Je
ne suis pas un grand fan d’Arcade Fire, y trouvant souvent un petit
défaut de mélodie. Et là j’ai été séduit par ce nouvel album,
principalement par son rythme et sa production hyper soignée.
L’album
commence avec Reflector et sa rythmique funky disco reggae très
sympathique, et paf une nana qui chante en français (mes 2 phobies dans
la musique). Mais bon ça passe, c’est de courte durée et la rythmique
prend tellement ! La production est très intéressante, la chanson
s’étire jusqu’à plus de 7 min, on peut même dire les chansons tellement
c’est riche et changeant, tant pis pour les passages radio ! On enchaine
sur We Exist et son intro Bowie à souhait, période Let’s Dance. La
basse (synthé ?) assez inspirée par Black Is Black, ronronne comme il
faut et grossit au fur et à mesure du titre jusqu’à devenir obsédante.
Très bon titre aussi donc ! Ensuite Flashbulb Eyes apporte un coté
caribéen – normale l’album a été composé en Jamaïque – On se retrouve
avec un certain coté Dub, échos et effets en avant, une rythmique
Dancehall et un piano et des cuivres très Cumbia. J’aime beaucoup ce
métissage, peut être une de mes préférées de l’album. On continue le
coté caribéen avec le début d’Here Come The Night, très carnaval, on y
ajoute une guitare en piqué très ressemblante à celle de Requiem Pour Un
Con de Gainsbourg ou tiens à du reggae roots à la Gladiators. Et paf au
détour d’un couplet sans y prendre gare, on se retrouve avec un reef de
piano hyper eighties très Cures. Très très bon tout ça ! La fin part en
live total, comme pour ne pas faire quelque chose de trop propre. Après
une fin de chanson et un début de la suivante très live, on enchaine
sur Normal Person, très Lou Reed, période 80’s. Je la trouve moins sympa
avec son refrain très lourd et saturé mais c’est quand même bien fait.
You Already Know reste dans les 80’s, avec une rythmique très
sautillante, la chanson est bien entrainante. On clôt le premier disque
avec un Glam rock à la Garry Glitter, retour dans les 70’s et les
paillettes pour ce Jeanne D’Arc chanté en bilingue. Les parties chant
féminin font sérieusement penser à du Runaways, Joan Jett ou Blondie
(sur celle ou Debbie Harry chante français genre Dennis). C’est assez
sympa, même si c’est loin d’être ma préférée (le français surement)… Le
deuxième disque commence par Here Come The Night 2, une version calme de
chanson éponyme du premier disque. On se dit qu’on a fini de danser et
que le disque 2 sera plus planant. Les cuivres nappent progressivement
la chanson pour prendre de plus en plus de place et paf changement,
rythmique synthétique et basse lourde, on sent que ça redémarre et paf
la chanson s’arrête. Bizarre mais sympathique. On arrive sur Awful Sound
(Oh Eurydice), avec encore une rythmique très particulière et une basse
très présente. Et paf (à chaque fois que je dis paf il y a un break de
batterie) on change de rythme et on se retrouve dans un cœur gospel au
final assez psychédélique, sympathique et pas du tout prévisible ! It’s
Never Over (Oh Orpheus) enchaine en réponse, étant donné le sous-titre.
Allez un peu de mythologie concernant Orphée et Eurydice et pourquoi ils
se font coucou. En gros Orphée et Eurydice s’aiment, Eurydice se fait
piquer par un serpent (quelle conne) et va aux enfers. Orphée, grand
musicien, décide d’aller la chercher, il endort Cerbère, le chien de
garde des Enfers, avec une berceuse et demande à Hades de faire sortir
son amour. Il lui accorde, que s’il sort des Enfers sans regarder sa
femme. Mais Eurydice l’appelle, même le supplie de la regarder, il se
retourne, et donc Eurydice reste aux Enfers. Et donc voilà on en parle
un peu dans les deux chansons précédentes et on le rappelle sur la
pochette avec la statue de Rodin représentant Orphée et Eurydice. Après
toute cette culture, on enchaine sur Porno, moins classe comme titre,
d’ailleurs on est tout de suite dans quelque chose de plus crade, voir
moite. Bref le titre est bien trouvé et appelle le slow tactile, très
bon titre. On enchaine sur ce qui est pour moi le single de l’album,
Afterlife. Encore une fois la rythmique fait des merveilles, parfaite.
On finit sur une ballade très clame Supersymmetry histoire de faire
retomber la pression.
N’étant
pas un fan inconditionnel de Suburbs, je ne l’attendais pas
particulièrement cette album, et il faut reconnaitre que c’est plutôt la
classe ! Le top 10 des albums de l’année va être serré !
Mon humble avis partagé sur ce beau blog :)! J'ai écouté ce p'ti truc, je trouve qu'il y a qq chansons folles que j'adore réellement... Reflektor, avec Bowie and guest sur un passage de maboul avec du sax...We exist, mortel (majeur mineur putain trop bien!).
RépondreSupprimerNormal person, mortel (majeur mineur aussi, trop bien!). je me demande juste ce qu'elle aurait donnée avec un refrain joué avec une guitare accordée :-D
Le reste j'accroche pas ou pas encore, on verra :)
Afterlife te ferra changer d'avis !
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