Comme pour l’album de Pégase, très imprégné par Hong Kong et ses brumes, le dernier album des Drums est un album de voyage pour moi. Mais lui, c’est de la moiteur de Singapour qu’il est imprégné. La faute à un nouveau voyage d’affaire durant lequel j’ai exclusivement écouté cet album.
Autant le dire tout de suite j’ai plutôt bien apprécié. Pas tout, encore que, celles qui me paraissant difficiles passent très bien maintenant.
Le style est pop, inspiré de la pop 80’s anglaise, On entend les Smiths, Cure, des claviers omniprésents, une basse martiale, une voix particulière.
Ce qui est marrant, c’est que je connais pas du tout The Drums, (et je devrais quand même) – merci Guigui pour le tuyau - c’est donc une très grande surprise, et donc une bonne surprise. C’est un album riche plutôt bien produit, avec ce qu’il faut de clavier vintage pour être crédible de nos jours.
L’album débute par le single qui ne reflète pas du tout l’album : Magic Mountain est bruyant, enragé. J’ai eu du mal au début, mais à force, on rentre dedans et on y reste (en live ça doit envoyer du méga lourd). On poursuit avec I Can’t Pretend. Ce titre pourrait être dans la BO de Drive, beaucoup de nappes de synthé, une ambiance particulière. On pense à Chromatics, mais avec une guitare très présente et bien sentie, j’adhère totalement, un très bon titre. Tout comme I Hope Time Doesn’t Change Him, peut être un cran en dessous et beaucoup plus classique. On enchaine avec quelque chose de très rythmé sur Let Me, et encore un excellent titre aqui fait imédiatement penser à du Joy Division (Transmission). Histoire de se reposer Break My Heart nous propose un peu de quiétude, pas transcendant mais sympathique. Retour dans quelque chose de plus enjoué et très 80’s, Face Of God est un excellent titre, tendu comme il faut : direction le dancefloor pour danser saccadé, ambiance Jimmy Sumerville assurée, L’ambiance retombe avec US National Park qui aurait pu être sur le dernier Arctic Monkeys (à côté de N°1 Party Authem), un très bon titre donc avec mention pour la guitare qui suit la mélodie du refrain et le break. Et on continue dans le bon avec Deep in My Heart, très enjoué et très pop, avec sa guitare smithienne en diable, sa basse plus que solide, sa voix aérienne : j’adore. Bell Laboratories est plus expérimentale, avec sa batterie électronique, sa boite à rythme et ses saillis de guitares. C’est plus un titre d’ambiance, pas de quoi s’exalter mais ça passe bien dans la continuité de l’album. There Is Nothing Left passe bien aussi, mais ça reste plutôt classique, moins inspirés, et surtout bien en dessous du reste. Mais rassurez-vous, il reste le meilleur pour la fin : Wild Geese, tout en nappe de claviers vintages dégoulinants, une magnifique intro, un peu Jean Michel Jarre sur les bords, et un titre planant à souhait, magnifique, très travaillé. De quoi finir l’album en beauté et donner envie de le réécouter illico.
Il n’y a pas grand-chose à jeter sur cet album, c’est vraiment pour moi une très grosse surprise. Et donc voici sorti de nulle part - ça n’engage que moi - un album qui se place tout de suite dans le top 10 voir le top 5 de l’année. C’est peut-être l’exaltation du moment ou le décalage horaire. Allez savoir.
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