vendredi 18 octobre 2019

Concert de Metronomy Samedi 12 octobre 2019 au Bikini #metronomy



Comme vous pouvez le lire juste en dessous, j’ai beaucoup apprécié le dernier album de Metronomy. Je les ai vus il y a quelques années au Zenith, c’était bien. Pas hyper bien balancé, mais sympa. Cette fois ci, changement de salle, exit le gros Zenith et bienvenu au Bikini à guichets fermés pour l’occasion. Et bien, c’était génial. 
Je ne parlerai pas de la première partie, vraiment pas à mon goût (et je suis gentil). En revanche Metronomy était fabuleux. Le set est plus rock que la dernière fois, disons analogique avec très peu de boucles, beaucoup de guitares et une basse dantesque. 
Le concert commence fort par un super Lately suivi de The Bay en version supersonique, la basse ultra présente, dansante, dantesque. La reprise par Clara Luciani avec sa basse groovie ne doit pas y être pour rien… Et on enchaine ainsi de suite sur un titre de Forever et un de English Riviera (il n’en manque pas beaucoup pour avoir tout l’album). 
Pas de temps mort, groupe hyper en place, beaucoup de joie communicative, la salle danse ! Après une dizaine de titres bien rock, on se calme un peu avec un Walking in the Dark plus planant. Les chansons s’enchainent sans temps mort : quand certains vont boire un coup en coulisses, les 2 claviers nous font un Lying Low électro de toute beauté, au retour du court rappel c’est Joseph Mount seul avec une guitare et un clavier qui nous font Upset My Girlfriend. 
Les tubes sont là, le contact avec le public aussi, que ce soit Joseph Mont qui s’essaie au Français (sa copine vient de Toulouse, il peut), que ce soit les danses chaloupées d’Oscar Cash (qui arrive tout peroxydé) derrière ses claviers, la présence très en avant de Olugbenga Adelekan et sa grosse basse ou Ana Prior qui a toujours la banane derrière ses fûts. Tous donnent l’impression d’être contents d’être là, de passer et donc de partager un bon moment. 
Le seul défaut ? Le light show n’est pas aussi flamboyant que la dernière fois, c’est beaucoup plus sobre : un drap sur le fond de la scène et des spots. En même temps ça fait plus intimiste, ça va bien avec l’ambiance globale : un petit concert sans prétention ou on s’éclate. Sauf que le Bikini est plein et que c’est Metronomy, ça c’est génial. 



En bref un excellent concert, si Metronomy passe près de chez vous au cours de cette tournée allez les voir ! 

La tracklist : 
Lately (Metronomy Forever) 
The Bay (The English Riviera) 
Whitsand Bay (Metronomy Forever) 
Everything Goes My Way (The English Riviera) 
Wedding Bells (Metronomy Forever) 
Corinne (The English Riviera) 
She Wants (The English Riviera) 
Insecurity (Metronomy Forever) 
Reservoir (Love Letters) 
Walking in the Dark (Metronomy Forever) 
Boy Racers (Love Letters) 
Lying Low (Metronomy Forever) 
I'm Aquarius (Love Letters) 
The End of You Too (Nights Out) 
Old Skool (Summer 08) 
The Look (The English Riviera) 
Love Letters (Love Letters) 
Sex Emoji (Metronomy Forever) 

Rappel: 
Upset My Girlfriend (Metronomy Forever) 
Heartbreaker (Nights Out) 
Salted Caramel Ice Cream (Metronomy Forever)

Metronomy – Metronomy Forever #metronomy


C’est vraiment la mode des doubles albums cette année ! C’est au tour de Metronomy de nous offrir une profusion de titres. 

