vendredi 29 novembre 2013

Alexis And The Brainbow


Une nouvelle découverte française, un nouveau bijou pop après Kid Wise, Juveniles, We Are Match et les autres. Vous avez 2 titres sur Soundcloud ici :

https://soundcloud.com/alexis-and-the-brainbow

Et la vidéo YouTube


mardi 26 novembre 2013

Of Montreal - Lousy With Sylvianbriar


Je ne suis pas un grand fan d’Of Montreal, souvent trop barré pour moi… Mais là il faut reconnaitre qu’avec cet opus, on n’est pas spécialement obligé de s’enfiler 5 pilules de LCD, une bonne poêlée de champignons mexicains et le stock d’alcool de la cave en bas de chez soi pour tenter de comprendre quelque chose à l’album. Kevin Barnes aurait-il arrêté la drogue ?

Donc cet album est plus normal, même si la pochette est assez colorée. Il sonne psychédélique, plutôt fin 60’s début 70’s, les chœurs sont bien fait et tranche un peu avec la voix moins mélodique. La guitare rend la chose très américain, avec ce qu’il faut de slide et rythmique west coast, des fois ça passe (Obsidian Currents parfaite, Belle Glade Missionaries avec son chant très Dylanien passe aussi), des fois moins (Fugitive Air), des fois pas du tout (Hegira Emigré un peu trop country pour moi). L’autre source d’inspiration palpable c’est aussi les Beatles (déjà sur Obsidian Currents mais aussi sur Sirens Of Your Toxic Spirit et ses chœurs sympas et Colossus).La rythmique de Triumph Of Desintegration est bien sympa, tout comme le côté surf, voir skate du refrain de She Ain’t Speakin’ Now (très en contraste avec les couplets)

Ce n’est pas l’album du siècle (ni même de l’année avec les poids lourds 2013) mais il est assez plaisant à écouter, on en sort quelques bons titres : Obsidian Currents, Sirens Of Your Toxic Spirit, Colossus, et dans une moindre mesure Triumph Of Desintegration, Belle Glade Missionaries et She Ain’t Speakin’ Now.

lundi 25 novembre 2013

Cut Copy – Free Your Mind



Il fallait s’en douter, après les années 80 s’est aux années 90 d’y passer en tant que source d’inspiration. Place à l’eurodance et aux réminiscences d’auto-tamponneuse en marche arrière à la fête foraine. C’est un peu dur, je ne m’étais pas préparé… Enfin, depuis que j’ai vu qu’il y a des groupes qui font des reprises très premier degré de Corona : The Rythm Of The Night a été repris par un groupe qui s’appelle Bastille… Là c’est autre chose, c’est plutôt sympa et plutôt pop d’un point de vu mélodique, mais c’est produit en 93 ! Let Me Show You Love sonne très Jagwar Ma, avec son chant très psychédélique, sur de la House très Madchester, mais avec le clavier de Dr Alban. Et c’est globalement ce qu’il faut retenir de l’album : un chant et une composition proche de Tame Impala mais monté sur une production dansante entre funk, 80’s et 90’s tendance Eurodance, Barby Girls et consort… Alors pour dire vrai, je ne suis pas encore prêt pour ça, la plaie eurodance est trop profonde, et donc bah pour l’instant ça ne passe pas…

Rocksteady Time !




Continuons notre voyage en Jamaïque, mais là arrêtons-nous en 66. Cela fait 4 ans que le Ska est né, que tout le monde skank sur ses rythmes saccadés, mélange de mento, de jazz et de rythm n blues. Mais voilà c’est fatiguant le Ska, ça fait transpirer et c’est pas facile pour chopper… Alors on se dit qu’on va ralentir le rythme, plus exactement par 2. Au début, ce n’est qu’un quart d’heure américain, mais vu que ça a pris, la formule est restée ! On y retire les cuivres trop présents, on met des chanteurs un peu lovers qui racontent justement des histoires d’amour sur la plage ou de bals populaires. Le chant est presque tout le temps accompagné de chœurs, la basse, maintenant électrique devient plus présente aussi. Le Rocksteady est souvent considéré comme la Soul de la musique Jamaïquaine. Mais le rocksteady ne parle pas que d’amour, on parle aussi un peu de politique, des rude boys des ghettos de Trenchtown. L’époque du rocksteady fut de courte durée, car des 68 arrive le reggae, avec sa basse plus puissante et son chant moins lover. Les grands noms du Rocksteady sont Alton Ellis, surement l’inventeur du nom, The Maytals (avant de devenir Toots & The Maytals, les inventeurs du reggae), The Paragons, Derrick Herriott, Derrick Morgan, The Etiopians ou Desmond Dekker (très connu en Angleterre, et ce avant Bob Marley !).

Encore une fois on peut faire appel au Label Trojan pour récupérer des perles Rocksteady, grâce à la Trojan Rocksteady Box Set et également la Trojan Rarety Rocksteady Box Set. Comme sur les autres enregistrements Trojan, le son n’est pas remasterisées, ça craque un peu, les cuivres saturent parfois. Let’s Do Rocksteady, une compil aussi sorti par Trojan propose également une sélection assez intéressante. Voici une petite liste des must have en la matière :

Alton Elis                                    Rocksteady
The Paragons                              On The Beach
Derrick Harriott                           The Loser
The Federals                              Shocking Love
The Maytals                               Just Tell Him
The Gaylads                               It’s Hard To Confess
Derrick Morgan                          Do I Worry
Derrick Morgan                          Conquering Ruler
The Uniques                               My Conversation
The Melodians                           Swing and Dine
The Paragons                             Riding High On A Windy Day
Desmond Dekker                       007 (Shanty Town)
Alton Elis                                   All My Tears
Alton Ellis                                  Girl, I’ve Got A Date
The Paragons                             Wear You To The Ball
Joe White                                   Rudies All Around
Desmond Dekker                       Israelites
Justin Hinds                               Save A Bread
Toots & The Maytals                 54 46 Was My Number (version Rocksteady)


