jeudi 26 juin 2014

Nick Mulvey – First Mind



Nick est un nouveau venu même si ce n’est pas un débutant. Venant d’une formation de jazz il se tourne maintenant vers la pop et la folk. Folk pour le coté guitare voix assez présent dans l’album, mais aussi pop par la construction des chansons et les arrangements qu’on peut y trouver. On y trouve quelques pointes plus exotiques, une guitare africanisante par-ci, une rythmique Ukulélé, des arpèges très américain du sud (Très en vogue chez Rodriguo y Gabriela ou Gustavo Santaolalla, le compositeur de la BO de Carnet de Voyage ou de tous les films Iñarritu dont Babel). On y trouve des vraies chansons folk, de bout en bout, comme First Mind ou The World To Me, et d’autres plus tintés de pop. Et il y a Cucurucu. Une des meilleures chansons du moment ! Elle démarre presque qu’à la voix, limite spoken word, très calmement, jusqu’au premier refrain qui s’envole. La chanson ne descendra jamais. La guitare se double, la basse arrive, le rythme augmente vers quelque chose de dansant et nous amène vers quelque chose de très riche.
On peut aussi noter, Juramidam, Ailsa Craig, Nitrous ou Vénus qui sont bien aussi.
Plus globalement l’album me séduit et mérite vraiment qu’on s’attarde dessus ! À se procurer d’urgence donc !





Eno & Hyde – Someday World



Ça fait longtemps que je l’ai dans un coin de mon iTunes, sans avoir trop le courage de me pencher dessus. C'est-à-dire qu’un projet de composition de Brian Eno, ça ne s’écoute pas à la légère, ça risque de piquer un peu… Mais au final les doutes sont vites dissipé par la première chanson, très pop : The Satellites. Bon évidement dans les 9 titres il y a des choses plutôt difficiles, mais au final c’est plus pop que ce que je pensais. C’est plutôt électro, mais électro pop, le rendu est très 80’s, mais on y trouve aussi des touches de funk et d’afro beat à la Kuti (la guitare de A Man Wakes Up) et même de la pop classique, comprendre avec de vrais instrus, comme la somptueuse To Us All qui clôture l’album. Inutile de dire que c’est très bien produit, c’est plutôt calme, et surtout pop et je dirais même accessible.

En tout cas ça fait 3 titres en plus pour ma playlist :The Satellites, Witness (très bon titre !), Who Rings The Bell et To Us All.

Je vous conseille d’accorder à cet album une petite oreille, il y a de bonnes surprises !


The Ghost Of A Saber Touth Tiger – Midnight Sun



Celui qui se cache derrière ce nom à coucher dehors est loin d’être un sans-abri : ce n’est autre que Sean Lennon, le fils de son père. Lui et sa top model de copine, Charlotte Kemp Muhl ont donc créé ce groupe que nous appellerons dorénavant The GOASTT (ils se font eux même appelé comme ça d’ailleurs !).
Et donc voici le dernier album : Midnight Sun. Le moins que l’on puisse dire c’est que le papa aurait apprécié ! Psychédélique à mort, c’est un peu comme si Paul n’avait pas été là en 67 – 68 pour faire atterrir John de temps en temps.
De très bonnes mélodies, toujours cette voix si proche de papa, passé au vocodeur, et une production plutôt électrifié rendant la chose plus moderne, disons que le rendu est plutôt luxuriant. Un peu plus pop qu’un Tame Impala, notamment grâce au songwriting du petit Sean – c’est pas possible c’est génétique ? - mais avec une production au moins aussi barré (Too Deep pourrait être sur du Tame Impala) ! Ce qui rend de premier abord cet album difficile d’accès, rien à voir avec Friendly Fire et ses ballades hyper accessibles. On pense bien sûr à John Lennon, mais aussi à Syd Barett.
On y trouve de très bonnes chansons : Animals, plutôt électrifiée et pêchue, Midnight Sun, Last Call super balade avec une production luxuriante très Beatles de la grande époque : alternance de partie Lennon (le clavier, le solo de guitare saturé) et de parties Macca (les cuivres), mais aussi très Pink Floyd 70’s.
Pour ceux qui aiment Tame Impala et le revival psychédélique, allez y sans réfléchir, sauf si vous avez quelque chose contre les fils à Papa.
Et pendant qu’on y est, je vous conseille aussi Acoustic Sessions du même groupe, ça n’a pas grand-chose à voir mais c’est très bon.


