jeudi 15 novembre 2018

Boy Pablo – Soy Pablo #soypablo



Et si Dent May avait piqué la guitare de Mac Demarco avec ses pédales et qu’il se lançait à jouer avec Kakkmaddafakka et Erlend Oye ? Et bien ça donnerait cet EP. Une guitare déglinguée, de la sunshine pop de norvégien, un coté californien, un peu de nonchalance, des paroles tristes et des titres enjoués et voici 6 super titres très dansant comme Feeling Lonely ou Losing You, plus downtempo come Sick Feeling ou T-Shirt (où il montre qu’en plus il chante bien). Une très bonne surprise, ça réchauffe un peu en ces temps d’automne. 

On dit merci qui ? Merci Alice !


Flavien Berger – Contre-temps #flavienberger



Je suis complétement passé à côté de Flavien Berger et de son premier album. Ce n’est pas une raison pour laisser filer celui-là, parait-il plus accessible.
Pourtant c’est un album très expérimental, électro, pop, bourré de trouvailles et de sonorités. C’est planant, électro, barré, mais aussi très pop, limite variété française. En fait cet album est un patchwork, un collage divers d’enregistrements pris sur le vif, de sensations, de bouts de phrases, d’idées, de couleurs, de motifs électro, de ritournelles pop, de prog, de messages abscons et profonds. Ça peut dérouter, on peut trouver ça loufoque, mais c’est impressionnant de maîtrise et de trouvailles. 

Un peu inclassable mais très bon, du début à la fin, sans aucune baisse de régime. Le renouveau de la pop française à son paroxysme !


Jungle – For Ever #jungle


J’avais trouvé très intéressant le premier album de Jungle surtout dans les chansons minimalistes comme Platoon ou surtout Drops, ou on ressentait la house derrière l’emballage soul/RnB mais sans trop en faire. Tout dans la retenue à la manière de the XX. Les autres titres plus connus comme Easy Earning bien qu’objectivement bon ne m’avaient moins touché. C’est un peu mon sentiment global de ce nouvel album : c’est bien fait, mais ça ne me transcende pas. La production est un peu plus ample, on se rapproche de Justice sur l’intention, surtout au début comme sur la très dansante Heavy, California qui doit sacrément envoyer en soirée (et je ne parle pas d’en live !). Bien qu’il y ait des moments plus fins, un peu de clavier eighties tendance Metronomy sur Casio, de la soul façon Gnarls Barkley sur Happy Man et des chansons mid tempo plus intéressantes comme Cherry, il me reste quand même un sentiment de trop produit qui m’embête un peu. 

Peut-être que si je n’avais pas autant écouté Drops, je ne m’en serais pas rendu compte.


Parcels – Parcels #parcels




On peut dire que je l’aurais attendu cet album. J’ai tout de suite été emballé par Parcels, par son EP Hideout, par Overnight et sa colab avec Daft Punk. L’album est là, ce n’est pas vraiment une surprise pour la plupart des titres, mais plutôt une confirmation. Le style électro funky cher au duo casqué du dernier album Random Access Memory est bien représenté, on avait d’ailleurs déjà eu un aperçu avec Lightenup (qui se retrouve augmenté de Comedown, 2 chansons qui se suivent et partagent la même instru) et Tieduprightnow sorties en éclaireur. On peut même dire que l’album (presque) entier est dans ce style : basse très présente, cocotte nielsrogersienne, électro discrète, pedale wah wah, synthé vintage. Mais ce qui diffère c’est les voix, non trafiquées, des harmonies vocales très belles et légèrement sixties, disons beach boysiennes. Et c’est sur ce point précis que Parcels tire admirablement bien son épingle du jeu et propose quelque chose de plutôt charmant, doux. Pour exemple les 2 magnifiques balades, sans cocotte, sans artifice que sont Bemyself (regardez la version a capella ou presque sur Arte.tv) et surtout Yourfault, belle à pleurer.
En tout cas Parcels ne se refuse rien, titres enchainés sur la même rythmique entêtante (Comedown puis Lightenup), flutiau (Lightenup), balade (Yourfault et Bemyself), divagation électro-prog hors format pop (Everyday), boite à rythme minimaliste limite strokes (Tape), intro de 2 minutes (IknowhowIfeel tellement Random Access Memory), titre de conclusion pour les Credits, pour un premier album c’est couillu. 

Parcels confirme la direction prise depuis Overnight avec un coté plus électro disco funk et des titres ultra catchy mais ils laissent aussi entrevoir la suite en proposant de belles balades, moins dansante. 

Le seul défaut de l’album ? D’être sorti après les vacances, même si pour ma part Tieduprightnow a tourné tout l’été ! 

Il parait que ça envoie en concert, je les vois vendredi, je vous dirai !







et en bonus, la version a capela de bemyself




Et une reprise funky d'Every Night de Paul McCartney, parce qu'ils ont du goût.