Laissez-vous porter par ces rythmes lancinants, fermez les yeux vous y êtes, sur une plage à la tombée de la nuit, vautré dans un hamac ou en dansant collé serré. Eclairé par des lampions, le bar en bambous et palmes de cocotiers, propose des punchs de toutes sortes et de la piña colada, on entend derrière l’orchestre le ressac de la mer sur la plage. C’est pas beau tout ça ? Surtout quand la pluie tombe par la fenêtre en ce sombre mois de novembre, traitre parmi les traitre. Qui pour un Mojito, c’est ma tournée ?

jeudi 21 novembre 2013

The Bishops – All Lost Time




Si vous cherchez de la nouveauté du côté de ces évêques, vous allez être déçu. Dans la plus pure tradition pop rock anglaise, voici le dernier album de The Bishops. Ça sonne Supergrass période Road To Rouen, un peu Kooks aussi, un peu Franz Ferdinand, et beaucoup The Smiths (comme n’importe quelle groupe anglais qui se respecte) et ce n’est pas de si mauvaises références, c’est le moins qu’on puisse dire ! L’album est assez plaisant mais manque cruellement d’innovation. Ce disque est plaisant, car les frères Bishop (d’où le nom du groupe), qui sont d’ailleurs jumeaux, savent trouver la mélodie accrocheuse. C’est aussi assez bien produit. Reste cependant une petite lascivité à l’écoute de l’album, principalement due au son global constant entre chaque morceau, les guitares sonnent toujours pareil, la basse peu mise en avant, le recours systématique aux chœurs sur le refrain, la structure globale de chaque chanson.

L’album commence par All Lost Time, plutôt calme, plutôt Supergrass ou Smiths. On enchaine ensuite sur Polygonn et All Point In Between qui font de jolis petits singles, bien dansants, rythmés comme il faut, j’aime bien ! Après le rythme s’affaisse un peu, les chants sont plus plaintifs, j’aime moins… et c’est dommage sur des chansons comme Loopers ou la base rythmique est plutôt sympa. Néanmoins Start-Stop s’en sort plutôt bien malgré ses refrains plaintifs et relance la machine. Mais pour pas longtemps, seulement 2 chansons, c’est du Start-Stop…

En tout cas c’est loin d’être inintéressant et on peut garder quelques chansons pour la playlist du mois : surtout Polygon, mais aussi All Point In Between, All Lost Time et Help Me Connect It All.

Kid Wise – Hope




Je n’ai pas encore pu écouter l’EP renaissance de Kid Wise, je me contente donc du single Hope, que vous pouvez visionner sur Youtube avec un clip très cinématographique. C’est assez electro et plutôt intéressant. La production est assez bluffante Et dire qu’ils viennent de Toulouse et qu’on ne les a même pas vu en concert !


Blood Orange – Cupide Deluxe


Voici le nouvel album de Dev Hynes, alias Lightspeed Champion et maintenant Blood Orange. Comme l’autre album sous son pseudo Blood Orange, ce projet est plus electro. L’album possède beaucoup de featuring et donc d’autres voix que celle de Dev, dommage, j’aime beaucoup sa voix… enfin il reste encore de super envolé du chanteur. Le rendu est clairement 80’s, rythmique synthétique, saxo (Chosen), piano langoureux, rap 80’s (Clippen On). Ça sonne Sade, Sting des 80’s (periode Englishman In New York), Prince, tout ça est très Chillwave. Uncle Ace est très funky avec une fin très intéressante tout en bois et cuivre, No Right Thing, toute en picking et rythmiques caribéenne tape du coté de Paul Simon période 80’s et est très agréable, On The Line et son rythme synthétique bizarre aussi. C’est plutôt bien fait mais je préfère largement ce qu’il faisait sous le nom de Lightspeed Champion, et je trouve qu’il y a un peu trop de featuring rendant l’album moins cohérent. Enfin ce n’est pas ce que disent les critiques, alors faites-vous une idée vous-même !

mercredi 20 novembre 2013

Grizzly Bear – Shields: B-Sides




Retour sur l’un des albums majeurs de 2012 : Shield de Grizzly Bear. Le groupe nous ressort un recueil de B-Sides : des chansons finies, des démos et des remixes.

Au chapitre des chansons finies, Smothering Green est très bien, dans un style classique de Grizzly Bear, on ne comprend pourquoi elle a été écartée de l’album, elle se serait parfaitement incorporée. Peut-être ressemble-t-elle trop à A Simple Answer). Listen And Wait, est un peu moins bien, même si ça reste très interessant et avec une production dans un style Woodkid. Elle aurait également pu remplacer une autre de Shield.

Pour les demos, Will Calls aurait dû être aussi sélectionné pour l’album, avec son refrain qui s’envole. Everyone I Know est assez jolie. Les autres sont plus anecdotiques, mais bon ce ne sont que des démos. Quant aux remixes, je ne suis pas vraiment fan de l’exercice.

On sort donc au moins 3 4 titres de ses B-Sides, du pur Grizzly Bear, rien de surprenant mais du bon, parfait pour compléter l’album !

lundi 18 novembre 2013

HAIM - Days Are Gone



Un girls band californien composés de 3 sœurs qui nous fait de la vrai sunshine pop, avec tout plein de sucre et de truc de filles, celles qui font attention à leur ligne mais peuvent s’enfiler 500g de banofi sans sourciller. C’est donc très sucré, limite trop ! C’est malgré tout assez plaisant, certaines chansons font clairement penser à des classique 80’s de Cindy Lopers ou Patt Benatar, avec toujours cette production néo-rétro-eighties très en vogue en ce moment. Forever semble être le single évident, The Wire tout droit sortie des 80’s, on imagine sans peine un clip kitchissime à souhait. Plaisir coupable ? Surement. Haim ne semble pas être le genre de groupe qu’on se vente d’écouter, du moins quand on est un mec. Ça fait moins classe que de dire « ouais, ouais j’aime bien mettre les Black Keys quand je répare ma Norton Commando » en marcel tout plein de tache de cambouis ou « absolument, je trouve l’écriture d’Arcade Fire et son groove parfait pour cet hiver » à la terrasse d’un café du marais sous un chauffage au gaz avec un verre de petit vin de producteur bio à 10 euros le verre, tout en gardant un œil sur son fixy tout neuf. Mais si on veut écouter quelque chose sans conséquence, juste joyeux et entrainant, avec des sérieux relents d’été, de crème solaire, de roman pas top rempli de grain de sable, de pomme d’amour et de sangria glacée face à la mer, c’est plutôt ce disque qu’il faut mettre. Ça c’est pour le coté disque, parce qu’en concert c’est autre chose, ça fouraille grave ! C’est beaucoup plus heavy, malpoli, avec riffs bien gras, percu agressives, crié plus que chanté,… Je ne sais pas qui leur avait piqué le dernier chocolat avant de monter sur scène mais il doit être mort depuis !

