mercredi 25 février 2015

Diagrams – Chromatics #diagrams



Vous ne connaissez peut-être pas Diagrams, mais vous devez connaitre Tunng, le précèdent groupe de Sam Genders, le gars derrière tout ça. Voici son deuxième album. Bon, ça c’est pour l’historique : je n’ai pas écouté son premier album. Toujours est-il que ça s’éloigne de l’électro folk de Tunng, on est ici en pleine pop music ! A part justement la chanson éponyme plus électro folk, la construction est classique. C’est plutôt bien fait, le songwriting est bon. Et en guise de bonus on se retrouve avec quelques couches de bidouillage électro par-dessus les instruments classiques nullement bouffés (guitare, basse, batterie). On oscille entre ballades délicates (Shapes électro pop très prenante, on aurait aimé que The Acid arrive à sortir ça, Chromatics aussi ou Serpent), indie pop classique à ascendance James Mercer (Phantom Power, Desolation, You Can Talk To Me, The Light And The Noise, trop classique d’ailleurs) des trucs un peu plus mainstream (Dirty Broken Bliss, qui passe grâce à sa production mais c’est limite).

Pour les amateurs de pop, sautez sur cet album, pour ceux qui cherchent de l’originalité par contre, ça risque de décevoir plus. C’est propre, bien fait, mélodique, bien produit, mais pas hyper original, même les ajouts électro n’y font rien.

Ma partie pop s’en accommode plutôt bien !



lundi 23 février 2015

The Kooks live au Bikini Toulouse – 16 février 2015 #thekooks #bikini



Ce soir c’est les Kooks, live au Bikini, concert complet. Et ça se voit, la salle est bondée, il est très dur de s’avancer, d’autant qu’on arrive est la première partie a déjà commencée. Ça s’appelle Nat Jenkins, c’est plutôt sympa, pas exceptionnel mais sympa, dans un style plutôt proche des Kooks en fait, peut-être un peu moins anglais et plus californiens, avec des guitares et des rythmiques un peu surfs. Je dis, ça s’écoute tranquille à la maison pour voir. En tout cas ça fait une très bonne première partie. Et ils avaient l’air tellement content de jouer, ça fait plaisir !

Arrive ensuite une deuxième première partie, Bleachers. Formation bizarre : 2 batteries, 2 claviers, 1 guitare. Bon laissons faire. Arrive sur scène un énergumène sapé comme De Niro dans Taxi Driver : gros par-dessus kaki, iroquois, petite lunette et avec un accent américain prononcé : « We’re from New York City !! ». Sans déconner ? Bon en tout cas ils ont l’air remontés comme des pendules, surtout le leader d’ailleurs. Bon après le problème c’est qu’ils se sont mis à jouer. Et là ça a été très dur, des fois à la limite du risible… De la bonne grosse soupe… Un petit coté U2, rock FM et surtout un énorme coté Bruce Springsteen du pauvre, mais vraiment du pauvre. Alors OK les gars viennent du New Jersey donc le Boss est nécessairement leur idole. Mais là c’est dur. D’autant que leur modèle n’est pas le Boss de Born To Run mais celui du dernier album avec influences irlandaises et blougi boulga de clavier 80’s dégueu. Ça dégouline, c’est faussement pompeux, le gars passe son temps avec la guitare en bandoulière, jouant 2 accords par chanson en moyenne. Et les batteries, quel est l’intérêt d’avoir 2 batteries si c’est pour jouer la même partition ? 2 demi-batteries alors… ça s’enfonce de plus en plus, la noyade dans la soupe FM guette, on se dit que ça ne peut plus être pire et là, paf, un saxo… Mais un saxo à la Clarence du Estreet band, mais alors joué par un manchot. Ça y est j’en peur de rire… Et je passe le concourt de flattage de public en cours : Jean Michel « you’re fuckin’ beautiful » en plein action ! « Toulouse you are fuckin’ the best, I can’t hear you! », “I love you”, “you’re the best audience ever”, “yesterday we went out in Toulouse it was so amazing”, “girls in Toulouse are so hot”, I”I love French cooking”, s’il te reste un peu de cirage tu peux faire l’autre pompe…Et ça c’est entre les chanson, sinon on a aussi pas mal affaire à Jean Michel à vous. Mais on les connait pas les paroles, mec ! Ce n’est pas toi qu’on est venu voir ! Après une présentation des musiciens digne de Johnny au stade de France « il nous vient du New Jersey, le seul l’unique, le majestueux, le grand, blablabla », c’est enfin la fin du calvaire…