Eugene McGuinness - Chroma



Dans la série des potes de potes voici Eugene McGuinness, et je ne suis même pas sûr qu’il soit irlandais ! Eugene McHeineken est donc l’ancien guitariste et pote de Miles Kane qui est aussi le pote d’Alex Turner d’Arctic Monkeys, bref du beau monde à mettre sur un CV Rock n Roll. Il y a 2 ans, l’Eugene avait déjà sorti un album plutôt sympatoche avec plein de tubes en puissance dedans (c’était déjà son 3ème d’ailleurs), Sugarplum est d’ailleurs toujours dans ma playlist, c’est dire. Et bien le jeunot remet le couvert cet année avec Chroma en gardant strictement la même formule : de la pur britpop à guitare flirtant avec la pop FM avec des mélodies entêtantes qui font mouche à chaque coup. Mais le garçon est malin et ne se vautre pas dans la facilité que pourrait procurer la création de mélodies si catchy : il compose autour, produit et arrange quelque chose de résolument pop et anglais. Dansant mais pas trop, à l’anglaise, pour danser sans transpirer et sans vider sa tasse de thé. Rock, mais pas trop pour ne pas se priver d’un certain public comme le faisait les Arctic Monkeys pré-AM. Pompier mais pas trop, pour ne pas tomber dans le travers de son pote en tricot de peau de chez Yoshi Yamamoto, j’ai nommé Miles Kane, qui lui se complait dans le pompiérisme musical avec cuivres et pouêt-pouêts grossiers (pourtant Dieu sait que j’ai adoré le premier album de Miles Kane). Désinvolte dans le chant mais pas foutraque, n’est pas Libertine qui veut. Bref un bon dosage.
Cet album est plus spontané que son prédécesseur, moins bidouillé en post prod diront nous. On y trouve quelques petits tubes en puissance : Amazing Grace, I Drink You Milshake, She Paints Houses, Crueller Kind, Heart Of Chrome, le slow de service, All In All et des chansons un peu moins accessible aussi comme Fairlight.
Au final rien de bien original, mais une livraison de tubes pop rock sur un plateau plutôt intéressant. Tout l’album n’est pas parfait mais on en ressort de bons titres pour une playlist, avec en tête Amazing Grace et She Paints Houses.
Parce que c’est vrai qu’on attend toujours un disque potable des Kooks (peut-être bientôt) ou de Miles Kane et qu’on a déjà complétement usé le vinyle du dernier Arctic Monkeys !

Si vous aimé le pop rock anglais, ne boudez pas votre plaisir, c’est de la bonne dope !


We Have Band – Movements



Voilà une bonne découverte pour l’été !

Je ne connaissais pas We Have Band, un groupe anglais d’électro pop. Grâce à quelques articles plutôt élogieux dans les Inrocks ou Magic, et une phrase disant que ça ressemble à du Hot Chip je me suis penché vers eux. Ce n’est pas vraiment Hot Chip mais on y trouve la même façon de mélanger la pop et l’électro, le coté dansant et la mélancolie, un rythme soutenue et une mélodie planante. L’album est plutôt ensoleillé, assez frais et souvent entrainant, ça sent l’été ! Les voix sont sympathiques. Je dis bien LES voix car les 3 membres du groupe chantent. Les voix s’entremêlent et se marient bien, tout comme les instruments et les nappes de synthé, le rendu final est plutôt sympa !

Tout l’album me plait, si je dois sortir quelques titres ce serait : Someone, le single qui est très sympa, Modulate, très rythmée, Save Myself, Burning On My Lips très dansante, Every Stone et son riff simplissime et entêtant et Blue.

Ça fait pas mal mais je n’arrive pas à me décider ! En tout cas, je vous conseille vivement cet album cet album !




mercredi 25 juin 2014

Sébastien Tellier – L’Aventura



Après avoir fait un tube sans parole, un album qui parle de Politique, un album qui parle de cul, participé à l’Eurovision, de s’être pris pour un Gourou qui mange des Pépitos Bleus, la nouvelle trouvaille de Sébastien Tellier c’est de se réinventer une enfance au Brésil. « Et quitte à se réinventer une enfance, autant le faire au Brésil plutôt qu’en Allemagne » comme il le dit si bien.
J’ai toujours eu de sérieux doutes sur la santé mentale du barbu, surtout après l’avoir vu en concert, mais ça y est j’en suis sûr : ce mec est complètement fou ! Il ose tout : des arrangements grandioses, des cordes à la Burt Bacharach, de la bossa nova de poche type Bamba Triste sans moustache et après-ski, des paroles citant les cités d’or, son doudou Oursinet, d’utiliser le mot bite sans faire du rap, des transgressions progressistes de plus 14 minutes (et les réussir), des flirts variétoche plus ou moins excusables, des scies musicales avec double dose d’arrangements de cordes bien dégoulinants comme une glace italienne a Gruissan, du sax et de l’afro beat pas revu depuis la BO de Marche à l’ombre, du disco et des claviers enviés par Kavinski ou du spoken word gainsbourien avec double écho. Le pire c’est que tout fonctionne et parait même cohérent.
Vous l’aurez deviné c’est très Bossa (mais version vue par un européen), très 70’s, très synthétique, très musique de film 70’s (ça me fait penser à la BO de La Chèvre avec Pierre Richard par moment), très produit aussi (Zdar et lui-même aux potards). Entièrement en français, Sébastien convoque dans ses souvenir d’enfance inventés des fantômes de son enfance à lui : les 70’s. On y croise Gainsbourg bien sûr (le spoken word de Ricky l’adolescent, la tête de Choux n’est jamais très loin, comme sur My God Is Blue et ses coiffeurs pour dames d’ailleurs), mais aussi Christophe, Polnareff (on entend Holidays sur L’Amour Carnaval), Michel Legrand et Jean Michel Jarre aux claviers.
Le tout nous propose une sonorité très datée, très kitch, funky avec basse en avant et synthé apparent, mais en même temps très moderne, paradoxe…
Les scies musicales tendance varietoche world comme Sous Les Rayons Du Soleil et Ma Calypso, un peu lourdes en cordes et en miel laissent la place à des morceaux plus sympathiques comme Aller Vers Le Soleil (avec ses empilements de nappes de synthé et son coté Michel Berger) et L’Adulte (et son histoire de cité d’or et de grand condor, madeleine de proust par excellence de tout gamin né entre 75 et 85) même si toujours très connotés « variété ». On y trouve aussi des ovnis comme Ricky l’Adolescent et ses paroles hallucinante et hallucinée : « j’ai envie de tirer, je vais lui tirer dans la bite, je vais lui faire mal » Et bien sur Comment Revoir Oursinet ? Fresque rock prog de plus de plus de 14 minutes. Un croisement entre du Gainsbourg période Mélodie Nelson, de la bossa cheap et synthétique, du Pink Floyd des grandes épopées (Echoes n’est pas bien loin). C’est osé et j’adhère !
Alors au final que penser de tout ça ? Le kitch, le rance et la variété l’emportent-ils ? Pas tout le temps, et c’est là pour moi la force de Sébastien Tellier. La finesse de la production, l’audace, les mélodies finissent par prendre le dessus sur le lourd poids des influences peu avouables de l’auteur. Tout comme Gainsbourg en son temps, toujours sur le fil, équilibriste au bord du gouffre du mauvais goût.
Alors j’ai envie de mettre Love, Aller Vers le Soleil, L’Amour Carnaval et L’Adulte sur ma playlist, sans trop l’assumer quand même. Et pourquoi ne pas garder Comment Revoir Oursinet ? pour quand j’ai 14 minutes de tranquilité, une caïpirinha à la main.