C'est plutôt comme ça en concert...

Concert de Phoenix




On l’attendait, on a failli ne pas l’avoir, mais il a quand même eu lieu, le concert de Phoenix à Toulouse.

Devant le nombre de fans plus important du groupe ce n’est pas au Bikini mais au Zénith que les versaillais sont passés. Et ce fut malgré tout un très bon concert.

Il faisait bien mauvais sur la ville rose ce Samedi 16 novembre, comme partout en fait. Thomas Mars se remet à peine d’un coup de froid forçant le groupe à annuler Marseille, Lyon et Nantes. On l’a senti un peu malade le Thomas, n’en faisant pas des caisses, mais chantant très bien.

HAIM s’occupait de la première partie, je m’attendais donc au bubble-gum de l’album, et bien perdu ! On s’est retrouvé face à 3 furies en minishort adeptes de la distorsion et des gros riffs bien lourd. Ça change, pas forcément en mieux… Je n’ai pas particulièrement apprécié, mais de toute façon se fut de courte durée et à 20h30 elles avaient déjà quittées la scène… La mise en place de Phoenix est aussi très rapide est vers 20h50 le groupe entre sur scène sur un fond de musique classique.

Ça commence très très fort avec Entertainment. Comme la dernière fois que je les ai vu -en novembre 2009, ça remonte- je suis impressionné par le batteur. Jouant debout et tapant comme un sourd sur les tomes, il est vraiment impressionnant. L’autre nouveauté, c’est le chant, Thomas a du sérieusement prendre des cours, c’est vraiment beaucoup mieux, même vraiment bien ! Les chansons s’enchainent très vite, sans réel temps mort, sans trop de blablas entre les chansons. D’un autre coté le groupe est loin d’être volubile ! ça bouge bien, la set list (je l’ai mis à la fin) est bien rythmé. On ne peut pas dire qu’elle soit vraiment égale entre les albums : Toutes les chansons de Wolfgang Amadeus Phoenix y passent, contre 6.5 du dernier album, 3 de It’s Never Been Like That, 3 de United et 1 d’Alphabetical. Il n’y avait vraiment aucune chanson où je me suis « ah dommage », le seul manque pour moi c’est Bourgeois et allez soyons fou un Napoleon Says ou un Honey Moon ! Je ne ferais pas un track by track, mais je retiens surtout Funky Squaredance, toujours énorme, véritable moment fort du concert, Run Run Run et Chloroform avec des basses de ouf, qui faisait vibrer toute la salle, Love Like A Sunset et Bankrupt hyper bien imbriqués, Lasso, toujours énorme, Lisztomania chanté par la foule, Countdown en acoustique, If I ever Feel Better... Tous s’incorpore bien, les medleys sont bien pensés, et on se rend compte qu’il est vraiment très bien ce dernier album aussi. L’apport du 6ème membre de l’équipe, le clavier, est vraiment intéressant vu qu’il laisse donc une main libre aux autres pour mettre plus de guitare (sur Consolidation Prizes par exemple). Même si Thomas n’était pas au mieux de sa forme il est descendu dans la fosse, avec son XLR rouge de 500m, a escaladé les gradins, slamé et monté sur les épaules des gens, ils ont fait le taf quoi ! Le lightshow était assez énorme avec l’énorme écran derrière, même si contrairement aux festivals, nous n’avons pas eu le droit à la pluie de Pascals sur Bankrupt.

Pour répondre à une polémique qui court sur « faut-il voir Phoenix maintenant qu’ils font des grandes salles ? » ma réponse est oui ! C’était vraiment génial, le son, même au Zénith, quoiqu’un peu fort était vraiment bon, on sentait qu’ils étaient contents de jouer, on a eu notre dose de chansons (même si on peut toujours en réclamer plus !), les medleys permettent justement de caser beaucoup de chose en moins de temps, bref c’était bien ! Et puis, ils ont fait Funky Squaredance, alors…





La tracklist :
Entertainement
Lasso
Lisztomania
Long Distance Call
Fences
Rally
The Real Thing
Too Young / Girlfriend
Run Run Run
Trying To Be Cool / Drakkar Noir
Chloroform
Love Like A Sunset / Bankrupt !
Countdown (Seek For The Big Sun)
Consolidation Prizes
SOS in Bel Air
Armistice
1901
If I Ever Feel Better / Funky Squaredance
Rome
Entertainment (Reprise)

samedi 16 novembre 2013

Satellite Stories – Pine Trails


Les Suédois ont The Royal Concept, les Finlandais ont Satellite Stories. A croire que la copie est un sport national dans les pays nordiques ! Donc voici le nouvel album de Satellite Stories, eux, c’est Two Door Cinema Club qu’ils copient (avec quelques touches de Phoenix par endroit). C’est assez frappant, et pas qu’instrumentalement même les effets de voix et les youhouhou semblent venir d’Irlande. Après c’est bien fait, on note une très net amélioration dans le chant par rapport à l’album précédent (de l’année dernière, ça ne chôme pas en Finlande, on voit que les nuits sont longues l’hiver !). Les mélodies sont bonnes, c’est assez bien produit, mais ça fait vraiment « troisième album de Two Door Cinema Club ». Mais pour ceux qui aiment bien… Campfire, Australia et Season Of B-Side TDCC à mort, Pinewood Parkways lorgnant plus vers du Dog Is Dead mais c’est pas bien loin tout ça, Lorraine toute calme et bien faite.

