Je n’ai vu qu’une fois en concert Gruff Rhys et c’était vraiment du n’importe quoi ! C’était à la Dynamo, une petite salle toulousaine, il était seul sur scène et s’amusait avec des boucles. Partant de rien (une guitare, un vinyle avec des bruits d’oiseau, sa voix et quelques bidouilleurs de voix), il créait de petites symphonies de poche en live, captivant ! Bien que plus sage, les albums solos de l’ex Super Furry Animals retranscrivaient ce côté bordélique et Do It Youself. J’ai donc été surpris à la première écoute de ce Babelsberg devant la production, devant ses cordes fabuleuses. C’est beaucoup plus pro tout ça ! Et pour cause, Rough Trade, son label, lui a donné carte blanche en compagnie de l’orchestre National du Pays de Galles et de son chef d’orchestre Stephen McNeff. En revanche dans la composition cela reste du pur Gruff Rhys, et on ne va pas s’en plaindre.
Tout l’album est vraiment intéressant, avec des points forts sur Same Old Song, Architecture Of Amnesia , Oh Dear ! et surtout Limited Edition Heart. Mais il y a aussi dans cet album un chef d’œuvre absolu, Take That Call. Du Gruff Rhys pur jus boosté aux Beatles : un refrain enjoué, des couplets lorgnants sévèrement vers Eleanor Rigby, une production fabuleuse. Géniale !
Bref, un super album, fin, bien produit, un peu fou, politique aussi si on s’intéresse aux paroles (Brexit et Trump dans le collimateur), mélodique et sincère. Bref à écouter absolument !
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