jeudi 20 octobre 2022

Whitney – SPARK #whitney




C’EST LA MODE D’ECRIRE EN MAJUSCULE OU QUOI ?
Après Bon Iver qui écrit en Wingdings (la police avec des symboles partout), Parcels qui oublie les espaces, c’est Whitney qui se prend au jeu des titres chelous en mettant tout en majuscule. J’ai vraiment peur du revival du Comic Sans MS…
Allez, ce n’est pas grave, on écoute tranquillement. De toute façon, c’est dur de faire autrement avec Whitney.
Et on se dit que quelque chose a changé. C’est un peu plus synthétique, plus pop. La voix est la même mais le traitement et la production est différente. Ça doit avoir un lien avec la nouvelle teinture du chanteur.
On quitte l’indie folk traditionnelle des ex Smith Western pour une production plus luxuriante et moins éthéré. Le synthé côtoie des rythmes presque hip hop (en tout bien tout honneur rassurez-vous, c’est léger ! On se place sur un dosage du style des derniers Dirty Projectors)
Certains seront surement surpris, trouveront cela moins spontané, moins authentique, mais moi ça me va bien ce virage plus pop et plus produit, et ça s’accorde bien avec la voix haute de Julian Ehrlich. 

Le mieux c’est que vous vous fassiez votre propre idée !

Death Cab For Cutie – Asphalt Meadow #deathcabforcutie



Au chapitre des grands retours de 2022, voici Death Cab. Alors bien sûr, il y a eu quelques départs au sein du groupe, mais Death Cab reste Death Cab, grâce à la voix de Ben Gibbard bien sûr. C’est elle qui comme d’habitude emporte tout.
C’est un retour en force, avec de la fébrilité, de l’urgence et du punch sur le début de l’album. On essaie de repuiser l’énergie des débuts, sans avoir peur de la distorsion, en reprenant la formule magique : un couplet calme et de la disto pour le refrain. C’est du moins comme ça que démarre cet album. Et c’est plutôt bien. Avec le 3ème titre on se calme un peu. Why not.
Alors, tout n’est pas parfait, mais on y trouve des petits bijoux comme Here to Forever ou Pepper mais il manque globalement de mélodies qui accrochent le tout. C’est bien, pas totalement wahou.
Il est clair que les 2 précédents albums n’étaient pas à la hauteur, ici on se place plus dans la succession de Codes and Keys, en un peu plus pantouflard. On est clairement en droit d’en attendre plus de la part de Death Cab. Même là, il y a de bonne chose, mais il manque un petit plus à chaque fois pour que ça décolle. Un peu comme le dernier album de National, tient.

Alors vue que c’est Death Cab, on ne peut pas trop leur en vouloir et on écoute quand même.


vendredi 14 octobre 2022

Broken Bells - Into The Blue #brokenbells #shins #dangermouse



C’est le grand retour de Broken Bells, James Mercer (the Shins) et Danger Mouse remettent le couvert pour un troisième album. On ne les attendait plus forcément ensemble : After the Disco date de 2014 et James Mercer se débrouille bien tout seul avec les Shins, en nous sortant un album ou un titre de temps en temps. Quant à Danger Mouse, il était pas mal occupé ces derniers temps entre ces innombrables productions (un futur Portugual. THe Man?) et un album hip hop !
Ils nous reviennent donc comme si de rien n’était : toujours ce côté 70’s entre Motown, les Beatles et un peu de Pink Floyd (Danger Mouse a trop trainé avec Michael Kiwanuka) une basse bien présente, très Danger Mouse, des chœurs, des solos de guitare (en 2022 !) et bien sûr la voix de James Mercer, toujours autant à l’aise. 
C’est léger, atmosphérique, légèrement mélancolique. Les influences sont plus digérées, le rendu parait plus propre.
Ces 9 titres vont parfaitement remplir nos playlists de cette fin d’année.
Parfait pour faire passer l’arrivée de l’automne et attendre la sortie du prochain Arctic Monkeys qui sera surement la claque de l’année…

Christian Lee Hutson - Quitters #christianleehutson




Christian Lee Hutson était l’une de mes découvertes de cette année 2020 si particulière. Un songwritter précieux lorgnant vers Elliott Smith ou Sufjan Stevens (en plus gai). Un bon complément à JE Sunde. Son premier album Beginners était parfaitement folk, sensible, dépouillé. On avait peur de l’album isolé, façon Avi Buffalo.
Et paf, un deuxième album parfait. De l’indie folk comme on l’aime, dépouillé mais pas trop. Car ce qui frappe dans ce second album c’est l’ampleur que tout cela prend, les arrangements sont là : des cordes, de la batterie, des doublements de voix, des chœurs, une boite à rythme, des guitares jazzy. On sort du garage mais en gardant ce côté toujours touchant.
On se permet quelques titres up tempo comme la parfaitement pop Rubberneckers qui aurait surement bien plu à Eliott Smith. Je pense que Ben Gibbard (Death Cab) doit aussi y être sensible !
Alors je suis un peu à la bourre, l’album étant sorti en avril, mais je l’ai beaucoup écouté cet été bien que ce soit précisément maintenant, à l’automne, qu’il donnera toute sa puissance !

Qu’est-ce que vous attendez ? Qu’il refasse beau ?