D’ailleurs, là où les Finlandais ont été intelligents, c’est pour la version « Deluxe » de l’album, ils nous proposent tout l’album en acoustique. Et ça c’est une très bonne initiative, les versions piano/guitare/voix rendent super bien, on se rend compte que le chanteur chante bien et que les mélodies sont là. Pour ceux qui aime l’électro pop et TDCC, il faut foncer, mais ne vous attendez pas à du nouveau…

Le festival des Inrocks : Lucius, Jacco Gardner, Half Moon Run et Valerie June

Mardi 12 c’était le festival des Inrocks avec à l’affiche Lucius, Jacco Gardner, Half Moon Run et Valerie June. L’affiche est moins attrayante que l’année dernière, mais ne boudons pas notre plaisir.

C’est Lucius qui ouvre le bal, et nous nous arrivons en retard. Un peu dur d’être là à 20h… Dommage car de ce qu’on a entendu c’est plutôt pas mal : 2 chanteuses avec de supers voix avec chacune un clavier, 2 batteurs, 1 guitariste. C’est très pop et ensoleillé, très frais et plutôt sympa. Les harmonies sont bonnes, la rythmique avec les 2 batteries est assez intéressante, bref c’était bien, on a acheté l’EP (dédicacé svp) pour ceux que ça intéresse, l’album bien que sorti aux US n’est pas encore distribué en France… Très bon d’ailleurs



Après une bière rapidement englouti, voici Jacco Gardner, déjà vu en début d’année au Saint Des Seins, dans une ambiance bien plus intime. C’est toujours lui qui accorde le matos, le groupe se voit augmenté d’un claviériste, qui permet à Jacco d’avoir une main de libre pour prendre par exemple un tambourin tout en jouant du mellotron. La grosse différence de ce set est la section rythmique beaucoup plus en avant, la basse surtout, vraiment très prenante. Cela a pour effet de dynamiser le set (normal la scène est plus grande) mais comme inconvénient d’être moins subtile –c’est fin comme du gros sel- et donc de couvrir le chant et les harmonies si subtile. Le groupe est toujours aussi impressionnant, les harmonies, la rythmique, c’est parfait. Il y a eu quelques couacs sonores, apparemment une prise de clavier, et quelques « ah merde j’ai oublié de remonter le mellotron pendant le solo » un peu gênants… Festival oblige, le set est plus court mais il y a quand même quelques nouvelles chansons, ça promet !



Arrive ensuite Half Moon Run, hostie de caribou ! Les canadiens commencent par Judgement, son parfaitement réglé direct, voix en place. C’est très pro, bien fait. Le groupe se compose d’un chanteur/percussionniste/guitariste avec une Fender Jaguar, d’un choriste/guitariste/joueur d’harmonica, d’un choriste/guitariste/clavier/percussionniste et enfin d’un Batteur/clavier, et le plus impressionnant c’est qu’il le fait en même temps. Et oui la section rythmique est faite par un seul homme avec sa batterie et par dessus un clavier qui fait office de basse, assez impressionnant, surtout quand il lève le bras en train de jouer sur le clavier pour faire passer la baguette dessous. Après niveau look c’est particulier, ça doit être canadien. Le groupe donne l’impression de sortir tout droit des années 90 : vielle mèche à la Beverly Hills et gomina pour le chanteur, cheveux long et surchemise pour le guitariste. Le batteur s’occupe de la com, visiblement c’est le seul qui parle français, enfin plutôt québécois. Il fait des efforts c’est sympa quand même, tabernacle !
Tout l’album ou presque y passe, avec de grands moments comme Judgement, Call Me In The Afternoon où les percus sont faite à 3, Full Circle, chanté par la foule, She Want To Know….
Bref c’était vraiment sympa, c’est à voir car ça rend mieux que l’album, les arrangements sont plus fin, la guitare moins saturée. S’il passe près de chez vous et que vous avez aimé l’album ou que vous aimez Radiohead, Jeff Buckley ou Overhead, allez-y sans hésité !
En allant se faire dédicacé le vinyle, on a appris qu’ils enregistrent bientôt un nouvel album.


Je ne connaissais pas Valerie June, mais ce n’est pas une raison pour ne pas rester. La dame arrive sur scène, visiblement un peu éméchée, demandant un Jack Daniel’s de son Tennessee natal. Le groupe est un peu particulier, on y trouve, un guitariste sosie de Chris Isaac (même costard année 90), un contrebassiste, un batteur premier de la classe, une choriste potiche habillé beaucoup trop court pour sa silhouette, un trompettiste manchot (d’un bras seulement), un roadie nain (pratique pour ne pas rentrer dans le champ, je ne l’ai vu que parce que je suis plus grand que les gens devant moi) et donc Valerie June avec une robe de grand-mère, des Wayfarer, un banjo, un soupçon de bourbon et un poulpe sur la tête. Mais ce n’est pas cette troupe hétéroclite qui porte à rire, c’est malheureusement la voix de canard du poulpe au banjo, je ne savais pas que Donald Duck faisait des concerts. Parce que sinon le groupe se débrouille plutôt bien, dans un registre folk, blues voir afro beat. Les rythmiques sont sympas, le trompettiste n’est pas manchot, enfin si mais non en fait. Mais franchement, sur une chanson ça passe, mais au bout de 4, la voix de canard en plus des éclats de voix du à son ami Jack, ça devient un peu pesant. Et donc on est parti avant la fin.



Un girls band avec 2 batteries, un batave tout droit sortie d’une De Lorean, des groupes sans bassiste, un roadie nain, un poulpe, un manchot trompettiste, un batteur clavier, un accent canadien à couper à la tronçonneuse, le record de la mèche la plus longue, une batucada miniature, 2 vinyles et un EP dédicacés, quelques litres de bière, c’est un bon bilan pour une soirée plutôt sympa !

samedi 9 novembre 2013

Inside Llewyn Davis




Une fois n’est pas coutume, je vais faire une petite critique cinéphile, mais bon c’est un film musical alors ça passe !
Hier je suis allé voir Inside Lewyn Davis le dernier film des frères Cohen, suivant les péripéties sur une semaine d’un chanteur de folk, plutôt looser, au début des sixties à New York.
J’ai conscience que le film va diviser, certaines personnes vont le détester, le trouver mou, moi j’ai adoré. En fait, il faut aimer la folk pour aimer le film car en plus d’être un film sur ce genre musical, c’est un film folk, qui reprend tous les classiques du genre musical en l’appliquant au film.
Le film est lent, triste, amère, raconte une histoire un peu banale, tourne en rond, mais est très attachant, joliment ficelé et assez « acoustique », disons unplugged.
On y suit donc Llewyn Davis, sorte de Bob Dylan looser, sans revendication politique, sans espoir, sans trop d’envergure. L'inspiration avouée n'est d'ailleurs pas Robert, mais vient de Dave Van Ronk. Un clin d'oeil très appuyé quand on regarde la pochette de l'album de Llewyn : Inside Llewyn Davis ressemble berzaucoup à Inside / Dave Von Ronk, il y a même le chat !