Après un petit quart d’heure pour changer les instruments, le strict nécessaire pour se remettre de ce qui vient de se passer, voici l’arrivée des Kooks sur scène, à grand renfort d’écrans géants, qui enchainent sur Around Town du dernier album. C’est en place, carré, son parfait dès la première chanson. Peut-être un peu trop d’ailleurs, il n’y a que peu de place à l’impro. Le groupe est un peu timide au début, mais rapidement Luke commence à parler un peu à se lâcher. Par contre les autres, rien du tout, pas un mot, à part les chœurs. Après pendant les chansons ça envoie, Luke chante parfaitement et se déhanche plutôt pas mal, hybride entre Mike Jagger pour la danse légèrement efféminée, John Travolta dans Pulp Fiction pour l’invention de mouvements surprenants et un cerf (celui de « Dans la forêt un grand cerf regardait par la fenêtre ») pour la chorée des mains sur la tête. Niveau setlist, une majorité du dernier album (j’en ai compté 9, plutôt un bon score), on y trouve aussi les classiques du premier album plutôt largement représenté : Seaside, See The World, Ooh La, Sofa Song, Naïve, Eddie's Gun et surment quelques autres que je connais moins. Peu de chanson de Konk et une seul de Junk on the Heart, passé à la trappe, bon d’accord ce n’est pas le meilleur album. Pour ce qui concerne les chansons du premier album, les interprétations changent un peu : un peu plus péchu surtout, on notera aussi 2, 3 chansons faites en acoustique dont Seaside reprise en chœur par le public. Pour ma part, il manque quelques titres tirant un peu vers le reggae : Runaway (d’accord pas connue), Time Awaits ou Match Box, mais bon c’était plutôt pas mal et pas chiche en titre du tout.


Donc au final un concert vraiment bien, avec bien évidement des chansons hyper connus qui font plaisir à attendre, d’ailleurs c’est celles du premier album qui ont fait chavirer la salle, pas celle du dernier album, même si objectivement elles sont plus riches et plus sympas.

jeudi 12 février 2015

The Orwells – Disgraceland #theorwells



La vie est un éternel recommencement, surtout en ce qui concerne la musique. Donc voici The Orwells, qui veulent sortir l’album suivant de Room On Fire des Strokes, qui eux même voulaient sortir l’album suivant de Television ou de New York Dolls, et ainsi de suite. Je pense qu’on peut remonter facilement à Elvis, avant ça devient compliqué. D’ailleurs Elvis, les jeunots ont l’air de le connaitre, vu le nom de l’album !
Alors donc voici une nouvelle bande de jeunes, glandeurs, nonchalants, chevelus, irrévérents (ils ont osé critiquer Arctic Monkeys, les salauds), bilingues en rock garage. Un groupe de plus à mettre au côté des Palma Violet et autres prétendus sauveurs du rock ou de rien du tout. Sûrement, mais pas que.
Mais qu’ont-ils de plus ?
Le Look peut être ? Perdu, contrairement à la génération précédente, qui à elle seule a permis la montée en bourse de Converse et des fabricants de perfecto, les Orwells ne peuvent pas tout miser sur leur physique (surtout Jean-Claude) .
La scène alors ? Sûrement un peu. Je ne les ai pas vus mais il parait que ça envoie sévère, et ça ne m’étonne pas ! 
Alors quoi ? Juste la musique ? Pourquoi pas. C’est plutôt bien écrit, jouissif et foutraque comme il faut. Un bonne dose de garage, un peu de grunge et de saturation Nirvanesque, une écriture somme toute assez pop sous la couche, des riffs qui font mouche et surtout ça envoie grave et ça a l’air facile, ça plait toujours.
Rajoutons par-dessus une grosse dose de promotion. Et oui, depuis la campagne « Would you let your daugther marry a Rolling Stones », rien de mieux que le coté mauvais garçon et le je-m’en-foutisme pour lancer un groupe de rock. Entre les déclarations comparant Arctic Monkeys aux Backstreet Boys et les sabordages en règle de show télé, les Orwells suivent à la lettre le manuel du parfait petit bad boy, il manque peut-être une arrestation pour trafic de drogue dans une chambre d’hôtel saccagée où gisent entre des saladiers de coke les corps imbibés et dénudés d’une dizaine de groupies, pour parfaire le décor. D’ailleurs en parlant de pub, ils viennent d’être choisis par la marque à la pomme pour le dernier spot de leur iPod Air. Pas hyper rebelle mais exposition planétaire, l’intégrité c’est pour les baltringues !
Reste de bons titres : Always N Forever gentillet et chaloupé, The Righteous One, Dirty Sheets, Gotta Get Down (gentiment Pixies) et bien sur Who Needs You, la fameuse pub.
The Orwells ne révolutionne rien, du rock punkisant classique, rien de neuf à l’ouest donc, mais une partition bien faite. à voir avec le temps quand même.