18 titres, ça demande un peu plus de temps à absorber, mais quand c’est Metronomy c’est plus facile. D’autant que cet album peut paraitre à première vue particulièrement accessible. C’est vrai, mais ce serait réducteur tellement il regorge de trouvailles de production, d’idées, de mélodies accrocheuses, d’émotion et de souvenir. 
Bref il y a plein de chose dedans : de la pop avec des synthés bien sûr, mais aussi des guitares grunges (les tubes Lately, Insecurity, Wedding Bells), du pop rock 90’s tendance Eliott Smith ( Upset My Girlfriend et sa guitare appuyée par un peu d’électro, magnifique), des gimmicks aux synthé à tomber (le clavier très Funky Town de Salted Caramel ice Cream), de la French Touch (Miracle Rooftop), de la House (la génialement entêtante Lying Low qui passerait bien sur leur premier album), du reggae (Walking In The Dark parfaitement planant), de la pop funky (The Light) et même du RnB tendance Frank Ocean (la surprenante conclusion Ur Mixtape). 
Joseph Mount nous livre ce qu’il sait faire de mieux sans se contraindre. On y retrouve tout ce qui fait le son de Metronomy, sa singularité, sa mélancolie, un coté planant par moment, dansant à d’autres, mais sans se contraindre à un exercice de style. C’est moins homogène, plus libre. 
Alors effectivement, si on écoute le vinyle on peut préférer la cohérence de English Riviera, mais il faut saluer la prise de risque. Et à part moi, qui écoute encore des vinyles de nos jours ? 

Bref un très grand album, un peut foutraque mais bourré de supers titres, une sorte de best of mais avec que des nouveaux titres en somme. Bien évidemment ça tourne en boucle, d’autant que ma fille adore. « Papa, on met le volcan ? » 




lundi 14 octobre 2019

Whitney – Forever Turned Around #whitney



Rien à voir avec l’interprète de Bodyguard. Whitney est composé de 2 américains qui ne versent pas dans le RnB. C’est de la pop !
Je vous dois un mea-culpa, je suis totalement passé à côté du premier album de ce groupe et je ne sais pas comment : il est super, les 2 membres viennent de Smith Western, c’est des potes de Jonathan Rado (Foxygen) et de Justin Vernon (Bon Iver). Bref pas d’excuse.
Je vais rendre justice tout de suite : Whitney est un super groupe avec 2 super albums au compteur.
Tout d’abord Light Upon the Like (avec la sublime No Woman, un tube !), le premier album plus classique et plus proche du soft-rock de Smith Western (et donc de Colum Omori…), un peu de folk et de country en ajout. Forever Trned Around se la joue plus ample, avec des arrangements plus luxurieux, plus de cuivres, de soul. Niveau composition, les albums sont tous les 2 de très haut niveau. C’est délicat, c’est accrocheur, on ne pense qu’à siffloter.
C’est donc 2 disques pour le prix d’un que j’ai découvert ! Et je suis super fan ! à écouter sans modération.

Du premier album :
 



… Et du second :









 

John Myrtle – Here’s John Myrtle #johnmyrtle

 
 

N’allez pas chercher du nouveau dans cet EP. C’est hyper classique, pop à souhait, très Beatles, on pense aussi aux Kinks (Cyril The Slug), légèrement ensoleillé par la West Coast.
C’est sympa, les mélodies supers.
Bon d’accord on a vite fait le tour des 5 titres, mais c’est bien épicétou !
 
Vivement la suite !
 


 

Kishi Bashi – Omoiyari #kishibushi



Derrière cet artiste japo-américains et un album qui traite d’un sujet idoine : le parcage en camp des japonais pendant la seconde guerre mondiale, on trouve un super album pop. Légèrement folk, pas si mélancolique que ça compte tenu du sujet, produit comme il faut avec ce qu’il faut de violons de cœurs qui font wouhou et de cuivres.
En un mot un album très délicat qui fait plaisir à écouter. Et une belle découverte.



JE Sunde - JE Sunde #jesunde


 
Voici une belle découverte folk de l’année. Alors bien sur rien de révolutionnaire sur ce point, c’est folk, pop, orchestré comme il faut (avec un peu de modernité mais pas trop quand même) Pas très joyeux non plus, mais comme toujours dans la folk ce n’est pas ce qu’on recherche. Il y a de l’émotion dans ces balades, de la sincérité, voir un peu de naïveté et c’est ça l’essentiel.


