Après un album solo pour Andrew Savage et une très forte participation au dernier album de Daniel Lippi, les infatigables Parquet Courts remettent encore le couvert. Et ce qui est bien avec eux, c’est que chaque album est meilleur que le précédent.
Cette nouvelle livraison possède tous les attributs classiques de Parquet Courts, son côté Punk, des chansons de qualité, un (très) gros côté branleurs, mais la vraie nouveauté est l’arrivée de Danger Mouse à la production, qui pour une fois y va mollo et n’impose pas trop son son. Comprendre : ça reste du Parquet Courts et ça ne lorgne pas vers du Black Keys. Du coup qu’apporte-t-il ? Une basse ! Car c’est ça le fil conducteur de ce Wide Awake!, la basse est hyper présente et donne un groove à cet album. On peut aussi remarquer que Parquet Courts étend ses influences, outre son punk rock classique (Total Football, très CBGB, Almost had to Start a Fight, Normalization), on y trouve du funk / hip hop à la manière des Beastie Boys (Violence), de la pop avec harmonies vocales et arrangements de cordes (Mardi Gras Beads), de la balade nappée de synthés (Before The Water Gets Too High), du rock classique tendance Stones (Freebird II), du dub à la Specials (Back To Earth) et même de la samba (Wide Awake génial hommage à feu The Rapture). Bref c’est hétéroclite, et du coup cet élargissement stylistique les désigne en dignes descendants des Clash. Mais des Clash plus branleurs que révolutionnaires !
En fait on se dit que si les Strokes n’étaient pas partis en vrille, ils auraient pu nous sortir ce genre de chose (avec peut-être un sens de la mélodie plus poussé).
En tout cas, j’aime beaucoup cet album très antinomique, basique et fin, branleur et abouti, punk et produit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire