mardi 22 mars 2016

Rover au Métronum le 18 février 2016


Chose assez surprenante, je n’ai pas encore vraiment écouté Rover, qui vient de sortir son deuxième album. N’ayant pas pu trouver les albums je me suis vengé sur ce que j’ai trouvé sur internet, c'est-à-dire pas grand-chose. J’arrive donc au concert un peu en slip, mais bon vu que c’est la misère absolue en terme de concert en ce moment, je ne vais pas bouder non plus.

Ce qui est pratique avec le Métronum c’est qu’on peut y aller en métro. On arrive néanmoins un peu tard pour la première partie, et on ne peut avoir que les 2 derniers titres. C’est dommage, c’était très bien, 2 guitares, des voix qui s’harmonisent bien, ça s’appelle Bel Plaine et j’ai trouvé un titre sur internet, à suivre de près, c’est bien, ça fait un peu pop nordique à la Of Monster And Men ou Asgeir. En plus l’un des chanteur à exactement la même façon de chanter que mon beauf (et peut être les boots), c’est chouette.

Pour la première fois au Métronum, on peut dire que c’est une salle plutôt sympa, un peu dans l’esprit du Bikini, un son génial, un bar au fond et en légère descente pour permettre de bien voir la salle. D’ailleurs il est temps d’aller au bar commander des bières à un prix plutôt normal.


Après une courte pause, voilà Rover quoi monte sur scène avec sa magnifique Rickenbacker, imposant, perfecto et Ray Ban comme sur la pochette du disque… Et ça commence direct par une chanson plutôt à caractère hypnotique : Along. Le son est parfait, la basse bien ronde (une Rickenbacker aussi), la batterie subtile, les claviers « juste ce qu’il faut », le clavecin qui apparait iconoclaste, sa guitare sonne d’enfer, limite inquiétante, et sa voix est impressionnante. Tout le set est au niveau du son réellement impressionnant, sans anicroche, maitrisé avec des moments magnifiques comme sur Champagne, Aqualast, Queen Of The Fools, Some Needs ou Call My Name (depuis j’ai récupéré les 2 albums). On sent le bonhomme un peu timide mais ça ne l’empêche pas de bien parler entre les chansons, de faire des blagues sur sa prestation de la veille au Grand Journal et de l’effet que ça avait eu sur sa mère, sur les bretons, le rugby, Maïté, les saucisses de Toulouse et d’ailleurs et les filles (dans l’ordre que vous voulez), avec une voix très radiophonique. Je pense qu’il pourrait bosser sur FIP. Il réaccorde souvent « mamy », comme il surnomme affectueusement sa guitare. C’est parfois un peu long, mais ça en dit aussi long sur l’envie de proposer quelque chose de parfait niveau sonore. Pari réussi tant le son est impressionnant (la salle y est pour quelque chose aussi). La plupart des titres des 2 albums y passe, il se paie même le luxe de revenir une dernière fois après le rappel pour rejouer Aqualast en acoustique, bien content de sa soirée.



Nous aussi ! Le seul souci c’est qu’il n’y avait pas de merchandizing, dommage, j’aurais bien acheté les 2 vinyles…



S’il passe près de chez vous allez y sans hésitation, et si vous pouvez aussi écouter les 2 albums c’est bien aussi !

PS : J'ai trouvé les photos sauf la dernière sur le site 2Lives, elles sont de Yann Monesma

vendredi 18 mars 2016

Lionlimb – Shoo #Lionlimb




Si vous me faites confiance, commencez par récupérer l’album avant même de commencer à lire l’article… C’est bon vous avez lancé la lecture ?
C’est pop, c’est propre, c’est beau, et ça vient de nulle part. Tout comme Tobbias Jesso Jr l’année dernière ou Avi Buffalo il y a 2 ans, et je pense que cet album va s’insinuer profondément dans 2016. 

A l’écoute, on ne peut pas ne pas penser à Elliott Smith : la voix d’abord, les arrangements précieux, le petit côté pop 70’s et puis il y a Lemonade, qui aurait pu aisément être une B-side de Figure 8, on a l’impression de l’avoir toujours entendue. C’est enjoué, bien composé, et on y trouve aussi une certaine idée du songwriting, proche de Avi Buffalo ou Christopher Owens (peut-être un peu moins écorché). De la pop certes, très arrangée, avec des claviers 70’s, une basse hyper ronde et des solos de guitares à la sonorité bizarre, mais également un côté plus intimiste, un peu folk.

L’album entier est très bon, cohérent, même si Domino, Tinman, Just Because ou Lemonade sortent du lot !

Pour les amoureux d’Elliott Smith, foncez sans plus attendre, les autres, vous n’avez sûrement pas dû écouter Elliott Smith, ça vous fera double dose comme ça.

lundi 14 mars 2016

L’Anti Discothèque Idéale


Chose n’est pas coutume, je vais commenter un livre qu’on m’a offert à Noël dernier. Ce livre c’est l’Antidiscothèque Idéale de Christophe Conte, sous-titré 100 chef d’œuvre auxquels vous avez échappés. Christophe Conte est journaliste aux inrocks, tendance pop folk. On retrouve en parcourant les pages une liste d’albums des sixties à nos jours que l’auteur considère comme incontournables mais méconnus. Armé de sa mauvaise foi et de sa passion communicative l’auteur défend corps et âme ces fours commerciaux, émanant d’illustres inconnus restés dans l’oubli mais aussi de groupes plus connus. C’est donc une véritable mine pour le néophyte aussi bien que pour l’érudit, qui comme chacun le sait aime bien être flatté par la connaissance de la plupart des albums.


On y développe le Rodriguez effect, cet artiste inconnu qui a été révélé récemment par la réédition de ses albums et par un documentaire fabuleux : Sugar Man. On y développe donc la possibilité de trésors enfouis et qu’un coup de projecteur peut faire remonter à la surface. 
On y trouve donc du connu en plus de Rodriguez avec le RAM de Mc Cartney (qui depuis a été réhabilité en album incontournable), le dernier Sufjan Stevens, les Specials, Frank Sinatra, Frankie Valli et les Four Seasons, The Byrds, Sparks, Christophe, Polnareff, XTC, Elliott Smith bien sûr, mais on y trouve aussi des petits bijoux enfouis comme Epic Soundtrack, Aerovan, Billy Nicholls, et encore plein d’autre que je n’ai pas encore pu écouter. Mais on y trouve surtout Pacific Ocean Blue, l’album solo de Dennis Wilson, le batteur surfeur dragueur des Beach Boys avec en prime le CD avec le livre. Même si je connaissais déjà l’album, ça m’a permis de replonger dedans avec encore plus d’envie. Bref un grand livre pour les amoureux et aventuriers de la pop qui aiment défricher et trouver de petits trésors. Moi je vais continuer ma plongée !