 

mercredi 3 juillet 2019

Mac deMarco – Here Comes The Cowboy #macdemarco



Quel branleur ! J’ai vraiment du mal à définir autrement Mac deMarco quand on l’écoute. Tout parait si évident, si beau. Mais à la fois si facile. On a vraiment l’impression qu’il est capable de pondre une mélodie imparable comme d’autres enfilent une chemise. Encore plus à la cool que sur son dernier album, on soupçonne limite Mac d’avoir pioncé entre 2 prises de son. C’est que c’est long 2 semaines pour faire un album, on se rend pas compte !

Non mais franchement le premier titre… 1 seul riff, 4 mots et paf ! Le pire c’est que ça marche. C’est vraiment dégueulasse pour ceux qui bossent…
Le truc c’est qu’on pardonne tout aux génies un peu sales gosses, 1 sourire, 1 éclat de génie et ça passe. 
Il n’empêche, cet album est un parfait album de glande, pour écouter le dimanche matin avec encore la gueule de bois ou à n’importe quel moment où on n’a juste pas envie.




Alors attention, les clips ça pique sévère !


Summer Salt – Happy Camper #summersalt




Si vous aimez Dent May, Real Estate, Erlend Oye ou Simian Ghost (pour les connaisseurs), Summer Salt est fait pour vous.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si c’est Alice, ma belle-sœur et fan inconditionnelle de Dent May qui a déniché ce petit groupe texan.
Autoproduit mais plutôt bien, solaire, légèrement mélancolique, léger, réjouissant, chant en falsetto et tropicalisme lattent, ce disque est le parfait partenaire de l’été, un cocktail à la main.

Je recommande fortement et sans modération. la BO de l'été en somme ! (avec un an de retard OK)




Beirut – Gallipoli #beirut


Je me rends compte qu’avec cette longue pause dans les critiques, j’ai oublié le dernier Beirut. C’est peut-être parce qu’il ne m’a pas énormément marqué. Non pas qu’il soit mauvais, il n’est juste pas super original pour le groupe.
On y retrouve les mêmes influences diverses mais avec des mélodies moins senties que sur le dernier album que j’avais vraiment apprécié (contrairement à la plupart des critiques !). Alors évidement Gallipoli, est un super tube avec ce qu’il faut de Beirut : fanfare des balkans, rythmique trainante, et surtout la douce voix grave du chanteur. Plus calme, plus ambiant il peut paraître aussi un peu plus chiant quand on ne l’écoute pas vraiment. Disons que sans passer par l’écoute au casque j’étais passé à côté de pas mal de titres.
La faute principalement à des titres moins accrocheurs et des morceaux qui s’étirent parfois un peu trop (Varieties of Exile semble ne pas vouloir s’arrêter) et des plages instrumentales superflues (On Mainau Island et Corfu) et des morceaux trop mou (I Giardini et son chant sacré). Il n’empêche que pour ceux qui aiment Beirut, ça fait toujours plaisir d’avoir quelques nouvelles, et il y a de bons titres bien sûr !


mardi 2 juillet 2019

Lawrence Arabia - Lawrence Arabia’s Single Club #lawrencearabia



Après un très bon Absolute Truth sorti il y a plus de 2 ans, James Milne revient avec un nouvel album, meilleur. Les mélodies sont toujours aussi belles mais sa pop de chambre type Divine Comedy s’est étoffée, la production est plus luxuriante tout en étant plus subtile. On note un retour vers une production très 70’s, basse bien ronde, synthés scintillants, parfaitement mis au gout du jour par les Arctic Monkeys et Jacco Gardner. Ici la voix en falsetto, planante, fait des merveilles sur cette instru. C’est lumineux, rêveur, on pense à Air. Mais pas que. Car c’est bien là la caractéristique de cet album : il n’a pas été pensé pour être cohérent mais plus comme une compil de single. On passe donc de Every Body Want Something géniale chanson pop, type 70’s dans l’instrumentation (c’est un tube comme on dit dans le milieu) à Cecily, un titre psychédélique bien plus excité qui rappelle du Pink Floyd de Pipper at the Gate of Dawn sous ecstasy. Le tout pour continuer une balade sexy à souhait avec cuivre digne d’un générique de James Bond. La couleur reste globalement la même et l’album reste très agréable.


