mardi 20 février 2018

MGMT – Little Dark Age #MGMT

 
Groupe bizarre que MGMT, qui commence sa carrière par un album tubesque surprise, un deuxième album plus ambitieux, (meilleur selon moi) et donc peu tubesque, un troisième album totalement ovni avec une production trop expérimentale et bruitiste qui triture les titres de l’album qui m’a fait carrément décrocher (j’ai réessayé hier, toujours pas).
Leur retour était donc attendu, allaient-ils continuer à faire de l’expérimental pour l’expérimental, ou revenir à quelque chose de plus facile ? Encore heureux, ils ont choisi la deuxième solution. Voici donc un album plus grand public avec des mélodies super accrocheuses et un habillage 80’s à la mode de très belle facture (ça sonne d’enfer). Mais ils n’ont quand même pas totalement vendu leur âme au diable, ils ont gardé un petit côté expérimental : on trouve un titre instrumental, des gimmicks eighties hyper marqués et quelques bizarreries à droite à gauche (les bip en 8bits qui passent de temps en temps presque pas audibles).
Même si on peut qualifier l’album de synthpop à tendance 80’s, c’est en fait beaucoup plus complexe.
Certes on retrouve des claviers et des basses synthétiques 80’s très maitrisés sur She Works Out Too Much (avec un tempo enjoué qui rend le truc plus contemporain) Little Dark Age (très Cure, géniale avec son clavier saturé sur le refrain, j’adore), Me and Michael (plus cheesy mais à la mélodie imparable) et TSLAMP (Time Spent Looking At My Phone, avec une rythmique type La Isla Bonita, c’est eux qui le disent, et oui je suis d’accord). On y trouve aussi des titres proches de leur premier album avec One Thing Left To Try (tube en puissance) ou James (moins mémorable mais bien quand même), du psychédélisme 2.0 qu’ils avaient déjà exploité sur Congratulations (et sublimé par Tame Impala plus récemment) avec Hand It Over (géniale, psychédélique, douce, on dirait du George Harrisson). When You’re Small lorgne vers du Pink Floyd période BO de More ou Obscured by clouds, avec le coté symphonique et luxuriant en prime.
J’en oublie les titres plus inclassables comme When You Die (très bon titre) composé par Ariel Pink, tiens donc. Et vu qu’on parle d’inclassable, il y a même un morceau instrumental un peu dub, un peu psychédélique, Days That Got Away, composé avec l’aide de Connin Mockasin plus dispensable, mais j’aime bien.
Pour conclure, MGMT a fait plus simple mais pas simpliste. En mixant une production datée et un brin nostalgique (ça tombe bien c’est la mode, et le mixage est parfait) et des mélodies imparables, tout en gardant une part de bizarrerie, MGMT sort, pour moi un des meilleurs albums vus depuis quelques mois et par l’occasion leur album le plus équilibré.
 
 


 

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