Llewyn chante bien, compose bien, mais fait toujours les mauvais choix, looser jusqu’au bout il prend tuile sur tuile durant le film, si un avion s’écrase, c’est sur ses pompes, en plus déjà détrempé par une pluie qui vient de tomber et comme il avait fait un tou dedans l’instant d’avant elles ne sont plus imperméables !
Évidemment, la bande son est folk, et plutôt sympathique, elle est composée par Marcus Mumford de Mumford & Sons et interprétée directement par les artistes : Oscar Isaac (voix magnifique), Carrey Mulligan et Justin Timberlake. Les chansons sont sympas, bien inspirées.
La photographie globale du film est entièrement inspirée (copiée ?) par la pochette du Freewheelin’ de Bob Dylan, bien entendu renforcé par un passage ou Llewyn remonte la même rue, un chat dans les bras à la place d’une petite amie. Les couleurs, un peu délavées, à dominante de gris avec touches de marrons font plus que rappeler la pochette hivernale de Bob Dylan.


Oscar Isaac (abonnés aux films plus blockbuster : Mensonge d’Etat, Agora, Robin des Bois, Bourne Legacy) est fabuleux dans ce film, Timberlake est hilarant de ridicule avec sa barbichette de prof de français et son pull jacquard, Garrett Hedlund continue dans sa lignée de conducteur de voiture des années 50 après Sur La Route, Johnny Goodman est en roue libre totale et est vraiment formidable dans son rôle.
Le montage et la mise en scène est parfait – on en attend pas moins de la part des frères Cohen – Il y a juste ce qu’il faut de retenu, de ne pas vouloir trop en mettre. Le rythme s’étire comme une chanson folk, lente, avec une intro longue, des répétitions, et laisse le temps aux choses de se dérouler : chaque chanson est jouée en entier, souvent avec le silence qu’il faut à la fin pour la digérer.
En tout cas dès les premières secondes, dès que l’on voit Oscar Isaac chanter les premiers mots de la balade, on sait où on va être emporté, dans un pan de la musique américaine, dans le Greenwich Village de Joan Baez et Allen Ginsberg, dans le début des sixties et de ses clubs, dans cet hiver froid à ne pas mettre un chat dehors.


jeudi 7 novembre 2013

Luke Temple – Good Mood Fool


70’s à mort ! le clavier et la rythmique synthétique sentent bon les 70’s. Ça part de la même intention que Dent May, on y trouve des mélodies intéressantes, de la joie et du rythme et pour ceux qui aiment (ou supportent) ce genre de production hyper synthétique et en fausses trompettes de clavier, c’est très sympathique.

Hard Working Hand commence comme un titre 80’s variété française, mais en s’y penchant bien c’est bien mieux fait ! Katie semble sampler le générique de Beverley Hills mais avec Prince au chant par-dessus. Florida fait dans la soul seventies mais avec une rythmique limite hip hop fin des années 80 90 (plus Cypress Hill que Benny B bien sûr), Those Kids est marrante, Jessica Brown Findlay aussi avec son rythme digne d’un film 70’s, très Lolo Shifrin, période Bullitt voir Shaft, mais avec une mélodie et des chœurs des plus délicats par-dessus. Love Won’t Receive est plus power pop. La dernière chanson de l’album Hardest Working Self Made Mexican est beaucoup classique… jusqu’au solo de ?? je dirais saxophone de clavier Casio SA-10 (j’en avais un c’est comme ça que je sais)

Ce qui tranche donc c’est les mélodies et le chant, très folk, fragile et la production très synthétique et 70’s/80’s. Très surprenant mais loin d’être désagréable. Bon après faut aimer, et je ne suis pas sûr que ça supporte l’épreuve du temps, passé le côté « marrant » du truc.

Outfit - Performance




Outfit nous propose ce qu’il est commun d’appeler une synth pop anglaise venant de Liverpool, en plein sur les platebande de Metronomy – qui sortent apparemment bientôt un nouvel album, décidément 2013… - Une pop délicate, mélancolique mais en même temps euphorique par l’ajout des rythmes electro. Le chant est léger, l’instrumentation mélange électro pour la rythmique (pas sur toutes les chansons) et instrumentation plus classique. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’il y a du Pink Floyd qui plane sur cette pop plutôt electro (si quelqu’un récent la même chose commentez, parce que ce n’est pas évident, c’est juste une impression !).

On retient surtout I Want What’s Best et House On Fire pour le coté dansant, hypnotique et rappelant un peu Hot chip mais en moins synthétique, plus triste. Two Islands et Nothing Big un peu Metronomy, sont vraiment très sympathiques et ressortent tout de suite par leur finesse et leur production. Pour un premier disque c’est une belle réussite. Un grand bravo.


mercredi 6 novembre 2013

Reggae Time


Si vous voulez vous évader de la grisaille ambiante, voici une playlist parfaite. En route pour la Jamaïque. « Les passager du vol pour Zion sont priés de s’embarquer sur la passerelle L »…
Au programme de cette playlist, du reggae roots, du one drop, du funky reggae, un peu de dub, le tout exclusivement en provenance de Jamaïque, et des seventies.
Bon évidement ce n’est pas pour les allergiques aux contretemps, aux houuuu yeah et à la danse sans décoller les semelles du sol.
Pour se procurer tous ces joyeux d’un autre âge, je vous conseille les Trojan Box, des mégas compils du label Trojan, regroupés en coffret de 50 titres. Trojan est un label Anglais spécialisé dans la musique jamaïcaine, fondé par Duke « Trojan » Reid, le célèbre producteur Jamaïcain. Par contre, elles n’ont pas été remasterisées, ce qui donne sur quelques-unes des craquelures, surtout sur les vieux enregistrements, surement altérés par la météo antillaise… En plus, il n’y a que le label Trojan, donc pas de Wailers, Gladiators, pas tous les Toots and The Maytals et tous les autres grands noms des labels Island ou Studio One.