Andrew Bird – My Finest Work Yet #andrewbird



Avec un titre pareil, Andrew Bird a confiance en son nouvel album, ou alors il se sous-estime vachement. Surement un peu des 2. Car il est vrai que cet album est très bon. On y retrouve ce qu’on aime chez l’homme oiseau qui se plait à siffloter au long de ses chansons. Parfait timing, comme les hirondelles, Andrew arrive avec le printemps et fait un bien fou. Sa voix fait toujours des merveilles, ses arrangements aussi. C’est délicat, tantôt jazzy (Bloodness), tantôt plus pop, mais toujours richement enluminé : banjo, violons, contrebasse, on sent la chaleur des cordes s’accorder à sa voix et ses sifflements. 

Et puis une fois qu’on a écouté l’imparable Sisyphis qui commence l’album on ne peut plus s’arrêter.


Local Natives – Violet Streets #localnatives


On avait laissé il y a 3 ans les Local Natives sur un semi-échec, en voulant virer plus mainstream ils s’étaient brulé les ailes. Enfin selon moi, car j’avais eu des discussions endiablées sur le sujet avec d’autres. On peut dire que cet album est un album de reconstruction, de retrouvailles. On sent dans les mélodies, les harmonies et la production quelque chose de plus homogène. Un retour vers Hummingbird, en sorte, bien qu’ayant gardé l’ouverture pop du dernier album. Il y a bien sûr les 2 tubes évidents que sont When I Am Gonna Lose You, tout en délicatesse et en simplicité pop, et Someday Now plus downtempo mais il y aussi d’autres titres intéressants dans cet album plutôt homogène. Entre quelques imports soul et RnB (Megaton Miles qu’on croirait produit par Danger Mouse), un peu d’énervement (la fin de Shy et son solo de batterie) les bases de Local Natives sont là : ces fameux « ouh ouh » fédérateurs, ces harmonies parfaites. 

Certains espéraient que Local Natives deviennent les nouveaux sauveurs du rock intello suite à leur premier album Gorilla Manor. C’était il y a 10 ans… Il semble qu’ils préfèrent s’orienter vers l’indie pop (aussi intello), à la manière de Grizzly Bear. En plus commerciale certes. Moi ça me va !


The Leisure Society – Arrivals and Departures #leisuresociety


C’est la mode des albums doubles en 2019 après Vampire Weekend ou Kevin Morby. 

Les experts de la pop nostalgique et subtile continuent sur leur lancée sans trop changer de direction, les Kinks et la pop anglaise en ligne de mire. L’album commence plutôt bien avec 3 tubes sur les 3 premiers titres : le délicat Arrivals & Departures, le sautillant A Bird, A Dee, Huminaty non sans rappeler Andrew Bird et le très Wings God Has Taken A Vacation. On enchaine un premier disque avec quelques bons titres comme Let Me Bring You Down ou la superbe balade tout en cordes et délicatesse Arundel Tomb. Ça ne révolutionne rien mais c’est vraiment bien fait, on accroche toujours autant à cette voix pleine de détachement mais aussi de charme, anglaise quoi. Quelques soucis arrivent plus tard et l’apparition d’un son plus récent, 90’s pas tout à fait assumé. There Are No Rules Around Here va même jusqu’à sonner comme du Arcade Fire fait par des gentils anglais qui ne veulent pas transpirer… Je suis méchant, c’est juste qu’à force de faire dans la délicatesse et la broderie anglaise, cette distorsion fait un peu sale. 