Todo Bon !






lundi 23 juin 2014

SOHN – Tremors


Encore un nouvel artiste qui nous fait de l’électro tout seul. SOHN est un londonien exilé à Vienne qui nous propose ce qu’on pourrait appeler de l’électro soul. Le principal attrait de cet artiste est sa voix, légère, cristalline et gracieuse, chanté comme dans une chanson de soul. Elle se pose à merveille sur une instrumentation électro tendance Alt-J avec voix modifiée en écho et renforcé quelques fois par des instrus classique (piano, cordes). 
C’est plutôt calme, voire très calme, très pop aussi. The Wheel (du premier EP), Lessons et Artifice sortent vraiment du lot (surtout Artifice). Veto et Ransom Notes sont pas mal aussi. L’électro donne parfois un petit côté lounge qui m’agace un peu sur certaines, et c’est justement quand l’électro est plus présente comme sur Lessons que ça s’envole plus.

Bref il ya de bonne chose là dedans, ce n’est pas à proprement parler très gai, plutôt triste et gris, comme le ciel de Vienne en hiver donc ça fait un peu décalé avec la météo actuel. 
Mais on est jamais à l’abris du cafard et du mauvais temps, même en été.


Lucius – Wildewoman


J’avais déjà vu les filles de Lucius (même s’il y a un gars dans le groupe c’est un groupe girly) à un concert organisé par les Inrocks avec Jacco Gardner et Half Moon Run. Et j’avais trouvé ça très bien sur scène, très énergique, marrant avec les 2 chanteuses presque jumelles (habillées pareil, coiffées pareil, même lunettes). Un petit look rétro qui transparait un peu dans les chansons, plus proche des Crystals (qui n’ont pas fait grands chose par elles-même comme le prouve le documentaire oscarisé 20 ft from stardom que je vous conseille vivement au passage) ou des Ronettes mises au goût du jour. Du She and Him sans le Him et un peu bousté ?

On avait acheté l’EP (dédicassé), seul enregistrement disponible pour cause de problème d’import, elles avaient déjà enregistré cet album.

Donc le son, très Haim, très girly, chanté en harmonie entre les deux filles. Ça oscille entre de la pop Bublegum (des fois un peu trop) et des chansons plus calmes, un peu slow à l’ancienne.

Turn It Around, déjà présent sur l’EP est ici un peu boosté et propose avec Wildewoman 2 très bons titres pêchus tout plein de sucre !

Until We Get There et Don’t Just Sit There sont plutôt sympa ansi que Two Of Us On The Run ou Go Home (très bonne), slows qui sent bon la fin des 60’s ou les 70’s.

Ce n’est par contre pas hyper bien produit, un peu plat sur certaines chansons. Ce n'est pas catastrophique non plus et surtout pas général, Turn It Around est un contre exemple.

Ça ne rend malheureusement pas justice à ce que ça peut donner en concert.

On y trouve quand même des chansons plutôt fraiches et intéressantes.

Motorama – She Is There Single


Toujours pas de nouvel album, mais un nouveau 2 titres de la part de Motorama, le plus russe des groupe de pop anglaise !

Pas grand-chose de neuf au niveau du style, toujours cette voix caverneuse, malheureusement toujours pas doublée… On y trouve sur ces 2 titres un mixage avec plus de basse, plus nerveux. Le clavier est aussi plus en avant par rapport aux enregistrements précédents. Les 2 titres sont de très bonne facture, avec Mention spéciale (justement) pour Special Day avec son rythme plus tendu. On se retrouve avec une chanson plus proche de ce que le groupe donne en live, c’est vraiment un très bon titre, avec sa basse puissante et son clavier rappelant sans cesse le même thème.

