mardi 26 avril 2022

Ceramic Animal – Sweet Unknown #ceramicanimal

 

Voilà un disque pour le moins improbable, un bon vieux disque de soft rock seventies, très typé US (et produit par un des Black Keys), façon Eagles, et vraiment premier degré.

Leur arme ? Un art de la mélodie. Leur défaut ? Des fois aller un peu trop au bout de leur idée, vers la guimauve, au bord de l’overdose de sucre, comme sur Forever Song.

Mais quand on reste sur de la ballade simple comme sur Sweet Unknown, sur le plus sudiste Tangled, sur du rock plus classique I Can’t Wait ou Valerie on s’en sort plutôt bien !

Mais ce qui fait bizarre c‘est que ce soit sur la seule chanson « moins de leur style » que je m'envole vraiment. I Love A Stranger, avec ses claviers, ses claps et sa basse ronronnante, part direct dans la playlist du moment. Bon visiblement ce n'est pas dans les goûts du groupe, ils n'ont pas pris la peine de faire un clip pour celle là.

jeudi 21 avril 2022

Almost Famous...

 


Hier j’ai regardé Presque Célèbre, le film de Cameron Crowe. En version « untitled », version rallongée de 30 min sans qu’on s’en aperçoive vraiment.
J’avais été voir ce film au cinéma à sa sortie en 2000. J’avais adoré. Normal, j’étais tout juste plus âgé que William, le héros du film, « not cool » comme lui, et j’aurais volontiers embarqué dans ce bus pour une tournée rock n roll. Je ne parle même pas des groupies.

Le film est devenu culte. Pour l’ambiance, pour la BO ou se côtoient Elton John, les Beach Boys, Led Zep, les Who, Bowie, Simon and Garfunkel ou Cat Steven, pour Billy Crudop en proto-George Harrisson, pour l’immersion. Mais on ou oublie souvent le sujet : comment devient-on rock critique? 
Car plus qu’un film sur le rock, c’est un film sur ceux qui aime le rock. Les groupies - ou band-aids – qui connaissent les paroles par cœur, même des chansons les plus nulles du répertoire ou des critiques garant de l’impartialité et de l’avenir du rock n roll qui commence à s’enfoncer doucement mais surement dans le merchandising et la vente de t-shirts.
Il faut des rockstars certes. Mais, il faut des gens pour les écouter. Inconditionnellement.


Bref. J’ai regardé Presque Célèbre. Et c’était vachement bien.


mercredi 20 avril 2022

Dope Lemon – Rose Pink Cadillac #dopelemon #angusstone

 

Derrière le pseudo de Dope Lemon se cache Angus Stone, Le frère de Julia, sorti de son duo (mais si rappelez-vous !) pour une (nouvelle) belle aventure en solo plus psychédélique. On se place direct dans la catégorie « musique de branleurs », avec la même désinvolture bien laid back qu’un Mac de Marco, style que j’affectionne particulièrement. 

Et c’est dur de paraitre branleur tout en proposant de super titres. Et bien Angus s’en sort pas mal. Tout n’est pas parfait mais il y a de bons titres bien cool, dont le titre éponyme. A écouter « à la cool », légèrement éméché, dansant un verre à la main de préférence.

jeudi 14 avril 2022

Papooz – None Of This Matters Now #papooz

 


George Harrisson est ressuscité ! Et il a décidé de se joindre à un groupe de parisiens avec sa guitare qui pleure gentiment. 
Car oui, tout au long du nouvel album de Papooz on sent son spectre, ce son de guitare, ces phrasés. Evidement le son global très « sunshine 70’s » aide beaucoup, mais quand même.
Porté par la voix androgyne d’Armand Penicaut ou celle de son comparse  Ulysse Cotton, les mélodies solaires sont imparables et la production n’est pas en reste. Une très très bonne surprise.



mardi 12 avril 2022

Miles Kane – Change The Show #mileskane


C’est le retour du bon copain d’Alex Turner ! Parfait quand il s’agit d’épauler Alex dans les Last Shadow Puppets ; en revanche, c’était beaucoup plus discutable en solo… 

Après un superbe premier album en 2011 (Colour Of The Trap), c’était plus irrégulier… On se demandait donc ce qu’aller donner la nouvelle livraison. Pour être franc, je n’en attendais plus grand-chose. Le Coup de Grace de son dernier album du même nom peut être ?

