vendredi 24 novembre 2023

La pop Latine, en route vers la Catalogne et au dela




Je n’ai pas posté depuis près d’un an. Je ne vais pas me défausser sur la pauvreté ambiante de 2023 niveau musicale, mais bon quand même, je n’ai rien eu de vraiment exaltant avant le dernier Sufjan Stevens, soit fin septembre. Et oui, c’est lui qui m’oblige à remettre le pied à l’étrier pour mes milliers, non mais centaines, non mes dizaines de lecteurs. De potes plutôt d’ailleurs… 
Bon je suis un peu de mauvaise fois , le dernier Blur mérite toutes vos attentions et une critique spécifique. On fera ça plus tard. Du coup j’ai écouté quoi depuis 1 an ? 
Du Willie J Healey, entendu en première partie d’Arctic Monkeys, mais ça c’était en juillet. 
Le dernier Lemon Twigs. Oui c’est bien ça mérite aussi une critique, promis pour bientôt. 
Mais avant ? Un Drums qui ne tient plus ses promesses que je n’écoute que par nostalgie. Oracle Sisters sur qui je dois sérieusement me pencher, une friandise d’Erlend Oye, mon pêcher mignon, un Albert Hammond Jr « pô mal ». 
Bref de quoi écouter, mais vraiment de quoi écrire ? 
Mais il y a tout un pend de musique que j’ai découvert cette année par hasard et que je tiens à vous faire découvrir. Car au final c’est pour ça ces articles, car j’espère que vous n’avez pas besoin de moi pour écouter le dernier Sufjan Steven (mais je le chroniquerais quand même c’est tellement bien !). 

Et donc la pop latine. 
Comment on arrive là-dessus ? 
Par hasard. En cherchant des musiques traditionnelles catalanes sur Spotify. 
Mais comment on en vient à chercher des musiques catalanes sur Spotify ? 
Tout est parti d’une envie, d’une exploration des chants traditionnels entendus à Minorque. 
Minorque ? 
Oui une ile des Baléares où je vais très souvent depuis que ma belle famille a une maison sur place. Sur cette ile, il existe un lieu mythique. Tellement mythique que j’ai peur de donner le nom à mes innombrables followers (on dit ça pour un blog ?? D’ailleurs est-ce qu’on a toujours le droit d’avoir un blog en 2023?). Dans cet endroit, on y joue dès que c’est ouvert. Une guitare, des chanteurs et on y va. On y joue des vieilleries, des chants traditionnels du coin en polyphonie, des vieux standards de variétés hispanisantes, des chansons grivoises en minorquins. Ça fait rire les locaux, on passe pour des cons à ne pas rire, mais qu’est-ce que c’est beau à entendre. Je ne parle même pas de l’environnement, la terrasse sur le port de Mahon, la bière et la pomada coule à flot. 
Cet endroit c’est Es Cau. 
Je ne peux pas objectivement parler de tout ça sans mentionner « Pan de Cereals ». C’est un tube comme dirait Jacques. Pan des Cereals c’est une chanson en dialecte local sur une tragédie. C’est une oeuvre composée par mon bel-oncle et ses enfants. Car Es Cau est tellement mythique qu’il a créé des vocations. Ce n’est pas sur Spotify mais c’est déjà passé sur Radio Nova, donc c’est forcement hype ! Bientôt dans les « rare grosses by Nova ». Je dis ça…. Bref . 
On cherchait des chansons traditionnelles comme « Vell Mariner » ou « Escolta es vent ». Et au fil des recherches, ma femme tombe sur des pépites de pop. Du style qu’on écoute mais qu’on ne connaissait pas. Petit florilège des découvertes, direction la Catalogne. 

El Petit De Cal Eril est catalan mais nous propose quelque chose de tout sauf méditerranéen. Aux premières notes de la 12 cordes, on se demande vraiment si on n’est pas plutôt du coté de Long Island, sur un album de Real Estate des années 2010. Seule différence : les paroles en catalan ! Energia Fosca est un très bon album, c’est super bien fait, bien produit.


Joan Miquel Oliver est majorquin et fait plus penser à un Andrew Bird. Les titres de ses chansons sont assez marrante : « Ryanair » « Lego ». Bon après je comprends pas les paroles ! Marès a Radial est une bonne entrée dans son univers.


Et pour ce faire une idée de la folie du mec :

Avec Els Pets on va plus vers de la pop sentimentale, toujours en catalan, avec une guitare également très Real Estate. La vida és molt avorrida sense et teu cos est un super titre.

Socunbohemio est aussi catalan, il est jeune, presque chétif, il nous propose de la pop cotonneuse. Hasard des coïncidences :il faisait un concert cet été à Minorque pendant nos vacances. J’ai maintenant un vinyle dédicacé !


Et sa nouvelle sortie !

Paul Vallvé nous propose rien de bien nouveau, mais bon, sa boite à rythme, sa voix nonchalant sont la pour proposer un truc bien slacker du genre à se saper comme Mac Demarco. Parce que Avui l’ùnic que vull est parfaite entre un Strokes et un King of Convenience dans une playlist.


Da Souza est plus urbain, c’est très bien aussi !


De fil en aiguille, on écarte sur la pop chantée en espagnol, Colectivo Da Silva nous entraine dans une pop entrainante aux accents 80s. Mais attention ce n’est pas les mêmes eighties en Espagne, avec le prix du clip le plus kitch du moment.


On traverse l’atlantique et on arrive vers l’Argentine avec Bandalos Chinos, de l’electo pop qui sonne un peu rétro super sympa !


Et on boucle la boucle avec Rodriguo Amarente. Mais je connais ça ! ça me fait penser à du Little Joy, le side project de Fab Moretti, le batteur des Strokes avec…. Rodriguo Amarente. Au passage il signe aussi la chanson titre de Narcos, la série Netflix. Bref j’aime avant d’écouter. Son album Drama est génial

 

Toujours en balade latine, direction l’Italie pour le dernier album de Calcutta. Déjà auteur d’un album plutôt sympa en 2018 avec le tube Paracetamol, voici Relax leur nouvel album. Retour en arrière avec le clip de Paracetamol :


L'album commence par Coro : des chants a capela faisant penser à des chants corses avant de bifurquer vers de la pop Italienne à la Lucio Batisti, produite par Laurent Brancowitz de Phoenix. Magique, surtout quand on enchaine avec Giro Con Te parfaite, tout comme Contretemps, laid back comme son nom l’indique (je suis fluent en italien). Après un début tonitruant, on descend un peu. Cela reste sympa mais moins "de ouf", comme on dit à Paris.