A se procurer d’urgence donc.


dimanche 22 juin 2014

Milky Chance - Sadnecessary



Je ne sais pas si vous connaissez déjà le phénomène allemand. Parce qu’outre Rhin, Milky Chance c’est assez connu !
Le principe ? Une pop folk de plage, reggaeisante (qui a dit Jack Johnson ?), guitare/voix remixé par un DJ. Je pense que c’est un bon résumé. Après, on trouve des trucs plutôt bien composés qui risque de bien marcher hors Allemagne, dejà Stolen Dance inonde les ondes. On est donc dans quelque chose de plutôt marcketé, d’assez immédiat (on aime direct ou on n’aime pas) genre Gotye il y a 2 ans. Est-ce pour ça que c’est nul ? D’ailleurs est-ce vraiment voulu ? Est-ce un calcul marketing de plus ? Je ne suis pas sûr. Ça sonne assez authentique en fait, du genre surpris par le succès.

Toujours est-il que moi j’aime plutôt bien, c’est souvent bien composé, entrainant, mais triste quand même. Le chant y est pour beaucoup, avec ce qu’il faut de reggae soul dans le timbre. Ce n’est pas hyper complexe, mais ça fonctionne plutôt bien. Les boucles apportent beaucoup et dynamisent bien les rythmes un peu dansants et skankés (en contretemps, comme dans le reggae quoi). J’aime particulièrement Flashed Junk Mind qui les a lancée, Running, un peu plus complexe qu’il n’y parait, Sadenecessary, Down By The River et le single Stolen Dance. Un bon timing de sortie, juste avant l’été, on devrait entendre parler de Milky Chance.
Si j’avais un reproche c’est la ressemblance stylistique des titres, ça peut aussi s’apparenter à un style en fait.
Bon après ce n’est pas vraiment l’album de l’année, mais ça mérite une oreille !


Lana Del Rey - Ultraviolence



Après le succès controversé de son premier opus, des lives pas terribles, une décision de tout arrêter, voici le retour de Big Lips avec un nouvel album. Ultraviolence n’a rien de violent, c’est un album plutôt calme en fait. Produit en partie par Dan Auerbach, la moitié à la guitare des Black Keys, l’album est un peu moins gros beat RnB (ce que je n’aimais pas trop dans le premier EP), avec un peu moins d’arrangements de cordes (il en reste quand même), plus de guitare et une batterie plus profonde. On trouve un album plein de nonchalance, avec une sonorité 70’s californienne très Laurel Canyon, et même très Eagles comme sur Pretty When You Cry un slow aux sonorités d’Hotel California.
En plus de cette chanson j’aime particulièrement Cruel World, tube en puissance, avec une batterie bien posé, une voix parfaite et des mouettes électro comme dans le Tommy des Who (sur Sparks pour les connaisseurs). J’aime aussi Ultraviolence et Shade Of Cool, qui fait un peu entretien d’embauche pour un futur générique de James Bond, très Shirley Bassey. Moi je l’embauche directe, très belle chanson, un peu hantée, comme le reste de l’album. West Coast, Fucked My Way Up To The Top (comprendre j’ai couché pour arriver au top) et Florida Kilo sont aussi plutôt sympas. Bref le début de l’album est très bon. Mais le reste de l’album est bien aussi.

Je ne peux pas dire que ce soit précisément mon type de musique, mais je reconnais qu’il y a de très bonnes choses, et je trouve l’album globalement très plaisant.




jeudi 19 juin 2014

Klaxons – Love Frequency


On connaissait les Klaxons, leur coté inclassable mais avec un esprit résolument rock, foutraque et des guitares acérées comme des katanas de samouraï. Et bien ce nouvel opus brouille encore plus sévèrement les pistes : il est noyé par des nappes de synthé et de batterie hexagonale, les guitares sont absentes, c’est très électro pop, beaucoup plus dancefloor (très dancefloor même), avecun production mastique avec James Murphy de LCD Soundsystem et Tom Rowlands de Chemical Brothers.
Autant prévenir de suite, certains vont détester grave !

Pour ma part je suis circonspect. Des fois ça passe plutôt bien, ça groove comme sur le single There Is No Other Time, sur Show Me A Miracle avec sa grosse rythmique un peu RnB, ou sur Invisible Forces, avec son piano Eurodance à mort - pas possible, ils ont embauché Dr Alban ou quoi ?- Il n’empêche que c’est une des meilleures chansons de l’album avec son côté dansant et rock, façon The Rapture de Pieces Of The People We Love.
On trouve aussi des chansons à priori rock passées à la sauce dancefloor comme Children Of The Sun ou l’ouverture New Reality, assez bipolaire, très électro mais avec structure rock classique, on sent que la guitare saturée a été remplacée par le synthé. C’est un peu une chanson de transition pour faire passer la pilule de l’arrivée massive d’une dose de boite de nuit. Il y aussi The Dreamers, un titre qui nous propose une électro-pop aérienne malgré la batterie martelante, c’est apaisant et plutôt sympa, ça change du reste de l’album.
Mais des fois c’est un peu (carrément ?) à côté de la plaque, trop cheesy, trop club, voir mauvais goût (la fin de Love Frequency vraiment limite limite…). D’ailleurs du « mauvais goût il y en a un peu partout à plus au moins haute dose. Le retour aux sonorités 80’s était déjà particulier, alors aux sonorités 90’s Eurodance tandance boys band, encore plus dur…