et en cadeau une prestation télévisuelle un peu particulière :


Petite Noir –The King Of Anxiety EP #petitenoir




Il nous vient d’Afrique du Sud, plus précisément de Cape Town, voici une vrai surprise, enfin pour moi : Petite Noir. Il a déjà sorti un album il y a 2 ans que je n’ai d’ailleurs pas réussi à trouver, et le voilà qui revient avec un EP : 5 titres fabuleux.

Alors qu’avons-nous là ? Une bonne dose de post punk, façon Joy Division, cold wave comme on dit, une inspiration Smithienne sur la guitare (ça commence plutôt bien), des touches d’électro, de la soul, quelques beats Hip Hop, des inspirations africaines (les chœurs de Come Inside font très Fela Kuti) et surtout une belle voix plein de chaleur aussi à l’aise dans les aigus que les graves. D’ailleurs on pense à Kele, le chanteur de Bloc Party, pour la façon de chanter mais aussi quelques arrangements, comme sur Shadow par exemple. Et le mélange de tout ça est une vraie réussite. On pense effectivement à Bloc Party, mais aussi TV On The Radio, et plus généralement à la vague de revival cold wave et pop 80’s à tendance anglaise (Motorama, The Drums, Pégase, et tutti quanti).

Les 5 titres sont très bons, inspirés, inventifs et en même temps classiques. Chess et Shadow sont peut être au-dessus du lot s’il fallait choisir, mais c’est dur. Enfin, c’est bien simple, ça passe en boucle, dommage qu’il n’y ait que 5 titres, mais il est vrai que parfois on trouve un album excellent pour seulement 5 titres. Alors bon.


Father John Misty – I Love You Honeybear #fatherjohnmisty



Qu’est-ce que c’est que ce blaze ? C’est de la musique religieuse ? Le gospel du Révérend John Misty, un brumeux ecclésiastique ? Il y a un peu de ça, car John, de son vrai nom Josh Tillman, a été élevé dans le strict enseignement religieux, dans le but de devenir pasteur. Mais bon ça a du déraper à un moment… Forcément.

Car c’est un peu blasphématoire tout ça, plein de F words, d’histoire de cul, de pensées un peu crues voir un peu dérangeantes (Kissing my brother in my dreams or finding God knows in my jeans). C’est d’ailleurs assez marrant d’utiliser un glockenspiel et de dire Fuck par-dessus, ça rend le tout très subversif en fait.

Revenons à notre petit père Jean le brumeux. Avant de passer en solo, le bonhomme est passé par Fleet Foxes (ça s’entend sur la chanson éponyme) et ça se sent. On a donc pas mal de ballades folks, guitare slide par-dessus une folk. Mais pas que, c’est aussi très pop, on peut y trouver des touches électroniques (True Affection, géniale d’ailleurs), des cordes à foison, de la Soul (le timbre de voix, particulièrement sur When You’re Smiling and Astride Me), du rock et du blues un peu heavy (The Ideal Husband), un coté 70’s, j’ai même entendu des Mariachis à un moment (Château Lobby 4 (In C For Two Vigins)). C’est bien écrit, bien joué, bien chanté et bien produit. Plutôt riche, il faut plusieurs écoutes pour rentrer dedans, mais ça vaut le coup. Tout l’album est plaisant en fait.

Disque du mois pour Pitchfork et Magic, je suis plutôt d’accord avec eux, voici un bel album complexe et délicat.


