pas eu peur d’abimer ses tomes.
Step Up For The Cool Cats : Très sympa, intro pausant bien le clavier et l’influence garage 60’s, break sympa (est-ce un refrain? Dur à dire…)
All The Garden Birds : plutôt bof, mais rien de traumatisant non plus.
Rattlesnake Highway : son côté dansant, l’orgue qui appui bien les accords, son coté crade
Chiken Dippers : avec son rythme lourdingue et parfait, la voix très Casablanca et son refrain avec monté de guitare
Last of the Sumer Wine, plus pop, avec une voix plus à la Lou Reed
Turn The Drum : Influence Doorsienne premier album en plus pêchu, comme si le batteur des Doors n’avait jamais fait de Jazz
Johnny Bagga’ Donuts : J’aime moins, mais ce n’est pas non plus horrible, ça déménage assez fort, la structure fait penser à My Generation des Who, l’intension aussi !
I Found Love : plus pop, dispensable… mais écoutable quand même
Three Stars : attention slow, ça sonne comptine de bar, c’est touchant, ça a juste le mauvais gout de partir en chanson normale à mi morceau. Dommage, tout en rage contenu ça aurait mieux rendu…
14 : alors que c’est la 11ème piste. Moyen, mais écoutable. Par contre je n’ai pas compris si c’est une chanson caché mais ça revint après, sur le même thème et des paroles différentes
Tsugi, un magasine que je ne connaissais pas que j’ai acheté à l’aéroport peut aller se faire voir, moi j’adhère !
Effectivement c’est copié, et alors ? Voici des mauvais élèves ingénieux qui copient sur plusieurs voisins à la fois, interprètent, n’oublient pas de laisser quelques erreurs pour ne pas se faire chopper et font ça avec le sourire. Je ne suis pas prof mais je mets quand même une bonne note

Et s’ils passent en concert, je cours les voir, peut-être qu’ils feront « Bite on the Brat » en reprise !