C’est avec beaucoup d’appréhension que je me lance dans l’écoute de cet album, je n’ai vraiment pas compris le précédent album, trop conceptuel, trop complexe pour moi. Et pour une fois, Julian Casablancas a été gentil et commence par un titre réconfortant : Leave it In My Dream, Strokes à mort, donc je me dis que ça va être plus facile !
C’est après que tout s’est compliqué et qu’il a fallu que je me rende à l’évidence : je n’arriverai pas à écouter en entier et d’une traite cet album. Car si on trouve de supers titres, il y a aussi beaucoup de titres « poil à gratter ». C’est ce qui fait le charme et le génie de cet album, c’est ce qui fait que je n’arrive pas à suivre.
Donc me voilà face à un dilemme, chroniquer cet album dans son intégralité ou me la jouer streaming et playlist addict et faire mon choix parmi les titres qui me plaisent et oublier les autres titres plus dur ?Je vais esquiver la question et donc esquiver la critique globale dans ce capharnaüm, je vais donner mon avis titre à titre :
Leave It In My Dream : l’évidence, le single pop parfait, 100% Strokes avec ce qu’il faut de bizarrerie, une de mes chansons du début d’année.
Qyurryus : un morceau bizarre, du type « vous n’êtes peut être pas encore prêts pour ça mais vos enfants vont adorer », de la pop du siècle prochain.
Pyramid Of Bones : rock, voir heavy, trop dur pour moi….
Permanent High School : de la pop plus classique, avec une mélodie intéressante, sans être le titre de l’année c’est plutôt sympa.
ALieNNatioN : électro pop avec un beat un peu hip hop plutôt intéressant.
One Of The Ones : retour du rock, moins heavy mais pas réussi pour autant.
All Wordz Are Made You : Un titre électro un peu chelou OK, mais également très 80‘s et sous influence Prince.
Think Before You Drink : Du Dylan sous emprise de l’alcool, vu son titre, écho avec sur First Impression Of Earth.
Wink : une balade pop sur fond de beat saturé, très Ariel Pink dans l’idée et vraiment remplie de bonne idées.
My Friend The Walls : on penserait à du Radiohead pour peu. Le refrain est génial.
Pink Ocean : ça ne serait pas un mélange de Ariel Pink et Franck Ocean par hasard ? Distordu mais intéressant, la partie Drum and Bass à 3min30 est une pure folie !
Black Hole : désolé j’arrive pas à écouter…
Lazy Boy : un autre super titre de l’album, on dirait que Casablancas s’attaque à une reprise d’Elvis Costello lacérée de roulements de batterie, trouvaille géniale.
We’re Where We Were : rock, très rock, trop rock pour moi…
Pointlessness : calme, au refrain Casablancas à souhait, très intéressant faisant penser à la clôture de Comedown Machine, le dernier album des Strokes en date.
Bref, Virtue est un véritable bordel ou l’on croise des titres de speed-metal après une ballade folk, une petit perle pop, des beats Hip Hop, de l’électro indus, un titre 80’s ou de l’an 2100. Il ne manque que du reggae et de la musique classique. On pourra reprocher une direction artistique à Julian Casablanca et ses Voidz mais on ne pourra pas leur reprocher d’expérimenter, ça c’est sûr. Foutraque, génial, au premier sens du terme, Virtue est un album extrême aussi agaçant qu’enthousiasmant.
En fait c’est l’exact opposé du dernier album de son comparse Strokes Albert Hammond Jr, et à choisir, je préfère peut être la facilité pour mon écoute personnelle même si la musique a peut-être plus besoin d’un compositeur expérimentateur comme Julian Casablanca que d’un Albert Hammond Jr.
La meilleure solution serait peut-être un nouvel album des Strokes : les idées de Julian en plus policées. Mais à l’écoute de cet album on ne voit pas comment il pourra renoncer même le temps d’un album à sa liberté.
Enfin, après tout on ne sait jamais….
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