mercredi 31 décembre 2014

Late Light – Cut Yourself A Slice EP #latelight




Je le sais, je suis de mauvaise foi. Ce que je mets sur ce blog n’est pas objectif. D’ailleurs c’est le principe d’un blog, je mets mon avis et c’est donc forcément subjectif. Là, avec Late Light, je vais avoir encore plus de mal à être objectif, quand ça touche aux amis et à la famille c’est toujours difficile. Donc je ne donnerai pas d’avis, même si c’est très bien. Oups…

Donc l’EP des Late Light est composé de 3 titres : Shout And Shudder, un peu Kooks sur les bords, et un chant très casablanquesque, Vending Machine, plus alambiquée, on pense à du Radiohead pour la rythmique un peu compliquée, et enfin Slice termine l’EP dans un style Strokes à mort, bon aussi un peu Franz Ferdinand, bref plus rock.

Je vous recommande chaudement d’aller voir le Bandcamp, de vous procurer les titres, de mettre un peu de sous c’est encore mieux et de passer les voir en concert à Paris. Le 15 janvier à l’OPA !

Forever Pavot – Rhapsode #foreverpavot


On repart en 1967 ! Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un disque de psychédélisme en costume d’époque !

On renfile ses vestes à jabot, on ressort le clavecin, les flûtes à bec et les mellotrons. Car oui la mode n’est pas passée et donc on retrouve un nouveau disque très daté de pop psyché avec production « d’époque ». Evidemment on pense tout de suite à Pink Floyd et aux Zombies comme sur The Sound Of Chehery Bell (clavier très Atom Heart Mother) ou Electric Mami qui pourrait être sur Oddessey and Oracle. On y trouve aussi quelques rythmes orientalisants, des basses rondes très BO seventies. D’ailleurs c’est l’autre grosse influence notable. On pense bien sûr à Ennio Morricone mais surtout à Lalo Shifrin (la BO de Bullitt, Mission Impossible…). On croirait entendre le générique d’Amicalement Vôtre dans l’intro de Joe And Rose. Ces intros ou chansons instrumentales forment une ambiance assez flippante, mais surtout très cinématographique. Et donc au final, au psychédélisme de base, vient s’additionner quelques guitares un peu funky, une basse anachronique, des mellotrons perdus au far west, des percussions très clan des siciliens, voire requiem pour un con. Je ne dirais pas que tout est génial mais ça a le mérite d’être original pour le coup !

Miguel El Salam, Les Cigognes Nénuphars (chantée en français), The Sound Of Chehery Bell, Electric Mami sortent un peu du lot et peuvent atterrir sur votre playlist sans trop de soucis !


mardi 16 décembre 2014

Martin Carr – The Breaks #martincarr


Anciens leader des Boo Radleys, à 46 ans, Martin Carr se lance dans l’album solo. The Breaks est un disque très pop, oscillant entre des chansons power pop (style Brendan Benson par exemple) et des ballades folk et pop folk, très belles et bien produites. Toute la panoplie de la production pop est là : chœurs, cuivres, cordes, piano renforçant la guitare en picking.

L’album commence par The Santa Fe Skyway, une balade hyper produite, 70’s jusque dans les cuivres, les nappes de cordes synthétiques et les cocotes de guitare Nile Rodgeriennes de la fin, mais où est Isaac le barman ?

Il enchaine par du Power pop plus classique avec St Peter In Chains. On peut aussi noter 2 autres morceaux dans le même style : Senseless Apprentice et Mendy Get Your Mello On. Je ne suis pas particulièrement fan de ce type de chanson mais disons que ça passe.

Par contre on y trouve du très bon, lorsqu’on parle de ballades plus douces, plus pop : Mainstream est magnifique, délicate, très bien produite avec ses chœurs en écho du chant, ses cordes et ses cuivres légers à la manière de Herb Alpert et Burt Bacharach. Mountains, Sometimes It Poors et No Money In My Pocket sont aussi vraiment superbes. I Don’t Think I’ll Make It, est plus enjoué et également sympa, c’est doux et entrainant. On pense à Harry Nilsson, un peu à Dylan pour la voix de temps à temps, et pour du plus récent, à Avi Buffalo et Kevin Morby

Donc pour conclure, voici un très bon disque, plutôt délicat, bien produit et vraiment intéressant. Je suis moins fan des chansons plus power pop, mais pour ce qui est des ballades pop folk, ça rivalise avec Avi Buffalo, c’est dire !





