mercredi 30 octobre 2013

Arcade Fire – Reflector



Je ne suis pas un grand fan d’Arcade Fire, y trouvant souvent un petit défaut de mélodie. Et là j’ai été séduit par ce nouvel album, principalement par son rythme et sa production hyper soignée.
L’album commence avec Reflector et sa rythmique funky disco reggae très sympathique, et paf une nana qui chante en français (mes 2 phobies dans la musique). Mais bon ça passe, c’est de courte durée et la rythmique prend tellement ! La production est très intéressante, la chanson s’étire jusqu’à plus de 7 min, on peut même dire les chansons tellement c’est riche et changeant, tant pis pour les passages radio ! On enchaine sur We Exist et son intro Bowie à souhait, période Let’s Dance. La basse (synthé ?) assez inspirée par Black Is Black, ronronne comme il faut et grossit au fur et à mesure du titre jusqu’à devenir obsédante. Très bon titre aussi donc ! Ensuite Flashbulb Eyes apporte un coté caribéen – normale l’album a été composé en Jamaïque – On se retrouve avec un certain coté Dub, échos et effets en avant, une rythmique Dancehall et un piano et des cuivres très Cumbia. J’aime beaucoup ce métissage, peut être une de mes préférées de l’album. On continue le coté caribéen avec le début d’Here Come The Night, très carnaval, on y ajoute une guitare en piqué très ressemblante à celle de Requiem Pour Un Con de Gainsbourg ou tiens à du reggae roots à la Gladiators. Et paf au détour d’un couplet sans y prendre gare, on se retrouve avec un reef de piano hyper eighties très Cures. Très très bon tout ça ! La fin part en live total, comme pour ne pas faire quelque chose de trop propre. Après une fin de chanson et un début de la suivante très live, on enchaine sur Normal Person, très Lou Reed, période 80’s. Je la trouve moins sympa avec son refrain très lourd et saturé mais c’est quand même bien fait. You Already Know reste dans les 80’s, avec une rythmique très sautillante, la chanson est bien entrainante. On clôt le premier disque avec un Glam rock à la Garry Glitter, retour dans les 70’s et les paillettes pour ce Jeanne D’Arc chanté en bilingue. Les parties chant féminin font sérieusement penser à du Runaways, Joan Jett ou Blondie (sur celle ou Debbie Harry chante français genre Dennis). C’est assez sympa, même si c’est loin d’être ma préférée (le français surement)… Le deuxième disque commence par Here Come The Night 2, une version calme de chanson éponyme du premier disque. On se dit qu’on a fini de danser et que le disque 2 sera plus planant. Les cuivres nappent progressivement la chanson pour prendre de plus en plus de place et paf changement, rythmique synthétique et basse lourde, on sent que ça redémarre et paf la chanson s’arrête. Bizarre mais sympathique. On arrive sur Awful Sound (Oh Eurydice), avec encore une rythmique très particulière et une basse très présente. Et paf (à chaque fois que je dis paf il y a un break de batterie) on change de rythme et on se retrouve dans un cœur gospel au final assez psychédélique, sympathique et pas du tout prévisible ! It’s Never Over (Oh Orpheus) enchaine en réponse, étant donné le sous-titre. Allez un peu de mythologie concernant Orphée et Eurydice et pourquoi ils se font coucou. En gros Orphée et Eurydice s’aiment, Eurydice se fait piquer par un serpent (quelle conne) et va aux enfers. Orphée, grand musicien, décide d’aller la chercher, il endort Cerbère, le chien de garde des Enfers, avec une berceuse et demande à Hades de faire sortir son amour. Il lui accorde, que s’il sort des Enfers sans regarder sa femme. Mais Eurydice l’appelle, même le supplie de la regarder, il se retourne, et donc Eurydice reste aux Enfers. Et donc voilà on en parle un peu dans les deux chansons précédentes et on le rappelle sur la pochette avec la statue de Rodin représentant Orphée et Eurydice. Après toute cette culture, on enchaine sur Porno, moins classe comme titre, d’ailleurs on est tout de suite dans quelque chose de plus crade, voir moite. Bref le titre est bien trouvé et appelle le slow tactile, très bon titre. On enchaine sur ce qui est pour moi le single de l’album, Afterlife. Encore une fois la rythmique fait des merveilles, parfaite. On finit sur une ballade très clame Supersymmetry histoire de faire retomber la pression.
N’étant pas un fan inconditionnel de Suburbs, je ne l’attendais pas particulièrement cette album, et il faut reconnaitre que c’est plutôt la classe ! Le top 10 des albums de l’année va être serré !