Alors comme toujours dans le mauvais goût on se retrouve un peu dedans, on adhère plus ou moins, avec plus ou moins de gêne… Est-ce qu’on aime vraiment? Est-ce que ce n’est pas parce que ça nous rappelle des bons souvenirs de boom et d’auto tamponneuse en marche arrière? Une madeleine de Proust bien rance? Peut-être, à voir…

Bien ou pas bien ? Has been ou visionnaire ? Honteux ou inspiré ? Insipide ou dense ? Fait pour durer ou tube de l’été ?

Le temps nous le dira…


We Were Evergreen - Towards



J’avais découvert ce petit groupe parisien l’année dernière sur Le Mouv’, ils avaient sorti un EP assez frais, rien de bien conséquent mais de la pop ensoleillée, tendance Vampire Weekend on Django Django avec ajout de rythme caribéen, bref un coté été et vacances !
Juste avant l’été ils remettent ça avec leur premier album, timing parfait !
L’électro pop française a décidément le vent en poupe et on retrouve la même qualité de production que sur les autres sorties récentes.

L’album est un peu le prolongement de l’EP mais en mieux produit, le même esprit léger, sans conséquence. On y trouve de la word music (Brésil, rythmes caribéens ou africains), mais sans le coté péjoratif (Cargo Cult, Best Thing, Tambourine Like A Crown plutôt sympa, voyage assuré), flirtant même sévèrement avec le reggae (Antler),), une ballade irlandaise (WTF ?, Kilmore’s End au banjo assez tranchante avec le reste des morceaux) de l’electro pop plus classique (Quicksand, False Start, Belong) et surtout des mélodies douces et entêtante (Best Thing, False Start, Overnight, Eighteen), pop à souhait.
On y trouve aussi quelques baisses de régime comme sur Daughter trop lounge pour moi, Quicksand ou Dormant, un slow plombant mais bon ça passe.
On y trouve aussi 3 Bonus Tracks plutôt intéressants : Cargo Cult avec une instrument très Todd Terje dans l’idée, Egg passe bien et Eighteen nous propose une belle ballade reggaeisante par moment chanté par la nana du groupe, très Moriarty en fait. La chanson me rappelle quelque chose que je n’arrive pas trouver (une bière à celui ou celle qui trouve)
Au final on se retrouve avec 15 titres sans reprendre aucunes des chansons présentes sur l’EP. Pas mal.On en sortira surtout Tambourine Like A Crown, Best Thing, False Start, Belong, Antler, Cargo Cult et Eighteen.

Même si on peut trouver l’album un cran en dessous d’un Coming Soon, plus sage, plus convenu, il n’empêche que c’est plutôt sympathique. C’est bien produit, exotique, ensoleillé : ça sent l’été, la mer et les cocktails, je sens que ça va pas mal tourner cet été sur mon iPod ! Et à l’automne ? Bah on verra !




jeudi 12 juin 2014

Cocoanut Groove – How To Build A Maze



A ne pas confondre avec Coconut Records, le projet de Jason Schwartzman qui en ce moment se concentre plus sur le cinéma que sur les enregistrements de noix de coco. Ici le compositeur s’appelle Olov Antonsson et il vient d’un pays ou les noix de coco ne poussent pas.

Cocoanut Groove nous propose de la pop très sixties, tendance pop anglaise baroque à la Kinks ou plutôt Zombies. D’ailleurs ils se permettent même de parler clairement de Zombies dans la dernière chanson Night Walk, et je ne pense pas que ce soit une coïncidence. En plus des Zombies, les Beatles sont convoqués, comme dans l’intro de How To Build A Maze, on y trouve aussi l’orgue de Manzareck dans The High Coast (peut être celui de Rod Argent ?) ou les cuivres et les cavalcades de tambours très Love dans Colours ou A Secret Tune. Bref rien de bien neuf, mais quelque chose de bien fait, pas trop nostalgique, de bonnes mélodies et donc de bonnes chansons, une voix intéressante, très agréable donc.

Un très bon disque pour ceux qui aime le genre, bon évidemment, rien de neuf sous le soleil !

Parquet Courts – Sunbathing Animal




Ça a beau sonner français comme nom, ça ne l’ai pas, c’est américain et ça s’entend. Parquet Courts c’est des texans exilés à New York. Et ça sonne New Yorkais : c’est vénéneux comme du Velvet, désinvolte comme du Strokes, furieux et malpoli comme du Ramones et crade comme une paire de Converses laissées dans un caniveau détrempé à la sortie du CBGB. Ça chante faux, à coté de la plaque, ça doit pas être bien accordé, c’est du rock garage ultime, limite punk. On les imagine aisément jouer complétement saoul, imbibés au Jack Daniels dans un rade bien crado, perfecto collé à la peau par l’absence de douche. Le truc chelou c’est qu’ils n’ont pas ce look là, ils ont plutôt l’air normaux… Des fois il vaut mieux laisser l’imagination faire…

Habitué aux chansons de 2 min tout compris, punk à souhait, le groupe s’essaie à des chansons plus longue, pas toujours avec réussite (Sh’s Rollin finit par être un peu soûlante, Sunbathing Animal aurait pu durer moins de 2 min !), mais l’intention est là. Proposer autre chose que de la colère.