Il n’empêche que le tout s’écoute plaisamment, de très bons titres (il manque peut-être un Fight For Everyone), peut-être un peu de longueurs, le double album n’était peut-être pas nécessaire. En tout cas ça fait toujours plaisir de les retrouver, on ne va pas bouder !





Vampire Weekend – The Father Of the Bride #vampireweekend





Désolé pour le long silence, j'ai accumulé quelques critiques du coup, ça va publier grave !


J’adore Vampire Weekend. Leur précédent album, de 2013 quand même, était un véritable joyau. J’aime leur mix de pop et de musique world. 
D’ailleurs qu’est-ce que c’est que Vampire Weekend ? Des new-yorkais un peu hype fans de musique africaine ? Pas que. Pour moi c’est surtout les remplaçants de 10cc, The Police et surtout de Paul Simon. 10cc pour le sentimentalisme, The Police quand le coté rock en syncope et reggae de blanc, et bien sûr Paul Simon pour tout : l’art d’être soi-même, de proposer des mélodies parfaites et des arrangements luxuriants qui paraissent si simples, d’injecter des rythmes caribéens, des guitares africaines, une mélodie sud-américaine et les assembler avec des textes personnels. 

Ne tournons pas autour du pot, pour moi (et visiblement pas pour Magic), le nouvel opus de Vampire Weekend est fabuleux. Des tubes à la pelle, une production parfaite, de l’âme et du génie. Même si Ezra Koenig, la tête pensante a fait appel à quelques invités, on y trouve toujours la même patte, la même fluidité dans les mélodies, la même sophistication dans les arrangements. 
On citera pêle-mêle, le tube Life qui ne dépareillerait pas sur un album de Paul Simon (gros coup de cœur de l’année et des années passés), le plus dub How Long, Sunflower la chanson préférée du moment de mes enfants, l’imparable Bambina, la déjà connue Harmony Hall et l’intro gospel Hold You Know, l’exotique et engageante Rich Man ou Married in a Gold Rush un peu electro, un peu africaine, un peu country. On pourrait même encore en citer d’autres sans problème (Flower Moon ou Unbearably White) 

18 titres, c’est peut être beaucoup, mais au final il n’y a aucune fausse note, tout s’écoute parfaitement, le sourire aux lèvres. 
Alors est-il mieux que le précédent ? Je n’arrive pas à dire, c’est différent ! 

En tout cas, vous l’aurez compris, c’est l’album de l’année pour l’instant selon moi (mais ça se bouscule cette année avec Tame Impala ou Bon Iver... Wait n see). 

Bonne écoute !


jeudi 31 janvier 2019

Raoul Vignal - Oak Leaf #raoulvignal





Après un superbe premier album assez dépouillé dans le plus pur style folk, Raoul Vignal remet le couvert avec plus de moyens, donc plus de production. Une guitare rythmique, un piano, des bois, des flûtes et même ce qui semble être un marimba viennent peupler les mélodies toujours aussi délicates, susurrées dans le pure style indie folk. Délicat, donc calme, aérien diront certains, chiant diront d’autres. Et bien qu’ils aillent écouter du métal à fond la caisse ! Mais si vous êtes en manque de délicatesse dans ce monde de brutes, venez-vous lover sous la couverture de Raoul Vignal, il y fait chaud, c’est doux et calme. On y sera bien en attendant l’été.



Ed Mount – Space Cries EP #edmount



Je n’ai pas pu aller au concert de Tahiti 80 pour cause de trop grande distance entre moi et la salle (putain de déplacement professionnel…), mais je ne suis pas rentré bredouille car j’ai écouté la première partie prévu ce fameux soir : Ed Mount et son dernier EP, Space Cries. Et c’est bien ! 