Aujourd’hui explorons la Trojan Roots Box Set et la Trojan Rastafari Box Set













La particularité de ces box est d’être exclusivement Roots Reggae, les thèmes sont donc principalement bibliques, sur la chute de Babylon ou sur le retour sur la terre promise Zion, situé selon la religion rastafari en Ethiopie.

On y trouve plusieurs types de reggae des années 70 :

The Heptones, originaires de la scène Rocksteady, nous distille quelque chose de très romantique, lent, cool, rocksteady. Du même genre que the Ethiopians ou Max Romeo. On y trouve une très grosse influence soul et RnB, c’est que depuis peu on commence à avoir des appareils capables de capter les grandes ondes en provenance des states…
On trouve aussi du Flying cymbal, un reggae assez rythmé, avec beaucoup de cymbale comme son nom l’indique (Johnny Clarke , Non Shall Escape The Judgement par exemple), ce type de reggae est le fer de lance du producteur Bunny Lee (Johnny Clarke, Horace Andy, Cornell Campbell, Barry Brown).
The Mighty Diamonds, George Boswell, Dennis Brown font plus dans le one drop pur et dur. Ce type de reggae se caractérise par une batterie plus que minimaliste à la cymbale et le 3ème temps à la grosse caisse, le tout avec une basse plus que présente. Cette technique a été très popularisée par le batteur de Bob Marley, surement un grand fainéant !
Le Rockers suit le One Drop en accentuant encore plus la grosse caisse et en « mitraillant » au charleston (Don Carlos ou toutes les productions Sly and Robbie dont Mighty Diamonds).
On trouve cette technique à la base du Rub-a-dub, on y retire tout sauf la basse et la batterie (drum and bass). Mais là on est déjà en 80, on arrête de chanter et on ne fait que « toasté » par-dessus.
En parlant de reggae toasté, rien à voir avec le pain du petit dej’, c’est juste quand un DJ « toast » par-dessus. De nos jour on dirait « pose son flux ». Prince Far I et Big Youth se débrouillent pas mal à ce petit jeu, et ce bien avant le Dub, sur des rythmiques plus classiques.
On trouve aussi un peu de Nyabinghi sur cette compil, le chant traditionnel de prière rasta, le plus bel exemple est Ras Michael & The Sons Of Negus.


Ce qui est important de retenir de l’époque, c’est que le son est principalement façonné par les producteurs et les backing groups (souvent très bon, comme Sly and Robbie par exemple) des puissants studios. L’artiste n’arrivait qu’avec sa chanson et sa guitare, le studio s’occupant du reste. Ce qui explique une certaine uniformité rythmique et que souvent le reggae est classifié suivant sa rythmique, en fait suivant les trouvailles du producteur ou du backing group pour faire la nique au studio concurrent.

La sélection de Julio :

Trojan Roots Box :
The Heptones                  Cool Rasta
The Shadows                  Brother Noah
The Mighty Diamonds    Jah Jah Bless The Dreadlocks
Sugar Minott                   Africa is the Black Men’s Home
Johnny Clarke                Non Shall Escape The Judgement
Johnny Osbourne           Purify Your Heart
Cornell Campbell           Jah Jah Me No Born Yah
Horace Andy                 Psalm 68
Dennis Brown               Africa
The Ethiopians              Hail Brother Rasta Hail
George Boswell            Jah Fire
The Abyssinians           Yim Mas Gan
The Silverstones           Africa Dub
Velvet Shadows           Babylon A Fall Down
Max Romeo                 The Coming Of Jah
Cornel Campbell          The Judgement Come

Trojan Rastafari Box Set :
Ronnie Davis               False Leaders
Michael Prophet          Jah Jah Rain A Fall
Pancho Alphonso       Never Give Up In A Babylon
Sugar Minott              The People Ought To Know
Cornel Campbell        Jah Jah Give Us Love
The Royals                 If I Were You
Barry Brown              Give Thanks And Praise
The Viceroys              Jah Oh Jah
Barry Brown              Enter The Kingdom Of Zion
Barrington Levy         Captivity (très inspire par le Take Five de Dave Brubeck)
Barry Brown              Lead Us Jah

À noter la version de Rivers Of Babylon, par Ronnie Davis, bien avant ABBA. En fait cet chanson est un chant de prière Rasta.

Bientôt d’autres articles sur ce sujet : les albums reggae à avoir écouté, le rocksteady, le ska, le 12 inch en Jamaïque.

lundi 4 novembre 2013

Los Campesinos ! No Blues


Ces paysans-là sont bien loin du soleil mexicain que leur nom laisse supposer. Chez eux, les sombreros sont plutôt là pour ne pas se mouiller, et d’ailleurs on en met pas ça ne rentre pas dans les pubs. Car Los Campesinos ! sont gallois, d’ailleurs ça s’entend tout de suite à l’accent du chanteur qu’on entend plutôt du côté de Cardiff après une défaite des anglais au tournois des 6 qu’à la fête de la piñata à Tijuana.
Donc le chant n’est pas très mélodique –encore que - mais reste assez impliqué. On a des chœurs par-dessus et donc une espèce de pop pub assez particulière. C’est euphorique, assez énergique, plutôt sympa, même si je ne trouve pas particulièrement de tube à faire ressortir, tout l'album est cohérent. On pense souvent à du Modest Mouse, en tout cas c’est à écouter même si ça ne fait pas parti des poids lourds du mois. Je n’ai pas encore de chanson qui ressorte, mais je trouverais pour la playlist de fin de mois.

Leagues – You Belong Here



Porté par le single Spotlight - qui doit figurer sur toutes les bonnes playlists pop rock, c’est obligatoire – voici You Belong Here, l’album de Leagues (sans The). Bon d’accord c’est loin d’être une nouveauté, mais j’étais totalement passé à côté. Grâce à Alice - merci – voilà la chose corrigée.

