Vous pensiez que le revival pop psychédélique c’était so 2013 et que du coup c’était plus la peine de compter dessus. Et bien non, sortez des cartons vos tuniques indiennes, vos colliers de fleurs, voici les attardés de Temples qui nous livre leur version du psychédélisme du 21ème siècle, mais attention, en soignant le look late sixties, permanente à la Bolan, chapeaux, cheveux longs, t-shirts trop petits et manteau en fourrure de mouton. Musicalement, on se situe beaucoup plus proche de Tame Impala que de Jacco Gardner. On est en présence d’une interprétation plus personnelle de cette musique. Tout comme les australiens, ces anglais-là puissent aussi dans ce qui est sorti après 1967, on y retrouve une batterie glam par-là, synthé plutôt moderne, des empilements de guitare et des sonorités plus modernes. Mais attention, pas trop quand même, on retrouve ce qu’il faut d’esprit Beatles, Byrds, Beach Boys, Zombies. Rickenbacker 12 cordes et basse ronronnante de sortie, chant Beatlesien à souhait, chœurs d’éther et vocodeur syndical, rythme lourd sortant de The Experience, tout est là pour se sentir chez soi ! Peut-être trop ? Certes on ne peut presque plus parler d’inspiration quand on entend Shelter Song très Day Tripper à la 12 cordes et Ringo à la batterie ou Mesmerise surement composé par Georgio himself depuis le paradis. Après peut-on en vouloir à des anglais de copier les Beatles ? Surtout quand ils le font bien. Dans la même veine Beatlesienne, on trouve Keep In The Dark, qui comme A Question Isn’t Answered (qui lui tend plus vers du Pink Floyd) est rythmiquement « pimpé » à la sauce glam, très intéressant et hypnotique. The Guesser est très sympa et plus conventionnelle.
Ça n’a bien sûr pas inventé la poudre, on est en terrain connu, mais c’est très bien fait, dans un style très proche de Tame Impala. L’album s’écoute tout seul, les mélodies sont accrocheuses, la production sympa. Si on aime les Beatles (qui n’aime pas ?), on ne peut pas être déçu par Temples.
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