On a donc un recueil de chansons plutôt bancales, authentiques et honnêtes mais bancales, marantes, déglingués, mal fini (les fins de morceaux pas toujours clean), rock en fait. Ça va vite, des fois très vite, très punk (Sunbathing Animal), des fois on a des balades Velvetiennes (Dear Ramona), des trucs plus calme (Instant Disassembly peut être un peu longue, Raw Milk), entre les deux comme Bodies ou What Colour is Blood, boogie sur les bords. Ducking & Dodging plus déclamé que chanté et Black And White sont assez jouissives et garage à mort, l’ombre des Sonics et de tous ceux qui chient sur la pop n’est pas bien loin.

Vous l’aurez compris c’est particulier et c'est du brutal !


Frànçois And The Atlas Mountain – Piano Ombre



De la musique française, et pourquoi pas de la variété ?

J’ai toujours eu un problème pour les chansons en français… Sorti de Gainsbourg j’ai un peu du mal avec la langue de Molière mise en musique. Je trouve que le phrasé français passe mal avec la pop, avec le rock ça peut passer mieux, mais en pop stricto sensu, ça fait un peu variétoche, yéyé. Bon ce n’est qu’un avis personnel.
Mais bon c’est comme les épinards, des fois faut se forcer, et avec un peu de beurre…

Bref, il ne faut pas être sectaire, il y a des trucs bien en français dans le texte : Aline, Lescop, Baden Baden, Petit Fantôme. C’est d’ailleurs Petit Fantôme qui nous amène à Frànçois et ses Atlas Mountain. Oui Petit Fantôme fait partie de cette bande… Alors parlons de ce nouvel album, Piano Ombre. Musicalement c’est vraiment très bon, pas trop français du coup ! C’est entrainant, inventif, bien produit, avec de magnifiques arrangements, la voix a quelque chose de particulier. On passera le single La Vérité, musicalement sympa mais assez agaçante dans le texte et ses répétitions à outrance… J’adhère pas trop, tout comme au premier morceau Bois. La Fille Aux Cheveux De Soie nous propose un slow avec une vois plutôt sympa mais un peu plombant. Piano Ombre, piano voix justement est assez classique mais passe bien. The Way to The Forest, avec son alternance français/anglais, Summer Of A Heart (en anglais yes !), son petit synthé et son rythme assez sympa, Réveil Inconnu se défendent bien. Ma préférence va à Fancy Foresight et sa production luxuriante, Bien Sûr et son final qui clot l’album en beauté et surtout La Vie Dure, avec sa mélodie un peu alambiquée et son final transcendant.

Au final, on y trouve des morceaux plutôt sympathiques, une bonne production, un souci du détail et des arrangements. Hormis quelques titres convenus on a un album plutôt sympa. J’aimerais bien les voir en concert du coup !


Owen Pallett – In Conflict


Vous ne connaissez surement pas Owen Pallett, mais vous l’avez surement déjà entendu. The Last Shadow Puppets, Beirut, Arcade Fire, Franz Ferdinand, The National, ça vous dit quelque chose ? Et bien à chaque fois il y a l’ami Owen a l’orchestration des cordes car il est violoniste. Plus récemment il a composé la bande son de Her, le dernier Spike Jonze avec Win Butler d’Arcade Fire (ça s'entend d'ailleurs). De bonnes références donc.

Il y a d’ailleurs un coté cinématographique dans sa musique et donc cet album, c’est grandiose, il y a des cordes (bien sûr), mais aussi pas mal d’électro. Magnifiquement produit, merci Brian Eno… Nous avons affaire ici à de la vrai pop, sublime, symphonique façon orchestre de chambre. La voix est aérienne et précieuse, les mélodies sont magnifiques, il y a juste ce qu’il faut de bidouillage électro entre le piano et les cordes. On pense à Agnes Orbel ou Woodkid mais en mieux ! Inspiré, beaucoup moins pompier qu’un Woodkid, complexe, avec un chant magnifique. En fait on pense surtout à un Brian Wilson des temps modernes. De la pop lumineuse, plus qu’ambitieuse, de vrais petits trésors d’orfèvrerie et des mélodies fabuleuses : I Am Not Afraid et son intro toute en cordes, sa structure bizarre, In Conflict, fabuleuse, peut-être la plus « radiogénique », On A Path toute en cordes pincées et violons, délicate (du coup un peu Agnès Orbel sur les bord), Song For Five & Six carrément électro, l’intro de Chorale tout en cuivre, The Passions délicate, Infernal Fantaisy et son guimick électro et une grosse monté en puissance, The Sky Behind the Flag doucement électro…

Vous l’aurez compris, voici une bonne claque auditive, elle ne fera pas de bruit, ce ne sera pas l’album de l’année diffusé sur toute les radios. Mais qu’est-ce que c’est beau, peut-être plus un album d’hiver que d’été, mais qu’importe.


Fear Of Men et The Pain Of Being Pure At Heart au Connexion Live, 10 juin 2014



Et oui c’est bientôt la longue traversée du désert pour les concerts. Les grands festivals arrivent, vampirisant tous les groupes… Après avoir sauté sur Pendentif la semaine dernière, cette semaine nous allons voir The Pains Of Being Pure At Heart, un autre groupe pas trop connu. On a écouté l’album qui vient de sortir ce week end (d’ailleurs en chronique sur ce même blog très très bientôt), ça nous a plu, allez, roulez jeunesse, cap sur le connexion !

La première partie se nomme Fear Of Men et est un groupe anglais de de Brighton : une guitariste chanteuse, une bassiste, un batteur et un guitariste. C’est du pop rock chanté en anglais par une fille, plutôt dynamique mais rien de transcendant, je ne suis pas fan des voix féminines… Le groupe est plutôt en retrait par rapport à la chanteuse, qui n’est pas non plus super en avant. Bon, pour une première partie c’est tout à fait honorable, ça a le mérite de faire un peu bouger. La grosse particularité du groupe c’est de ne proposer aucune intro ou outro, la chanson commence avec le chant et se termine moins d’une seconde après que la chanteuse est émis le dernier son. Bizarre…


Après 45 min de set et une chanson en français (il faut le savoir vu l’accent !), les Fear Of Men remonte à l’étage, c’est le moment de préparer la deuxième partie et de remplir nos verres. La mise en place est assez courtes : les 2 groupes utilisent les mêmes amplis et la même batterie. Voici donc The Pains Of Being Pure At Heart (c’est la dernière fois que je l’écrit en entier !) qui arrive sur scène avec en guise de claviériste la chanteuse/guitariste du groupe d’avant. 4 autres gusses complètent le set : un batteur, un bassiste, un guitariste et un chanteur/guitariste. Formation on ne peut plus classique et sponsorisé par Fender !

Comment qualifier le style de TPOBPAH (c’est plus simple) ? Et bien ça dépend, 2 styles s’affrontent. D’abord le style du dernier album, plutôt 80’s (au gout du jour quoi !), guitare rythmique en avant, basse ronronnante, batterie tranchante et saccadée. Dansant, délicat, très anglaise dans le principe, on se croirait devant une chanson des Smiths ou de Cure pour la rythmique. Ensuite le style des premiers albums, 90’s à souhait, mur de guitares saturés, relents grunge, un coté très noise pop, à la Sonic Youth, Nada Surf ou Radiohead des débuts (Creap, ils doivent aimer). Bref du Shoegazing comme on dit.



Alors le Shoegazing c’est quoi ? C’est un courant apparu à la fin des années 80 en Angleterre, c’est de la pop mais avec beaucoup de guitare et beaucoup d’effet. Le terme veut dire à peu près regarder ses chaussures, et c’est ce que faisaient les guitaristes, les yeux rivés sur leurs nombreuses pédales d’effets. On peut aussi dire que les artistes de shoegazing sont pas les plus communicants, un peu timide, le contraire de showman quoi. Et bien ça va bien à ce groupe, regard plus que fuyant du leader fixé au-dessus de la salle, les autres la tête basse ou à fond dans leur musique, énormes silences quand on réaccorde les guitares. Ça ne respire pas le bien être tout ça…



Mais bon les chansons sont plutôt sympa, bien envoyé, ça pulse plutôt pas mal et ça fait plutôt bien bouger la salle.

Au final une bonne soirée. Il manque peut-être un petit truc, un peu plus d’assurance du chanteur, pour qu’on se dise waouh, mais bon c’était quand même sympathique, sans prétention mais sympathique !

mercredi 11 juin 2014

The Pains Of Being Pure At Heart – Days Of Abandon



Voilà, on avait vu que le groupe passait la semaine d’après à Toulouse, on ne connaissait pas mais pourquoi pas. Ils viennent de sortir un album ya 15 jours ? Parfait ! Allez zou lecture !

L’album débute par Art Smock une balade, guitare, voix juste doublé, très délicate, sensible, pop folk. La suite est plus assurée, comme Simple and Sure, avec sa batterie très appuyée, 80’s par exemple. On pense à la délicatesse des Shins du début mais aussi au Smiths de temps en temps (Kelly et sa rythmique Charming Man). Ça sent la chanson de gens qui n’ont pas une super assurance (vérifié en concert), comme les Smiths en fait, de la « pop anglaise triste » comme on dit. Manque de bol ils sont américains. C’est assez léger, des fois un peu trop mainstream (Life After Life ou Eurydice mais qui reste quand même intéressante). Le début de l’album est mieux que la deuxième partie.

Sans être l’album du mois, on peut en tirer quelques bons titres, plutôt délicats : Art Smock, Simple And Sure, Kelly ou Eurydice.

Pour les amateurs de pop anglaise triste, des Smiths et du film 500 jours ensemble.



Woods – With Light And With Love



Voici un groupe pas connu qui mérite mieux. Du moins avec cet album. Je suis moins rentré dans les autres je dois l’admettre. With Light And With Love est un album très classique, très Americana, très folk mais aussi très indie pop, celle remise au goût du jour par James Mercer et ses Shins.