TV On The Radio –Seeds #tvontheradio




Après avoir été les représentants de l’avant-garde hypster, Brooklyniens avant que Brooklyn soit hype, voici le retour de TV On The Radio. Ils ont bien failli ne pas revenir, suite à la mort du bassiste, mais les revoilà. Certains ne vont pas aimer le virage un peu plus pop, mainstream du groupe, moi je ne m’en plains pas ! Alors oui c’est plus accessible, on y trouve de très bons titres synth pop accrocheurs comme Happy Idiot (super single), Right Now (et son phrasé bien sympathique). Love Stained s’en sort bien, Test Pilot aussi dans un registre plus calme. Winter et Lazerray sont plus rock, avec un peu de fuzz dans la guitare, sympas mais moins marquantes. Je ne suis pas hyper fan de Careful You (pourtant single) et Could You, trop power pop pour moi, mais rien de rébarbatif !

Pour conclure, un disque plutôt sympathique, et j’aime vraiment bien Happy Idiot.



Ariel Pink – pom pom #arielpink



Autant prévenir tout de suite, cet album, c’est un peu du n’importe quoi ! Son créateur, Ariel Pink, a dû avoir quelques problèmes du genre les oreillons sur le tard. Bref il est un peu fou. L’album est kitch, démesuré, puéril, truffé de bizarreries qui pour moi rendent un peu difficile l’écoute. Mais il est aussi truffé de grands moments pop. La production est eighties dans les moindres détails (Black Ballerina est assez caractéristique du super son de l’époque, avec sa voix modifiée plus vue depuis 1989 !). Ce qui est marrant, c’est qu’on a en permanence l’impression d’entendre quelque chose de connu, ça fait un peu patchwork, mais cousu au gros fil avec transitions à l’emporte-pièce. On y trouve donc des titres très eighties avec des mélodies plutôt sympas : Four shadows, Lipstick, Not enough Violent (pas mal mais toujours foutraque au milieu avec l’intervention d’un coucou sur fond de batterie glam), Black Ballerina, ou le reggae de la deuxième partie de Dinosaur Carebears (parce que par contre le début oriental de la chanson et son passage toonesque avec musique enfantine et onomatopées, c’est plus dur…). J’aime un peu moins les essais punks Goth Bomb et Negative Ed. Il y a aussi quelques chansons plus classiques Picture Me Gone ou Exile On Frog Street (si on fait abstraction des bruits de grenouilles et de la montée instrumentale piqué à Day In The Life des Beatles). On a aussi de la surf music avec New Beach A Go-Go, une espèce de spot publicitaire avec Jell-O et du funk et du spoken word avec Sexual Athletics. Bref y’a de tout !

Donc comment conclure ? Disons que c’est plutôt indigeste même s’il y a de très belles choses là-dedans. A écouter de temps en temps sûrement, à aller voir en concert aussi, mais de là à se faire l’album à la suite, c’est dur, ou alors vraiment pas sobre…




jeudi 4 décembre 2014

Babe + Petit Fantôme + Frànçois and the Atlas Mountains live au Connexion, 26 novembre 2014 #babe #petitfantome #francoisandtheatlasmountains






Grosse affiche ce mercredi soir au connexion : Frànçois and the Atlas Mountains accompagné des différents side projects du groupe : Petit Fantôme par Peio, le basque guitariste de FATAM (c’est plus court comme ça), Babe par Gerard Black, l’écossais du groupe.

Ça commence plutôt tôt : 20h20, par un piano, posé à côté de la scène, avec un chevelu, qui n’est autre que le leader de Botibol, un autre groupe bordelais et qui joue avec Petit Fantôme. 


Et sans transition Babe est sur scène et commence son set. Plutôt sympa, Gerard Black a une voix vraiment géniale, c’est un peu électro (présence de boucle), ça groove à mort, notamment grâce à une basse géniale. A tiens c’est le bassiste de FATAM. La guitare sonne d’enfer et la batterie n’est pas en reste. Je suis bien content d’entendre enfin Babe, j’en avais entendu parler mais introuvable sur la toile ou autre. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est une bonne surprise !


Après 6-7 titres c’est la fin du set et c’est François de FATAM qui se colle au piano pour une version piano-voix de La Fille Aux Cheveux De Soie, vite rejoint par Gérard pour un piano à quatre mains.