L’idée géniale de Miles (mais pas non plus originale) est d’avoir sorti un album plus cohérent, moins bordélique. En allant vers la Northern Soul et le rock 60’s à l’anglaise qui a dû bercer sa jeunesse, il trouve un écrin à ses balades sans virer dans la mièvrerie. Exit le rock US un peu pourave, retour aux sources en terre d’Albion. 

Miles Kane a toujours su nous sortir des mélodies accrocheuses, même avec son dernier album, mais elle était trop souvent engluées dans une production soit trop power pop US qui ne lui va pas, soit guimauve avec supplément sucre. Du moins c’était la tendance claire du dernier album. 

Ici on s’oriente vers beaucoup plus de subtilité, de finesse et ça fait du bien !

On se retrouve avec des titres vraiment sympa comme l’ouverture Tears Are Falling, qui n’aurait pas dépareillé sur le dernier Last Shadow Puppets, un See Ya When I See Ya qu’on espérait plus en 2022 (et ses références Beatlesiennes – Lennoniennes ? – jusque dans le clip), Change the Show et ses whohohohooo imparables, le duo Nothing’s Ever Gonna Be Good Enough, soul et bien cuivré, tout comme Don’t Let It Get You Down classieux.

Bref du bon, voir du très bon. 

Ce n’est pas pour rien si c’est l’album préféré de mon fils.

Metronomy – Small World #metronomy


Il y a 2 ans et demi, mon dernier post était un concert de Metronomy, précédé de la critique de Metronomy Forever, du coup autant reprendre par leur nouvel album.

En temps qu’album préféré de ma fille de 6 ans, Metronomy Forever aka « les volcans » tourne beaucoup à la maison. Le confinement lui a donné un côté culte. Il faut dire que c’est un bon disque. En septembre dernier, Joseph Mount nous sortait un petit EP de production « pour s’amuser » avec quelques guests : Pose EP Volume 1. Half an Inch en collaboration avec le rappeur Pinty était parfait, le reste du mini-micro-album aussi. On pensait Joseph et Metronomy définitivement parti vers l’électro pur et dur et bien trop occupé pour sortir un nouvel album. Et bien non, son dernier album qui vient de sortir est là pour nous contredire.

Small World est un album court : 9 titres, de facture plutôt classique avec des instruments plus conventionnels : du piano, de la guitare, peu d’électro, même si on trouve quelques clavier vintage et des boites à rythmes discrètes. Il est surtout beaucoup plus direct et personnel. Touchant. 
Que ce soit les touches de piano de Life and Death, la basse nineties de Loneliness is on The Run, le coté Bowie de Love Factory (ou Joseph Mount se tente à une voix plus grave), le coté sautillant et la formule imparable de Right On Time, tout parait facile, évident. Génial.
On entend parler d’album de la maturité, pour ma part je n’ai pas eu l’impression que les précédents albums étaient immatures. On peut dire qu’un pas a été franchi avec cette album, il arrive juste derrière The English Riviera, sacré palmarès.
En tout cas, ne cherchait pas l’album de ce début d’année, il est là !


et en cadeau une petite session à Abbey Road

lundi 11 avril 2022

J’ai écouté quoi ces 2 dernières années ?

 


Dernier post : 18 octobre 2019, il s’est passé des choses depuis… Pas pour vous?
Et niveau musique, qu’est ce qui reste de cette période, que c’est-il passé depuis ? Quels albums ont survécu à ces 2 ans ?

Il y a tout d’abord les grands noms. 
Tame Impala a sorti The Slow Rush juste avant le Covid. Un bel album dans le sillage de Currents, qui tourne toujours beaucoup. 
Mais il y a surtout eu l’album des Strokes the New Abnormal. On n’en attendait pas grand-chose et il a portant révolutionné bien des choses en ne proposant rien de révolutionnaire. Sorti en plein premier confinement, l’album propose ce que les Strokes savent faire de mieux. Rien de révolutionnaire, du rock à la Strokes, classique, parfait. Et c’est justement ce qu’on avait besoin à ce moment-là. 
Bien plus tard, fin 2021, il y a eu la confirmation Parcels (Day / Night), un double album concept ambitieux qui mélange beaucoup de chose. Un classique qu’on n’a pas fini d’entendre et redécouvrir, porteur de promesse pour l’avenir.
L’été 2021 a été bercé par le grand retour de Kings of Convenience. Un album (Peace or Love) qui donne l’impression que le temps s’est arrêté pendant 11 ans. Tout en délicatesse. Je suis un énorme fan.

