Mardi 12 c’était le festival des Inrocks avec à l’affiche Lucius, Jacco Gardner, Half Moon Run et Valerie June. L’affiche est moins attrayante que l’année dernière, mais ne boudons pas notre plaisir.
C’est Lucius qui ouvre le bal, et nous nous arrivons en retard. Un peu dur d’être là à 20h… Dommage car de ce qu’on a entendu c’est plutôt pas mal : 2 chanteuses avec de supers voix avec chacune un clavier, 2 batteurs, 1 guitariste. C’est très pop et ensoleillé, très frais et plutôt sympa. Les harmonies sont bonnes, la rythmique avec les 2 batteries est assez intéressante, bref c’était bien, on a acheté l’EP (dédicacé svp) pour ceux que ça intéresse, l’album bien que sorti aux US n’est pas encore distribué en France… Très bon d’ailleurs
Après une bière rapidement englouti, voici Jacco Gardner, déjà vu en début d’année au Saint Des Seins, dans une ambiance bien plus intime. C’est toujours lui qui accorde le matos, le groupe se voit augmenté d’un claviériste, qui permet à Jacco d’avoir une main de libre pour prendre par exemple un tambourin tout en jouant du mellotron. La grosse différence de ce set est la section rythmique beaucoup plus en avant, la basse surtout, vraiment très prenante. Cela a pour effet de dynamiser le set (normal la scène est plus grande) mais comme inconvénient d’être moins subtile –c’est fin comme du gros sel- et donc de couvrir le chant et les harmonies si subtile. Le groupe est toujours aussi impressionnant, les harmonies, la rythmique, c’est parfait. Il y a eu quelques couacs sonores, apparemment une prise de clavier, et quelques « ah merde j’ai oublié de remonter le mellotron pendant le solo » un peu gênants… Festival oblige, le set est plus court mais il y a quand même quelques nouvelles chansons, ça promet !
Arrive ensuite Half Moon Run, hostie de caribou ! Les canadiens commencent par Judgement, son parfaitement réglé direct, voix en place. C’est très pro, bien fait. Le groupe se compose d’un chanteur/percussionniste/guitariste avec une Fender Jaguar, d’un choriste/guitariste/joueur d’harmonica, d’un choriste/guitariste/clavier/percussionniste et enfin d’un Batteur/clavier, et le plus impressionnant c’est qu’il le fait en même temps. Et oui la section rythmique est faite par un seul homme avec sa batterie et par dessus un clavier qui fait office de basse, assez impressionnant, surtout quand il lève le bras en train de jouer sur le clavier pour faire passer la baguette dessous. Après niveau look c’est particulier, ça doit être canadien. Le groupe donne l’impression de sortir tout droit des années 90 : vielle mèche à la Beverly Hills et gomina pour le chanteur, cheveux long et surchemise pour le guitariste. Le batteur s’occupe de la com, visiblement c’est le seul qui parle français, enfin plutôt québécois. Il fait des efforts c’est sympa quand même, tabernacle !
Tout l’album ou presque y passe, avec de grands moments comme Judgement, Call Me In The Afternoon où les percus sont faite à 3, Full Circle, chanté par la foule, She Want To Know….
Bref c’était vraiment sympa, c’est à voir car ça rend mieux que l’album, les arrangements sont plus fin, la guitare moins saturée. S’il passe près de chez vous et que vous avez aimé l’album ou que vous aimez Radiohead, Jeff Buckley ou Overhead, allez-y sans hésité !
En allant se faire dédicacé le vinyle, on a appris qu’ils enregistrent bientôt un nouvel album.
Je ne connaissais pas Valerie June, mais ce n’est pas une raison pour ne pas rester. La dame arrive sur scène, visiblement un peu éméchée, demandant un Jack Daniel’s de son Tennessee natal. Le groupe est un peu particulier, on y trouve, un guitariste sosie de Chris Isaac (même costard année 90), un contrebassiste, un batteur premier de la classe, une choriste potiche habillé beaucoup trop court pour sa silhouette, un trompettiste manchot (d’un bras seulement), un roadie nain (pratique pour ne pas rentrer dans le champ, je ne l’ai vu que parce que je suis plus grand que les gens devant moi) et donc Valerie June avec une robe de grand-mère, des Wayfarer, un banjo, un soupçon de bourbon et un poulpe sur la tête. Mais ce n’est pas cette troupe hétéroclite qui porte à rire, c’est malheureusement la voix de canard du poulpe au banjo, je ne savais pas que Donald Duck faisait des concerts. Parce que sinon le groupe se débrouille plutôt bien, dans un registre folk, blues voir afro beat. Les rythmiques sont sympas, le trompettiste n’est pas manchot, enfin si mais non en fait. Mais franchement, sur une chanson ça passe, mais au bout de 4, la voix de canard en plus des éclats de voix du à son ami Jack, ça devient un peu pesant. Et donc on est parti avant la fin.
Un girls band avec 2 batteries, un batave tout droit sortie d’une De Lorean, des groupes sans bassiste, un roadie nain, un poulpe, un manchot trompettiste, un batteur clavier, un accent canadien à couper à la tronçonneuse, le record de la mèche la plus longue, une batucada miniature, 2 vinyles et un EP dédicacés, quelques litres de bière, c’est un bon bilan pour une soirée plutôt sympa !
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