vendredi 6 février 2015

Isaac Delusion au Connexion Live 3 février 2015 #isaacdelusion #connexionlive



On avait loupé leur premier passage en novembre dernier au Connexion à Toulouse, qui en fait avait été, aux dires du groupe, désastreux : pannes en pagaille et plantage d’ordi…
Bref, suite à ce loupé, le groupe avait annoncé qu’il ferait une nouvelle date non prévue pour se rattraper, c’était le 3 février et toujours au Connexion.
En arrivant sur place, l'endroit était bien plein, en fait le concert était complet, je ne pensais pas le groupe si connu. On a un peu skippé la première partie pour indispo et c’est donc vers 22h15 que commence réellement le concert.
Le premier truc frappant : il n’y a pas de batterie… bizarre. Donc en fait on a le chanteur, qui tient aussi la guitare, un bassiste, un clavier et un « DJ », bref un gars qui bidouille et envoie des boucles et des beats.
La première chose qu’on se dit c’est que ça balance plus qu’en album, ça envoie plutôt pas mal et le son est nickel dès la première chanson, cool ! Et en fait si ça balance autant, c’est grâce à la basse, tout simplement énorme, le mec est tout bonnement génial ! En fait il rattrape un peu le manque de vie dû à l’absence de batteur physique. La rondeur et la chaleur de la basse Fender bien slappée fait du bien ! La voix est assez haut perchée, comme sur l’album, plutôt juste. Il n’y a qu’un micro, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de chœur, grâce à la technologie moderne le chanteur se dédouble : il possède un petit clavier où il s’auto-enregistre et relance le truc, pratique pour les harmonies, même si ça fait un peu dédoublement de personnalité !
La setlist est vraiment bien composée, avec une bonne montée en puissance partant de chansons plus aériennes vers des sommets plus électro, funky ou rock. Et cela en sacrifiant par exemple leur titre She Pretends en le plaçant en début de set et pas en rappel comme d’hab. C’est fluide, et la sauce prend. D’une pop aérienne légèrement électro on vire vers du funk qui bouge bien (A Little Bit Too High entre autre et surtout une nouvelle chanson dans ce style), toujours grâce à cette basse, puis on passe à du rock assez enjoué (Land Of Gold en intro qui enchaîne par The Devil’s Hand, comme dans l’album mais encore plus rock, la basse toujours…) puis arrive l’électro avec Children Of The Night ou Sleepwalking ou Midnight Sun en version boosté à l’électro. Le rappel se termine en feu d’artifice par Pandora’s Box, très rythmée par une simili batucada avec jumbé et batterie pad électrique. Très impressionnant.
Vous l’aurez compris ça change de l’album, ça envoie beaucoup plus, les chansons sont bien modifiées, et c’est ce qu’on demande pour du live. Et mention spéciale pour le bassiste !
Nous avons parlé un peu avec le groupe à la fin du concert en se faisant dédicacer le vinyle, bien contents de leur prestation !

Isaac delusion – isaac delusion #isaacdelusion



J’ai mis un peu de temps à trouver cet album, c’est donc avec plusieurs mois de retard que je fais la critique. Encore un groupe français qui fait dans l’électro pop ? Oui tout à fait. On peut même dire qu’ils n’ont pas eu la main légère sur le côté électro. Assez synthétique, cet album laisse peu de place aux instruments classiques. Bon il y a bien quelques guitares rassurez-vous !

Le tout est plutôt calme, des ballades plutôt douces, portées par une voix dans les aigus, un petit côté Air quand on s’aventure dans la dream pop, mais pas que. Car ça peut devenir plus rock, comme sur The Devil’s Hand ou plus funk comme sur le très sympathique A Little Bit Too High, un peu Phoenix période United. On trouve aussi des chansons faisant penser à Wildcat! Wildcat! Pour ceux qui connaissent : voix haut perchée, beat hip hop un peu lourd et mélodie légère, comme Dragons par exemple. Certains morceaux sont aussi plus dansant et électro : Pandora’s Box un peu tropicalisante ou Children Of The Night. Pas de titre moyen dans les 12 que composent l’album. Quoi qu’il en soit tout est très bien produit, c’est propre, élégant. En tout cas l’album entier est agréable, on se laisse vite bercer par les mélodies légères, la voix douce et quelques fois bousculer par la rythmique rebondissante et le groove de certains titres. Encore une preuve que la scène française a le vent en poupe en ce moment, on ne va pas s’en plaindre !


Motorama – Poverty #motorama



L’avantage avec Motorama c’est que quand on les entend, on ne peut pas se tromper, on sait vite que c’est eux : la basse ronde, très en avant, les guitares et la voix grave sont toujours là.

Et donc revoilà les russes les plus mancuniens de l’histoire de la pop.