On y trouve beaucoup de chose, de la guitare slide et un coté balade folk comme dans Shepherd, du power pop classique à guitare plutôt estampillé Brandan Benson avec Shining, un touche d’expérimentation Doorsienne avec With Light And With Love, surtout dans le son de la guitare, la structure du morceau qui part en live, le clavier et la longueur, tout sauf la voix en fait. En écoutant bien on peut trouver sur la plus festive Moving To The Left, les solos de guitare de Bob Marley période Catch A Fire, à l’époque où les Wailers étaient encore au complet. On y trouve des balades, un peu à la manière des Shins donc. Au folk et à l’americana 70’s, qu’ils nous donnaient à entendre jusque-là, Woods ajoute une dose d’expérimentation psychédélique comme sur le titre éponyme mais aussi un son plus pop. La production est d’ailleurs plus aventureuse que sur les précédents albums. C’est ce qui fait que j’accroche plus celui-là, ce n’est plus seulement une redite d’un Steve Miller Band, mais un groupe plus complet, avec une facette plus pop. La contrepartie ; c’est un disque plus difficile à rentrer dedans.

Mais je vous conseille de passer un peu de temps dessus, vous y trouverez un bon disque, loin d’être révolutionnaire, mais sommes toute plutôt agréable.



Noir Coeur et Pendentif au Connexion Live 5 juin 2014





Plus beaucoup de concert en cette fin d’année scolaire à Toulouse, on avait loupé Gush et Détroit pour cause de vacances, mais depuis plus grand-chose, Bandsintown désespérément vide… Alors du coup on saute un peu sur tout ce qui vient, même si on ne connait pas vraiment. De Pendentif on ne connaissait qu’Embrasse-moi, qui passe assez fréquemment sur les ondes. Ça a l’air frais, plutôt sympa. Allez go, direction de Connexion on verra bien.

Après quelques pintes, la première partie arrive, Noir Cœur, je ne connais pas trop je sais juste qu’ils sont toulousains, que c’est de l’électro pop et que les inrocks trouvent ça plutôt pas mal. Et bien c’est le moins qu’on puisse dire, c’est vraiment très bien. Très électro, peut-être un peu trop de boucle mais assez scotchant d’un point vue chansons. Ils sont 3 sur scène : une batterie un peu électronique (quelques fûts et une grosse caisse électro), un clavier / boucles, une guitare qui tape aussi sur un énorme fût. Le guitariste et le clavier chantent tous les 2 et leur voix s’accordent à merveille. C’est très inventif, dansant, électro et surtout assez en place, avec intro et outro, pour une première partie… Le groupe nous avoue que ça fait 8 mois qu’ils n’ont pas fait de concert, ils enregistraient leur premier album, on l’attend avec impatience ! Pour la musique, qu’est-ce que ça donne ? C’est chanté en anglais, avec beaucoup d’harmonies vocales et une voix singulière, on y trouve un peu de Hot Chip, beaucoup de Friendly Fire (l’apport du Tambour), un peu de Todd Terje (quand ça part « exotique »), un peu de Passion Pitt, mais le tout en restant plutôt sombre, le coté Noir de Noir Cœur. Bref une belle découverte, on attend l’album et on guette les prochaines apparitions.



Après une petite pause changement d’instrument voici Pendentif qui arrive sur scène, ils sont 5 : un guitariste avec une tête d’ingénieur, un batteur qui a l’air plus jeune, plus serveur dans un bar à hipster, un bassiste normal, un clavier/guitariste black avec un look à la Tété, lunettes comprise et une chanteuse habillée un peu trop classe pour un concert de rock : robe en dentelle blanche et petites bottines qui ne demandent qu’à être tachées par la première bière venue. Parlon du son, ce n’est pas mal du tout mais c’est un peu convenu. Je ne sais pas si c’est la tenue de la demoiselle mais je trouve le truc un peu yéyé. Mon beau père me dit à l’oreille « je savais pas qu’on était venu à un concert de Lio ». Bon, les tatouages et 25 ans de moins ! Mais c’est vrai que tout ça est un peu gentillet. Bien sûr il y a la section rythmique qui envoie plutôt pas mal, ça balance bien même, le batteur se donne. Mais le doublet chanson en français, chant fluet de petite fille passe plus mal. Si on rajoute à ça le décalage des interventions entre les chansons du guitariste sur le fait que la chanteuse à la chiasse, ou plutôt la vérole ou que son cancer va mieux. Ouais c’est sûr qu’il est ingénieur celui-là…



Mais en fait au bout d’un petit moment on rentre plus dedans, les chansons de la fin sont mieux, le groupe se donne plutôt bien et est assez sincère, on s’amuse avec eux et ça devient bien remuant quand arrive Embrasse-moi, leur tube. D’ailleurs la fin du concert se termine avec une dizaine de personnes sur scène à danser après que le guitariste ait branché sa guitare en direct sur l’ampli, ses pédales d’effets ayant rendu l’âme après visiblement un renversement de verre.

Donc au final un concert plutôt sympa, surtout si on compte la première partie vraiment top !

Et comme je suis une ordure qui aime bien coller des trucs de merde dans la tête des gens, je ne diraisque : Bananana bananana ….