Au niveau des groupes moins « tête d’affiche » on a eu niveau pop folk Andy Shauf, Fruit Bats, JE Sunde, Christian Lee Hutson et The Pistachio Kid qui ont proposé des choses enthousiasmantes, et bien entendu Angelo De Augustine et Sufjan Steven qui nous ont proposé un magnifique disque (A Beginner’s Mind) qui a hanté ma fin de 2021(également au sens propre).

On a aussi eu le cas Justin Young, qui sort d’un côté avec les Vaccines (pourtant un nom de groupe en vogue) un album très bizarre à la production bubble-gum en contraste avec la rudesse du groupe, et d’un autre coté le side project Halloweens (Morning Kiss at the Acropolis) vraiment bluffant d’évidence et de simplicité.

Niveau Rock brut on a découvert début 2021 les Néozélandais de Kiwi Jr (Cooler Returns). Du rock juvénile et sympathique qui fait plaisir. Fontaine DC a proposé des trucs sympa même si ce n’est pas trop ma came, Parquet Court a proposé un nouvel album (Symapthy for Life) un peu bancal, avec de super titres (Walking at a Downtown Pace fabuleux) et quelques trous d’air… On n’a pas non plus boudé l’EP de Saint Motel : The Original Motion Picture Soundtrack. On a aussi beaucoup écouté les Belges de Balthazar avec Sand (pour ma part j’ai même préféré le Sand Castle Tapes et ses versions alternatives).

C’est une bonne transition géographique pour se pencher sur la production hexagonale, qui n’a pas été en reste. Avec tout d’abord, avant le covid Jil Is Lucky (Off the Wall) qui a décidé de quitter ses pérégrinations gainsbouriennes de revenir à la folk tendance sud-américaine des débuts. Avec Renaud Letang à la production, producteur historique de Manu Chao, le coté sud-américain est accentué, je ne parle même pas des extraits radios en espagnol…
Début 2021, c’est La Femme qui sort un très bon album (Paradigmes) un peu foutraque comme toujours, suivi de François and the Atlas Mountain, avec un album (Banane Bleue) un peu en dessous des précédents mais toujours aussi bien. L’Impératrice en profite pour sortir Tako Tsubo, super deuxième album, qui nous rend nostalgique avec son electro pop « à la Française » : Daft Punk vient de nous quitter...

Plus confidentiel, Slim and the Beast continue de poster des singles sympathiques, tout comme Sure Sure et Last Detail. On a enfin eu droit à un nouvel album de Rover plutôt sympathique et un exercice marrant avec la rencontre du SuperHomard et de Maxwell Farrington.

Enfin l’album français qu’il ne fallait pas laisser passer, dans la catégorie folk : Cabane avec Grande est la Maison, sorti juste avant le confinement et qui nous a tendrement accompagné.

Et 2022 dans tout ça? L’année a très bien commencé avec pleins de bons albums qui tournent déjà en boucle. Vous retrouverez bientôt les chroniques de Papooz (génial pour ceux qui aime George Harrisson), Metronomy (leur meilleur album depuis English Riviera), Calexico (de retour avec encore plus de Cumbia), Miles Kane (à son meilleur), Beirut (pas dans l’originalité), Alt-J (à creuser un peu comme toujours avec eux), Father John Misty (en mode crooner 50's), et tout ce qui est prévu cette année : on a vu passé 2 titres d’Arcade Fire, Phoenix est dans les starting blocs....
Et qu’est que devient Arctic Monkeys ? Alex doit s'ennuyer un peu non?



Retour à la vie (d'avant?)

 



Un accord de Rickenbacker après 2 peintes et tout redémarre…

Hier soir, j’étais avec ma femme, dans une petite salle nouvellement créé à Toulouse : l’Ecluse St Pierre, une peinte ecocup de blonde à la main, sans masque, dans la fosse, Rover était sur scène, sa Rickenbacker vintage en bandoulière. 
En entamant Some Needs, un frisson m’a parcouru. 

Qu’est-ce qu’on est bien.

Ce n’est pourtant pas le premier concert que je fais depuis le « retour à la vie normale d’avant ». J’étais déjà allé voir The Divine Comedy il y a un mois. C’était bien. Même très très bien, du très grand Neil. Mais le bikini c’est grand, on ressent moins de chose.

Ce sentiment de plénitude, m’a redonné la patate, l’envie de réécrire. De partager les découvertes, les concerts, la musique. Bref, ça m’a donné envie de rouvrir le blog, fermé depuis plus de 2 longues années. Et ce n’est pas Blériot qui sera contre !