Alors oui, il y a peu de changement de style, plutôt une affirmation, une montée en puissance. Comme ses 2 prédécesseurs, Poverty est aussi autoproduit, mais avec plus de moyens, et ça s’entend. La basse est plus présente, plus menaçante mais toujours aussi martiale, le clavier aussi devient plus présent. En fait ça ressemble un peu plus à ce qu’on peut trouver en live, surtout pour la basse qui sur cet album comme en live, mène la barque. Et il y a intérêt à suivre, ça envoie grave, écoutez Red Drop ou Lottery (très bon titre, avec l’utilisation marrante du clavier et sa guitare) pour vous faire une idée. Plus sûrs d’eux, Motorama n’a plus honte de faire du Joy Division comme sur Dispersed Energy ou Write To Me par exemple, on ne peut pas dire que ça rend le tout original mais c’est bien fait ! On notera aussi Heavy Wave qui est plutôt sympathique, plus typique de Calendar.

Alors oui, l’album est objectivement mieux que Calendar, leur précédent disque, C’est indéniable, mais il y a beaucoup moins l’effet de surprise. Motorama ne dévie pas de sa trajectoire tel un Soyouz vers une mise en orbite. La balistique ne laisse pas de place à l’inventivité, mais plutôt à la rigueur. Et comme on dit du coté de Rostov-sur-Don (on ne dirait pas comme ça mais c’est en Russie et pas dans la Creuse), l’hiver sera rude. Rude et tendu comme une ligne de basse.


Painted Palms – Forever #paintedpalms



Encore un gros trou dans la raquette de ma part… Avec un an de retard, je vous présente Painted Palms. C’est américain, sur le label de Kevin Barnes, le leader d’Of Montreal, donc c’est forcément un peu bizarre, comme Wampire, du même label, d’ailleurs. Painted Palms partage aussi avec Wampire un certain style, celui de la « pop garage ». C’est pop, beau, mais volontairement low-fi par moment. On y trouve une dose de clavier vintage, tendance bontampi 80’s, des rythmiques 70’s et 80’s, une batterie parfois un peu glam, du psychédélisme moderne tendance Jagwar Ma ou Tame Impala, des mélodies avec harmonie et un coté Beatles assumé. C’est toujours très sympa, parfois génial comme sur les 2 tubes instantanés de l’album : Spinning Signs et surtout Forever.

On y trouve aussi de la ballade guitare classique avec Angels, dans un esprit très Shins ! Tout comme le début du prog rock Soft Hammer et Sleepwalking aussi, belle ballade qui se fend d’un beat bien lourd, plutôt hip hop en cours de route, plus du côté de Broken Bells donc, vraiment sympa aussi. Et bien sûr comme déjà dit, on trouve du psychédélisme 2.0 avec le trio gagnant du début d’album : Too High, Here It Comes et Hypnotic. Bien fait mais je suis moins fan.

Un seul petit défaut, le low-fi et la saturation volontaire des voix me lasse un peu sur certains titres, fort heureusement très peu nombreux. Mais bon ce n’est pas grand-chose par rapport à la qualité de composition. Et c’est peut-être dû à l’enregistrement que j’ai récupéré… En tout cas Spinning Signs, Forever ou Sleepwalking sont exempts de défauts et tournent en boucle chez moi… avec un an de retard…


Belle And Sebastian - Girls In Peacetime Want To Dance #belleandsebastian






Sacré virage pour Belle And Sebastian, grand pourvoyeur de « pop anglaise triste » qui s’écoute le cœur en mille morceaux en regardant la pluie tomber par la fenêtre juste désembuée d’un revers de pull irlandais tout en hésitant entre une bière et un thé avec un nuage de lait, c’est qu’il n’est bientôt plus tea time…

Car oui c’est fini tout ça, on fait un peu la fête maintenant ! Bon pas sur tout l’album non plus, que se rassurent les déprimés chroniques qui ont usés leurs précédents disques et ceux des Smiths.

Mais quand même, quand on écoute The Party Line, on se dit qu’il y a eu quelque chose. Comme d’autres avant avec plus ou moins de succès (vraiment moins pour Klaxons), les écossais se lancent dans les synthés et la disco pop, plutôt sautillante et sympathique avec The Party Line, un peu italo disco avec The Power Of Three, 80’s tendance Status Quo avec Play For Today (plutôt bien sorti de son intro), complètement raté avec Enter Sylvia Plath et sa rythmique Boney M, vraiment trop. Une bonne partie de l’album, bien que d’instrumentation plus classique est plus enjouée (up tempo on dit d’ailleurs je crois) : Nobody’s Empire (bonne chanson au demeurant), The Book Of You, Perfect Couple et même Allie (avec son intro en papapa très sixties, et une suite plutôt Kinksienne). Au final on se retrouve avec un album bien différent des précédents, plus joyeux, plus dansant, et on peut dire qu’ils s’en sortent plutôt bien ! A se procurer, donc !