Cela fait longtemps que je connais Tiken Jah, depuis 2002 pour être précis, l’album Françafrique et un live l’année d’après. Et depuis toujours Tiken Jah n’a qu’une seul idée en tête, le même message : aux africains de prendre leur destin en main et de construire l’Afrique de demain. Noble cause, et depuis 12 ans malgré le martèlement incessant de son discours, à l’image de ses parents forgerons, rien n’a beaucoup changé… Tiken Jah est un militant, et bien sûr il fait du reggae, langue universelle du militantisme pacifiste.
Donc ce n’est pas un scoop, ce nouvel album parlera de l’Afrique et sera un album de reggae roots. Alors quoi de neuf ? Déjà les mélodies sont plutôt bien sympathique, la production plutôt bonne, sortant un peu du cadre du reggae roots classique, devenu un peu lourdaud et étriqué : intrusion électro sur le pont de Dernier Appel, Cordes sur Human Thing et Le Prix Du Paradis, influence Soul et Afro Jazz sur Too Much Confusion (qui profite en plus de l’ajout d’un clavier très Catch A Fire de Bob et de cordes bien senties). Le seul problème persistant : le clavier qui fait « ting » un peu trop fort sur l’afterbeat : c’est le problème du reggae moderne… Pourquoi encore plus renforcer l’afterbeat ? la guitare et la rythmique ne suffisent plus ? ça ne rend pas pour autant la chose plus dansante. Bref… Bon on s’y fait… On y trouve comme c’est le cas sur le dernier album, un peu plus d’instruments africains, renforçant l’identité Mandingues de la chose. On y chante bien sûr en français, en anglais et en dioula dialecte de Cote d’Ivoire de manière quasiment égale. L’album est court avec seulement 10 titres, on y trouve des chansons purement revendicatrices (Dernier Appel, Quand L’Afrique Va Se Reveiller, Le Prix Du Paradis), des chansons en anglais roots plus classique (Diaspora et Human Thing) des chansons intimistes, mélancoliques et visiblement douloureuses : Tata et Saya et d’autres chansons plus originales. Dakoro, Human Thing et Too Much Confusion sortent clairement du lot avec leur duo, l’ambition de production plus importante, sortant du cadre reggae classique. Diaspora en duo avec Alpha Blondy l’ancien « ennemi » bien que classique (très Bob Marley d’Exodus) est assez sympathique.
Et il y a War Ina Babylon. Tiken Jah nous avait déjà fait le coup avec Un Africain à Paris (reprise de Englishman In New York de Sting), voici donc la reprise foireuse du jour. Non pas que le titre soit mauvais, mais il est largement en dessous de l’original de Max Romeo…
Au final, Tiken Jah nous prouve qu’il est le dernier grand reggaeman capable de jongler avec le roots reggae classique et de proposer quand même quelque chose de nouveau. Il n’y a plus gère que la scène néozélandaise (ce n’est pas une blague) avec les Black Seeds, ou Fat Freddy’s Drop pour continuer à innover dans ce style.Cela fait longtemps que le reggae a quitté la Jamaïque, ses anciennes figures de proue usent leurs rotules de septuagénaire sur les micro-scènes européennes en ressassant leurs succès des 70’s, il est maintenant retourné chez lui, à Zion, en Afrique.
Donc ce n’est pas un scoop, ce nouvel album parlera de l’Afrique et sera un album de reggae roots. Alors quoi de neuf ? Déjà les mélodies sont plutôt bien sympathique, la production plutôt bonne, sortant un peu du cadre du reggae roots classique, devenu un peu lourdaud et étriqué : intrusion électro sur le pont de Dernier Appel, Cordes sur Human Thing et Le Prix Du Paradis, influence Soul et Afro Jazz sur Too Much Confusion (qui profite en plus de l’ajout d’un clavier très Catch A Fire de Bob et de cordes bien senties). Le seul problème persistant : le clavier qui fait « ting » un peu trop fort sur l’afterbeat : c’est le problème du reggae moderne… Pourquoi encore plus renforcer l’afterbeat ? la guitare et la rythmique ne suffisent plus ? ça ne rend pas pour autant la chose plus dansante. Bref… Bon on s’y fait… On y trouve comme c’est le cas sur le dernier album, un peu plus d’instruments africains, renforçant l’identité Mandingues de la chose. On y chante bien sûr en français, en anglais et en dioula dialecte de Cote d’Ivoire de manière quasiment égale. L’album est court avec seulement 10 titres, on y trouve des chansons purement revendicatrices (Dernier Appel, Quand L’Afrique Va Se Reveiller, Le Prix Du Paradis), des chansons en anglais roots plus classique (Diaspora et Human Thing) des chansons intimistes, mélancoliques et visiblement douloureuses : Tata et Saya et d’autres chansons plus originales. Dakoro, Human Thing et Too Much Confusion sortent clairement du lot avec leur duo, l’ambition de production plus importante, sortant du cadre reggae classique. Diaspora en duo avec Alpha Blondy l’ancien « ennemi » bien que classique (très Bob Marley d’Exodus) est assez sympathique.
Et il y a War Ina Babylon. Tiken Jah nous avait déjà fait le coup avec Un Africain à Paris (reprise de Englishman In New York de Sting), voici donc la reprise foireuse du jour. Non pas que le titre soit mauvais, mais il est largement en dessous de l’original de Max Romeo…
Au final, Tiken Jah nous prouve qu’il est le dernier grand reggaeman capable de jongler avec le roots reggae classique et de proposer quand même quelque chose de nouveau. Il n’y a plus gère que la scène néozélandaise (ce n’est pas une blague) avec les Black Seeds, ou Fat Freddy’s Drop pour continuer à innover dans ce style.Cela fait longtemps que le reggae a quitté la Jamaïque, ses anciennes figures de proue usent leurs rotules de septuagénaire sur les micro-scènes européennes en ressassant leurs succès des 70’s, il est maintenant retourné chez lui, à Zion, en Afrique.
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