dimanche 20 octobre 2013

Ce mois-ci dans mon iPod : Playlist Octobre 2013



L’automne arrive avec son mauvais temps, ses premiers rhumes et ses pieds mouillés. Les écouteurs vissés sur les oreilles, encore un peu de soleil estival transpire de la playlist de ce mois-ci…


The Royal Concept – Goldrushed
D-D-Dance (pas nouveau)
Goldrushed (pas nouveau)
Girls Girls Girls
Busy Busy
Cabin Down Below

Jacuzzi Boys – Jacuzzi Boys
Double Vision
Guillotine
Be My Prism
Heavy Horse
Hotline

Janel Monaé – The Electric Lady
Q.U.E.E.N
Dance Apocalyptic
Givin’em What They Love

The Polyphonic Spree – Yes. It’s True.
You Don’t Know Me
Hold Youself Up
Carefully Try

Any Version Of Me – We Are Me
Six And Three
We Are You
Why Feel So Blue ?,
You Can’t Jump Of The Train

Two Door Cinema Club – Changing Of The Seasons EP
Changing Of The Seasons
Golden Veins

The Vaccines - Melody Calling EP
Melody Calling
Do You Want A Man? (je préfère l’original que le remix)
Everybody’s Gonna Let You Down (tout l’EP quoi)

Passion Pit –Constant Conversations EP
Constant Conversation (Alternative Version)
Carry On

Wildcat ! Wildcat ! – Wildcat ! Wildcat ! EP
Garden Grays
The Chief
Mr. Quiche (je suis quasiment sûr qu’on dit Wiche)

jeudi 17 octobre 2013

Wildcat ! Wildcat ! – Wildcat ! Wildcat ! EP





Je vous conseille ce petit EP d’un groupe qui j’espère deviendra grand ! on y retrouve un croisement de Local Native et de Passion Pit, rien que ça. Et bien je ne vois pas comment qualifier autrement ces 4 titres. Vraiment sympa, tous les titres sont bons !

mercredi 16 octobre 2013

Passion Pit – Constant Conversations EP



On y retrouve pour commencer une Alternative version de Constant Conversations (de Gossamer paru l’année dernière), plus dynamique, franchement plus sympa à mon gout, un nouveau single à moindre frais, bonne initiative. Ruin Your Day, est plus calme et quand même assez intéressante. On y trouve aussi un remix de Carried Away (déjà présente sur Gossamer) assez chelou, plus proche d’Eiffel 65 pour l’intro et d’un obscur groupe de house underground londonien que d’autre chose. Je n’aime pas. Carry On clôture le single sur une note calme, plutôt sympa, une bonne chanson piano voix, ça change pour ce groupe. Ça m’a permis d’ailleurs de réécouté Gossamer que j’avais peut être un peu vite classé suite à la déception de ne pas avoir Take A Walk tout au long de l’album.
A récupérer au moins pour avoir le nouveau single.

The Vaccines - Melody Calling EP



Qui aurait cru les garnements de The Vaccines virer pop ? Avec leurs chansons de moins de 2 minutes, leur thème plutôt puérile à base de « je voudrais être une fille pour pouvoir mater dans les vestiaires des filles ». En tout cas pas moi, surtout après les avoir vu l’année dernière en concert, tout en puissance, en larsen dégoulinant et en je-m’en-foutisme jubilatoire. Et donc voilà Melody Calling, petit EP de 3 titres et un remix, annonçant le virage pop. Belles mélodies, bonne production, bref, 3 bons titres très agréables à l’écoute. Je vous conseille l’EP chaudement !

lundi 7 octobre 2013

Two Door Cinema Club – Changing Of The Seasons EP



TDDC opère un sacré virage electro avec cet EP presque sans guitare, entièrement synthétique et très pop, au risque de perdre du monde au tournant. Il n’empêche, on reconnait tout de suite TDCC. Cela reste de très bonnes chansons, Changing Of The Seasons est assez classique du style TDCC, Golden Veins un peu plus club, Crystal quant à elle est plus calme, tout en cordes synthétisées, moins ma tasse de thé. Je rajoute tout de suite Changing Of The Seasons et Golden Veins à ma playlist du mois, voir à la playlist « c’est la fête » et j’attends l’album !

mardi 1 octobre 2013

Any Version Of Me – We Are Me



Nouvel album d’Any Version Of Me, le gars qui a du mal à sortir des années 60, inspiré par les Beatles, les Beach Boys ou les Zombies. Ce qui est flagrant dans ce nouvel album c’est que le Monsieur commence (doucement) à sortir une musique plus personnelle, on ne peut plus dire que tel chanson aurait pu être sur Oddisey and Oracle ou sur Sergent Pepper. Par exemple Six And Three, très sympa et plus « electro », la dépouillée We Are You offrent quelque chose de nouveau, tant mieux ! Les autres sont plus classique, on y trouve de pures perles sixties, toujours aussi intéressantes (Why Feel So Blue ?, You Can’t Jump Of The Train). Toujours très mélodique, très pop sixties, très bien produit (malgré les moyens peu importants du monsieur), cet album s’écoute tout seul, de préférence en regardant la pluie tomber sur les toits parisiens par une salle fin de journée d’octobre. Je vous rassure ça peut aussi s’écouter sur sa terrasse toulousaine par une chaude fin d’après-midi d’octobre !
Le disque est en écoute sur son site, on peut même le télécharger gratuitement ou laisser une petite obole. Toujours pas de vinyle en vue par contre… Je vous conseille vivement ce téléchargement, que vous connaissiez ou non.

The Polyphonic Spree – Yes. It’s True.
















Peut-être un nouveau prétendant à la pochette la plus moche de l’année, à tel point qu’il existe même une pochette alternative sur le net (celle avec l’autruche, perso j’ai pris celle-là).
Bon d’accord ça date un peu (sortie en aout) mais avec les multiples sorties de la rentrée je n’ai pas eu le temps de tout écouter. L’album de The Polyphonic Spree est assez particulier entre rock psychédélique et envolées symphoniques, d’ailleurs la production est très léchée. Cela donne un ensemble pas forcément cohérent mais assez sympa. On peut dire qu’il y en a un peu pour tout le monde. En tout cas on se retrouve avec de très belles chansons, la plupart du temps donnant la patate (le single You Don’t Know Me), les inspirations sont diverses mais il faut plutôt chercher du côté des Beatles et des Beach Boys.
En plus du single, on peut noter Hold Youself Up, très bonne chanson avec ce qu’il faut d’électro pop et un refrain bien senti, Carefully Try avec ses cuivres (des vrais pas des synthé), Battlefield très Beatlesien. J’aime beaucoup







Janel Monaé – The Electric Lady




Adulée par une certaine presse musicale, il faut reconnaitre un certain attrait à ce RnB moderne (vraiment moderne ?). Produit en partie par Prince (il joue même sur un titre), on y retrouve une certaine idée du Funk, de la soul, du glam, du rock, du RnB. Ça groove pas mal, ça fait penser à du Michael ou du Jackson 5 voir du ABBA première période, mais aussi à des productions Burt Bachara, du Moroder (en vogue en ce moment) par moment. On pourrait croire qu’il y a un côté daté, un peu à la Bruno Mars de Treasure, mais c’est plus fin que ça, la production recèle de bonne trouvailles et surprises. Le single Q.U.E.E.N est assez intéressant avec ses quelques changements de rythmes et de styles (le fin hip hop). Dance Apocalyptic avec son coté rétro et son pont « plus 80’s tu meurs » est aussi intéressante et swing comme il faut pour une soirée dansante. Givin’em What They Love et son coté Glam et guitare (merci Prince) est aussi intéressant. Look Into My Eyes semble tout droit sortie de la BO d’un James Bond période Roger Moore, en plus le titre aurait pu directement faire un film !
En tout cas, tout est très carré, à l’image de ses shows (celui du grand journal est un exemple). Ça doit envoyer en live tout ça !

