Ça a beau sonner français comme nom, ça ne l’ai pas, c’est américain et ça s’entend. Parquet Courts c’est des texans exilés à New York. Et ça sonne New Yorkais : c’est vénéneux comme du Velvet, désinvolte comme du Strokes, furieux et malpoli comme du Ramones et crade comme une paire de Converses laissées dans un caniveau détrempé à la sortie du CBGB. Ça chante faux, à coté de la plaque, ça doit pas être bien accordé, c’est du rock garage ultime, limite punk. On les imagine aisément jouer complétement saoul, imbibés au Jack Daniels dans un rade bien crado, perfecto collé à la peau par l’absence de douche. Le truc chelou c’est qu’ils n’ont pas ce look là, ils ont plutôt l’air normaux… Des fois il vaut mieux laisser l’imagination faire…
Habitué aux chansons de 2 min tout compris, punk à souhait, le groupe s’essaie à des chansons plus longue, pas toujours avec réussite (Sh’s Rollin finit par être un peu soûlante, Sunbathing Animal aurait pu durer moins de 2 min !), mais l’intention est là. Proposer autre chose que de la colère.
On a donc un recueil de chansons plutôt bancales, authentiques et honnêtes mais bancales, marantes, déglingués, mal fini (les fins de morceaux pas toujours clean), rock en fait. Ça va vite, des fois très vite, très punk (Sunbathing Animal), des fois on a des balades Velvetiennes (Dear Ramona), des trucs plus calme (Instant Disassembly peut être un peu longue, Raw Milk), entre les deux comme Bodies ou What Colour is Blood, boogie sur les bords. Ducking & Dodging plus déclamé que chanté et Black And White sont assez jouissives et garage à mort, l’ombre des Sonics et de tous ceux qui chient sur la pop n’est pas bien loin.
Vous l’aurez compris c’est particulier et c'est du brutal !
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