J’avoue être passé à côté du premier album de DIIV, je ne me suis pas trop non plus intéressé aux frasques people saupoudrées de son leader avec Sky Ferrerra. Par contre cet album est plutôt intéressant, d’autant plus qu’en ce début d’année on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent ! De quoi ça parle ? Et bien c’est du pop rock, plutôt tendance guitare en avant. Ne cherchez pas les synthés, ils sont bien cachés. On a quelques chose de peu produit, d’assez brut, pas de chœurs, pas d’overdubs (ou alors on les entend pas), le son est plutôt typé 90’s, avec une batterie un peu grasse, une basse en place, et des guitares bien présente, avec de temps en temps quelques touches de disto donnant au tout un coté shoegaze (trop dans certaines comme par exemple Bent). La voix est plutôt douce, plutôt dream pop du coup, pas mal sans être exceptionnelle. Le songwriting est aussi plutôt sympa, Under The Sun, Dopamine ou Valentine sortent pas mal du lot.
Healthy Moon et Yr Not Far (dans un style chant planant / basse ancrée) aussi, même si les intrus de ces 2 dernières sont un peu longues (et ce n’est pas les seules à souffrir de ce mal). On pense pas mal à The Drums (sans le synthé) ou à Motorama avant la mue du chanteur (bon d’accord et sans l’accent russe), Sonic Youth, The Smiths et Joy Division donc...
L’album aurait surement gagné en concision : on trouve quelques baisses de régime, des chansons moins mélodiques, quelques redites, mais faut dire que 17 c’est peut-être un peu trop.
Enfin on ne va pas bouder notre plaisir, c’est du bon, c’est du lourd !