Le style est assez proche du power pop de Dog Is Dead, voir du CITIZEN! en plus américain, mais avec des chœurs bien sentis, un bon chanteur et une très bonne production. On y trouve surtout une série de bons singles très « catchy », Spotlight mais aussi You Belong Here, Walking Backwards, One Hand. C’est très frais, pop, dansant et joyeux, je vous le conseille les yeux fermés !

vendredi 1 novembre 2013

Saint Michel – Making Love & Climbing



Fan inconditionnel de Saint Michel depuis la première écoute de Katherine, j’attendais vraiment avec impatience ce premier LP du groupe versaillais et ce malgré la mauvaise critique de Magic. J’ai fait donc tous les disquaires Toulousains pour rentrer brecouille… Il a donc fallu passer par Amazon. J’attends toujours le vinyle mais j’ai reçu les mp3 !
On commence par Bob, très électro, tendance Kavinski, mais toujours avec le petit cuivre synthétique typique déjà présent sur Katherine. C’est planant, encore plus quand arrive le chant. Très bonne ouverture d’album.
On enchaine avec Unicorns, single synth pop assuré du groupe, au son effectivement déjà entendu (Phoenix, MGMT, Royal Concept, Empire Of The Sun, Passion Pit, TDCC) mais vraiment bien travaillé.
Tokyo reste aussi très synthétique avec empilement de nappes et chant aérien, puis un petit changement de rythme dans le chant donne un peu d’air à l’ensemble. Bon ce n’est pas la mieux de l’album mais c’est loin d’être désagréable.
Katherine, tube archiconnu venant de l’EP I Love Japan arrive ensuite, Phoenix et Air, toujours en invité.
On enchaine sur Sticky avec sa rythmique très particulière (caribéenne ?) très boite à rythme eighties, on se croirait avec du Sade (le groupe, pas le marquis), mais en 100 fois mieux ! C’est encore un super titre qui pourrait allègrement faire un single.
Autre titre déjà entendu, I Love Japan nous arrive directement de l’EP et s’incorpore bien à l’album et calme bien le jeu après Sticky avec son coté plus Shoegazing.
On enchaine sur Ceci N’est Pas Une Chanson, le single qui m’a hanté la moitié de l’été.
77 arrive ensuite. Une très très joli balade avec guitare sèche et corde, un des plus grands moments de l’album, pas d’électro, seulement de l’émotion. On voyage vers la Californie de Brian Wilson, les couchés de soleil sur le Pacifique et l’été sans fin. Voilà c’est beau.
Would You Stay reprend le côté electro pop, le chant part dans les aigues à la Chris Martin, la rythmique un peu dancehall boost bien l’ensemble, les nappes de synthé et la basse électronique apportent beaucoup, ça donne envie de danser direct !
Je Vous Aime commence par un rythme très saccadé, coupé au cutter avant d’enchainer sur des chœurs bizarres et finalement démarrer sur le couplet, drôle d’intro, assez osée, mais on s’y fait. Le reste de la chanson est plus classique, hanté par la BO de Drive sur le clavier (Real Hero de College)
Lucie continue dans la même veine, un peu plus calme, vaporeux, un dimanche matin de grasse mat avec le soleil qui vient pointer entre les rideaux, quelques taches de lumière flou venant imprégner la pupille.
L’intro de Friends réveille avec ce côté très électro, saccade des voix, C2C est passé en studio ? La suite est plus classique même si la rythmique reste très découpée, de très bon chœur, mais peut-être un peu trop d’électro.

Alors oui c’est vrai c’est très Versaillais, ça sonne Phoenix, ça sonne Air. Mais les mélodies sont vraiment sympas, je dirais que l’album est délicat. Que dire de plus, j’adore! Allez, je me remets 77 à fond dans le casque !

Paul McCartney – New



S’il y a bien quelque chose auquel je ne voulais pas trop de la part de Macca, c’est du nouveau. Son précédent album, entièrement Jazz était plutôt anecdotique et ne m'avait pas convaincu.
Et d’ailleurs ce n’est pas ce qu’on lui demande du nouveau, s’il pouvait nous ressortir un bon titre des Beatles ce serait sympa. Et bien non c’est New, on se retrouve avec quelque chose d’assez contemporain au final. C’est assez sensible sur tous les titres : la production n’est pas du tout datée.
Alors évidement l’intro de New fait tout de suite penser à Penny Lane, mais produit en 2013. On reconnait tout de suite la touche de Macca et son gout pour le music-hall, c’est bien fait et ça s’écoute tout seul, c’est pop quoi ! Et la chanson fini sur du doodoodoo très Beach Boys, drôle !
Aligator est très bonne aussi, dans un style assez classique post Beatles, disons Wings, de bons ponts (normal pour Polo), une bonne production finalement assez moderne (je crois que c’est le fils de George Martin aux manettes).
Early Days est super, on commence à sentir les limites de la voix de Macca, mais ça ne me gêne pas, au contraire, ça donne un peu plus de fragilité à la balade (encore plus présent sur la moins réussi Scared).
Looking at her et sa production hyper modern est assez addictive.
Il n’y a pas de mauvaise chanson dans cet album, même si certaine comme Appreciate ne sont pas super super. En tout cas on ne peut dire que Sir Paul ne prend pas de risque. Avec ce disque il ne reste pas sur ses acquis, il ne nous ressort pas un nouveau RAM( RAM de Paul McCartney pas Random Access Memories des Daft !). Peut-être un peu trop long, trop généreux, mais diablement sincère. Si les autres monuments de la pop pouvaient faire pareil au lieu de faire des Best of et des concerts de reformation pour « des œuvres caritatives ». En tout cas avec ce nouveau disque on se rend compte que Sir Paul en a encore sous le pied !