Jacuzzi Boys – Jacuzzi Boys



Voici, l’album des Floridiens de Jacuzzi Boys, porté par le single Double Vision et son riff prenant, son refrain en onomatopée (Tititititititis très dans la veine Girls des Beatles), sa guitare volée aux Sonics pour le côté garage crade. On ne sait pas trop si c’est la pop qui se cradosse dans le garage ou du garage rock qui s’assagit mais le mélange est assez intéressant. Toujours est-il que tout l’album est en équilibre entre ces 2 entités, Over The Zoom plus distordue, avec une batterie glam, Guillotine avec sa guitare saturée bizarrement et son refrain heavy, Hubble, Be My Prism et Domino Moon assurent le coté garage ou noise pop. Heavy Horse, Black Gloves, Double Vision, Dust, Ultraglide assurent le coté pop voir planant pour la dernière (le nom est bien trouvé), à noter aussi pour Adrien, Hotline et son début très Joy Division.
C’est au final un très bon disque que je n’attendais pas du tout, plutôt sympa d’écoute, sans mauvaise chanson. A écouter d’urgence, et en novembre en concert à Toulouse

The Royal Concept – Goldrushed



Souvenez-vous l’année dernière vers le printemps. « C’est quoi ce nouveaux Phoenix ? » « On ne reconnait pas la voix… » « Rooooh les copieurs. » « Mais c’est pas mal quand même. » Voici comment avait été reçu le premier single Gimme Twice de The Concept (précédemment The Concept Store et devenu depuis The Royal Concept, surement pour des raisons de visibilité Google)
Revoici nos copieurs préférés, sensation de l’année dernier avec une reprise/hommage dans la catégorie qu’il est maintenant commun d’appelée dans la presse spécialisée autorisée « phoenix like sunshine pop ». Donc les voilà avec le premier LP, Goldrushed.
L’album est composé de pas mal de titres déjà sortis sur les précédents EP pour ceux qui suivent un peu le groupe : In The End, World On Fire, On Our Way D-D-Dance et Goldrushed.
Le style a un peu changé, reste très sunshine pop, mais s’écarte un peu de Phoenix, certain dirons vers le mainstream… Reste de bonnes chansons, en plus des déjà connues : Girls Girls Girls bien dynamique, peut-être la meilleur de l’album, Busy Busy avec son refrain Two-Door-Cinema-Clubisant (et un bégaiement phoenixien du plus bel effet), Cabin Down Below avec un petit côté RnB qui finit gospel avec de très bon chœurs et son solo de Sax so 1987 euh 2013, un peu risible quand même.
Shut The World lorgne vers du Dog Is Dead avec une touche de Coldplay, Radio et Tonight restent de facture assez classique et s’en sort aussi pas trop mal, les déjà connues D-D-Dance (très bonne mais très Phoenix, provenant du tout premier EP), In The End et Goldrushed s’en sortent bien, les déjà connues On Our Way et World On Fire moins bien.
J’avais un peu peur suivant la sortie du single On Our Way pas franchement réussi (un peu trop Empire Of The Sun dernier album et avec un refrain faisant penser à du O-zone, bon d’accord c’est très sévère…), mais il faut reconnaitre que cet album tient plutôt bien la route malgré quelques glissement assumés ou non dans le mainstream pour BO de supermarché (On Our Way donc, mais aussi Damn très Katy Perry like). De la bonne sunshine pop sans prétention donc, plus libérée du joug Phoenixien, dommage que l’été soit fini.