Ed Mount, c’est un peu le Phoenix de United, c’est un peu Jamiroquai qui fait un bœuf avec les Parcels, C’est un peu les Beach Boys repris par Air, c’est un peu Stardust qui fait de la Trap, c’est donc un peu de la french touch old school, bref c’est bien. Et pas qu’un peu. 

En plus j’adore la pochette !


les sous titres de la vidéo de Make It Right valent le détour !

Andy Shauf – The Party #andyshauf



Encore une découverte de mon disquaire ! Merci les mauvaises fréquentations ! Classique intemporel ? Sûrement. 
Bon d’accord, ce n’est pas de la nouveauté, ça a 2 ans, mais quand c’est bien, hein ! 
Bref, Voici un vrai album de pop, de la pop délicate et classe façon The Leisure Society (qu’est-ce qu’ils deviennent tiens ? ils me manquent) avec une petite touche de folk, une production discrète et des mélodies XXL ! Il ne m’en faut pas plus. 

Bonne découverte et bonne écoute


The Good, the Bad and the Queen – Merrie Land #thegoodthebadandthequeen #damonalbarn




On peut dire que Damon Albarn a la bougeotte, le dernier Gorillaz pas encore digéré qu’arrive un nouvel album, cette fois de son super groupe The Good The Bad and The Queen. Ce groupe est fait pour moi : Damon Albarn bien sûr, mais aussi Paul Simonon, le bassiste des Clash et sa touche reggae dub, Tony Allen, le batteur afrobeat mythique de Fela Kuti et Simon Tong de the Verve. Et pourtant j’étais totalement passé à côté du premier album produit par Danger Mouse. Incroyable ! Je vous assure j’ai rattrapé mon retard ! Et donc ce nouvel opus ? Et bien il est bon ! Ce ne sera pas une surprise vu le casting, grossi par Monsieur Tony Visconti à la production, excusez du peu ! Que ce soit la magnifique Gun To The Head, reggae à tendance Beatles notamment grâce à la flute à bec très Fool on the Hill, Ou la très Specials (et pas spéciale) The Great Fire, la magnifique conclusion The Poison Tree et ses steel drums (géniale à pleurer), la sublime ballade Ribbons. Que ce soit les titres moins évidents, comme la bizarre Nineteen Seventeen ou la chanson titre. Dans tous les cas, le tout sent la Grande Bretagne à plein nez. En plus, même si ce n’est pas explicite, le thème principal reste le Brexit (de l’aveu des protagonistes). 



So British, so classy.


Angelo De Augustine – Tomb #angelodeaugustine



Un peu de délicatesse dans ce monde de brutes ! Pas un mot plus haut que l’autre, doux, intimiste, délicat. Angelo est tout ça. 
Il est repéré par Sufjan Stevens, qui lui propose des premières parties, des collaborations, un studio et un label. Bref de la lumière sur ce bijou de mélancolie. Un album de rupture bien sûr, mais apaisé. A fleur de peau certes mais réconfortant. On pense bien sûr à Sufjan Stevens, surtout sur Time ou on reconnait son touché de piano ou sur le choix de certains instruments (banjo) ou certaines sonorités : guitares, piano plus que léger qui joue une note sur 3 façon John Wayne Gacy Jr. On pense surtout à Elliott Smith, à ses ballades calmes et sa voix douce. Et ces mélodies ! Tomb est géniale (youhouhouhouhouhouuuuuuhou), All to the wind plus enjouée, Tide ou Bird Has Flown avec des instrumentations Sufjanesques, Time et sa basse Walk on the Wild Side. 

Alors bien évidemment il faut s’y intéresser un peu, ce n’est pas à proprement parler de la musique de fond. Tout est dans le murmure. Mais qu’est que c’est beau.

Bref un classique intemporel, un coup de cœur immédiat.