Pendant ce temps sur la scène « principale » Petit Fantôme s’installe et enchaine donc dès la fin de l’interlude. François se dépêche d’ailleurs de rappliquer à la guitare. Cette fois le chanteur c’est Peio (ou Pierre Loustaunau), la voix est plus bidouillée, beaucoup d’échos, mais un rendu parfait. On se retrouve avec un style bien différent de Babe, moins anglais en fait ! Les chansons bruyantes et un peu shoegaze me plaisent un peu moins mais Peio, être honnête, ou L, plus délicates sont parfaites. En première partie de Metronomy, ça avait été un peu court, là c’est parfait. Pareil que Babe, 6 titres. Niveau interaction avec le public le basque est un peu moins jovial que l’écossais, bien qu’il arrive à placer, suite à un problème technique, « comme Guy Noves en a eu ». On sent qu’il est plus réservé, plus timide, impression confirmée quand on est allé faire signer le vinyle à la fin. Non après, il a fait son héros en faisant 2 chansons avec une corde en moins, « de toute façon je m’en sers pas de celle-là », c’est mieux que de bloquer le concert 5 minutes le temps de changer la corde.



Bien sûr nouvel interlude à la fin, avec d’abord Gerard au piano, puis le chanteur de Botibol pour une chanson à lui.

Frànçois And The Atlas Mountains enchainent directement, toujours sans la moindre interruption au niveau de la musique. Et c’est par Bois qui commence le show, avec François dansant comme un possédé. Plutôt en retrait avec Petit Fantôme, sûrement pour ne pas voler la vedette, là il est à fond ! Il danse très bizarrement, saute, passe du piano à la guitare au micro avec des gestes surprenants. En tout cas une bonne débauche d’énergie, plutôt communicative. Ça commence à bien bouger dans la salle. Tiens, d’ailleurs, devant nous il y a encore Kid Wise au premier rang et son chanteur à veste à fleur. François est vraiment à fond, complètement trempé dès la deuxième chanson, il met l’ambiance, communique bien avec le public. La Vérité sonne très bien en live, beaucoup moins agaçant qu’en album, les autres chansons ne sont pas en reste, mais c’est surtout The Way To The Forest qui sort du lot, boostée à mort, plus de 10 min de danse tribale, renforcée par la présence des percus en plus de la batterie (d’ailleurs c’est le même batteur qu’avant). L’ambiance est électrique, le groupe se donne à 100%, tous en sueur, les chansons s’enchainent, modifiées comme il faut, groovy, dynamique, déconcertantes avec les apports des percus, de cuivres, d’électro. Au grès des chansons, les places changent, les instrus aussi, tout le monde a l’air de savoir jouer de la trompette, du piano, de la guitare, de percussions chelous. Au font il n’y a que le batteur qui ne bouge pas. Enfin, de place, car il se démène en proposant des rythmiques vraiment sympas. 


D’ailleurs, entre tous les instruments et le fait que tout le monde joue dans tous les groupes, je vous ai fait un petit tableau récapitulatif avec un petit dessin de chaque membre pour s’y retrouver ! Bon je n’ai pas mis les noms car je n’ai pas tout retenu dans le remerciement des musiciens. (ceux dont je me rappelle, ça donne dans l’ordre : François, Gégé, Peio, Jean, Amaury, Vincent et les autres...).




Et d’ailleurs, le micmac d’instruments ne s’arrange pas avec le rappel, ou tout le monde monte sur scène, les 9 musiciens des 3 groupes. D’ailleurs le rappel n’est pas que FATAM qui envoie un Piscine qui finit bien électro : il y aussi un titre de Babe et un de Petit Fantôme. Vraiment sympa. Il y aura aussi un deuxième rappel, portant la durée du show à plus de 3h, et sans interruption ! Chapeau !



Non content d’avoir joués pendant 3h, on les retrouve au stand merchandising ou je me fais dédicacer le vinyle de Babe et celui de FATAM, mais pas le dernier, je l’ai déjà à la maison. Ils sont vraiment sympas ! Contents du concert qu’ils viennent de donner, ils peuvent. Bon d’accord Peio est un peu abattu, limite dans la lune quand il fait notre dédicace.

Pour conclure, ce fut un magnifique concert, une ambiance géniale, des artistes qui se donnent entièrement. Trop tard si vous habitez Paris, c’était la semaine dernière, mais pour les autres, allez-y s’ils passent chez vous.