Sébastien Tellier - Confections



On savait Sébastien Tellier proche de Gainsbourg, et bien il continue dans la même veine avec cet album quasi instrumental, BO d’un film qui n’est pas sorti. C’est beau, c’est subtile et mélodique, très calme. On s’éloigne vraiment de My God Is Blue pour retourner vers une fragilité proche de La Ritournelle ou de L’Amour Et La Violence. Ça sonne incroyablement seventies (Le piano de L’Amour Naissant), et incroyablement jazzy avec ce touché de batterie et ce piano. Adieu, chanson d’ouverture et son chant d’église baroque montre bien cette rupture par rapport à My God Is Blue. Fini la bouffonnerie place au solennel. Rassurez-vous quelques guitares très « Vladimir Cosma » ou le piano plus que vintage de Waltz nous laisse entrevoir que le grand barbu ne s’est pas vraiment calmé. On se retrouve vraiment avec une BO, avec ses variations autour de thème : Adieu, Coco et l’Amour Naissant. Pour un album qualifié par l’auteur « d’intermède entre 2 albums » c’est plutôt bien fait !

Griefjoy – Griefjoy



J’attendais beaucoup cet album des Niçois anciennement Quadricolor, l’EP Touch Ground m’avait bien mis l’eau à la bouche. Il faut reconnaitre que cet année la pop française a le vent en poupe, sans parler de Daft Punk et Phoenix ; Aline, Lescop, Pendentif, Juveniles, Saint Michel, Kid Wise, Colour In The Street, We Were Evergreen, Coming Soon, et maintenant Griefjoy se défendent pas mal face à l’étranger. Une petite déception tout de même : je connais déjà 3 chansons provenant de l’EP, ce qui ne fait que 7 nouveautés. Mais 7 bonnes chansons. Le mélange pop classique et électro est toujours aussi intéressant, cela donne des mélanges savamment dosés (Taste Me, Feel ou Windswept), mais aussi des passages carrément bipolaires, entre pop douce piano/voix et envolées limite techno (People Screwed Up assez hallucinante dans le contraste pop planante/beat techno). Ce mélange est vraiment ce qui rend ce disque intéressant. Je vous le conseille vraiment.

Kelley Stolz – Double Exposure



Avec ce disque on repart à la plage, très Beach Boys en effet, mais aussi à la campagne, cueillir des champignons en compagnie non pas de Billy Ze Kick, mais de Syd Barrett et autres anglais psyché. C’est plutôt bien produit, assez planant. Down By The Sea est très Zombies dans le texte (et le piano surtout !), Storm sonne aussi très summer of love, avec une production top. D’autres chansons s’aventurent hors des sixties, comme par exemple Marcy, très inspirée. On y trouve de bonnes chansons mais on reste plombé par les 10 min d’Inside My Mind, assez dispensables. Au final pour les gens qui aiment par exemple Any Version Of Me, on se retrouve avec quelques chansons hommage du même type (on mieux produit, plus de moyens) mais l’album en entier est un peu dur à l’écoute, plombé par Inside My Mind (que ce passe t’il dedans) et Still Feel.

Golden Suits – Golden Suits



Voilà un disque pour les amoureux de la pop un peu folk, un peu middle ouest de Brooklyn des groupes comme Grizzly Bear. Bon évidement si je cite Grizzly Bear, c’est parce que les 2 se connaissent : Fred Nicolaus, auteur de cet album a joué avec Daniel Rossen de Grizzly Bear, sous le nom Department Of Eagles. On y trouve la même utilisation de la grosse caisse appuyée et des claps claps pour le coté rustique voir country, et une pop assez légère par-dessus, glockenspiel à l’appui. Il ne manque qu’une touche d’harmonica ou de sifflement de la mélodie. L’album est plutôt sympathique, la voix est très agréable, surtout quand elle est doublée. Ce n’est pas l’album de l’année mais par exemple Swimming in ’99 est très sympathique, dans le style Grizzly Bear / Edward Sharpe, You Can’t Make Your Mind Up et Wash It Away aussi. Pour ceux qui aime ce genre de pop entre Death Cab for Cutie, Grizzly Bear, Edward Sharpe and the Magnetic Zero et Local Native. Malheureusement en moins inspiré.

Dr Dog - B-Room



On commence très soul avec The Truth, Rythm and Blues avec le contretemps qu’il faut sur la guitare qui apporte même un côté très Rocksteady à l’ensemble. Ça donne envie de danser à deux, collé-serré en regardant le soleil se coucher sur la mer des caraïbes, les cieux couleurs de feu derrière les cocotiers. Un autre Daiquiri ? La suite est plus brusque, on se réveille, le quart d’heure américain est terminé ! Ça sonne plus classique pop, avec des emprunts Bob Dylan (Distant Light), un peu de power pop (Broken Heart), un peu de country réglementaire et son banjo pour faire anti folk (Phenomenon, qui pourrait être du Edward Sharpe). On rajoute quelques slow « coin du feu » (Two Weeks To Ramble), balade pop sixties (Twilight) et post Beatles disons 70’s (Nellie) et des chansons plus lo-fi (Long Way Down) et on se retrouve avec un album assez hétéroclite, mais assez agréable à l’écoute. On peut y sortir quelques bons titres : The Truth, Minding The Usher, Twilight.

Albert Hammond, Jr – AHJ



Cédant à la mode de mettre ses initiales comme titre d’album, voici l’EP d’Albert Hammond Jr. Et bien on peut dire qu’il est très agréable. Produit par le producteur habituel des Strokes, sorti sur le label de Julian. On peut dire que le résultat est très très Strokes, sauf le chant bien sûr. St Justice est excellente, le doublage des voix est assez sympa. Styrange Tidings rappelle plein de chose, le son de la guitare déjà, la rythmique d’Hard To Explain, le break de The End Has No End. Bref seule la voix moins grave. On enchaine sur Carnal Cruise, un peu plus dynamique, très sympa aussi. Rude Customer continue dans le Strokes like. Cooker Ship a dû être écrite pour être chantée par Casablancas.

Au final on se trouve avec un très bon EP qui me fait réfléchir sur les Strokes, pourquoi ne pas incorporer ces chansons dans un album du groupe ? Pourquoi doivent-elles être toute chantées par Julian ? Car vraiment il n’y a que le chant qui change ! Bon, j’exagère mais pas tant que ça, le style est franchement plus qu’avoisinant. Enfin après tout on s’en fiche, c’est bien, même si ça ne réinvente rien.