Baxter Dury, Etienne de Crecy, Delilah Holliday – B.E.D #baxterdury



Un an après le fabuleusement Gainsbourien Prince Of Tears, Baxter Dury revient. Car même s’il y a 3 noms, c’est Baxter Dury qui ressort. Les compositions ressemblent à ce qu’il fait habituellement, ponctuées par son phrasé et son chant bancal, son accent cockney, mais boosté à l’électro classieuse d’Etienne de Crecy et hanté par la voix de Delilah Holliday (que je ne connais pas mais qui d’habitude se la joue plus rock). C’est classe, entrainant, charmant, envoutant, bancal. Du pur Baxter, avec des chœurs féminins que ce soit pour des titres plus chantés (Walk Away) ou parlés (la géniale Tais-toi, Only My Honesty Matters) on trouve même un simili tube (White Coat et son piano très amicalement vôtre). 
En résumé une superbe collaboration ! 

Je laisse la parole à Baxter : 

Tais-toi she said. 
What does she say? Tais-toi 
Why? 
Fuck knows


The Last Detail – The Last Detail #thelastdetail


Décidément la pop Française commence à sérieusement se défendre, et dans d’autres styles que l’électro pop / rock tendance Phoenix. On peut maintenant compter sur une folk pop subtile et mélancolique de qualité, tournée vers les Etats Unis. Il y a eu Baden Baden (tiens, ils en sont où ?), il y a Cocoon et plus récemment Sage, O ou Julien Barbagallo. 

Derrière The Last Detail il y a Erin Moran (A Girl Called Eddy) et Mehdi Zannad (Fugu). Ils se sont entourés d’un backing band un peu all stars de la pop française : Xavier Boyer et Pedro Resende (Tahiti 80), Olivier Marguerit (alias O) et Julien Barbagallo (Tame Impala). Ça ne peut que bien rendre et c’est le cas. Ils n’ont pas peur de mixer les voix (féminines et masculines), les influences (américaines et anglaises), les époques. Le disque ressemble à un best of de la musique pop des 50 dernières années : de Neil Young aux Shins, des Beatles à Elton John, de Love à Coldplay début 2000, de Burt Bacharach à Sufjan Stevens, de David Bowie à Kings Of Convenience. 

Il est dur de sortir un titre de cet album qui est de qualité assez égale, en songwriting et en production. You’re Not Mine est génialement lazy et n’aurait pas dépareillé sur le dernier Cocoon, Take My Hand nous emmène dans le middle west avec de la country folk, Talk to Me nous emmène à Berlin avec David Bowie, Die Cast dans le Mexique de Love. 

Une superbe douceur, lumineuse et légèrement mélancolique, un disque indispensable à écouter bien au chaud en regardant les rayons de soleil cru de l’hiver.


Cullen Omori – The Diet #cullenomori



Voici le deuxième album d’un des 2 frères Omori ex-leaders des très sous-estimés Smith Westerns. Leur dernier album Soft Will reste d’ailleurs un chef d’œuvre. 

Mais revenons à Cullen, son premier album paru il y a 2 ans était bien, bien qu’inégal, mais cela faisait plaisir de retrouver cette voix et ce style pop parfait, du moins pour une poignée de titres (Two Kinds, Hey Girl superbes). 

On peut trouver Misery le précédent album un peu énervé et un peu brouillon, autant que celui-là est joyeux, lumineux et apaisé. 

Solaire, avec guitares cristallines en avant. Normal, il a quitté Chicago et habite maintenant Los Angeles. Je pense que Cullen a bien écouté All Things Must Pass ces derniers temps. L’inspiration Harrisson plane sur tout l’album, quand il ne convie pas le fantôme de John Lennon comme sur Master Eyes. Cela donne un style très pop 70’s, appuyé par la production du même acabit. Et c’est cette production plus digeste, moins saturée, plus aéré qui rend la chose plus facile, les mélodies et la super diction de Cullen si touchante. Que ce soit sur les ballades All By Yourself, Black Rainbow, Natural Woman, Queen, la plus saturée Master Eyes ou le classique immédiat Four Years. 

Pour conclure, voici (encore) un super album de pop qui fait du bien !