Alors là c’est la grosse artillerie : du blues bien
crade et subversif comme on n’en sert plus depuis 1964 et la fin de la tournée
des Ballrooms britanniques par un petit groupe de jeunes vénéneux à qui on ne
laisseraient pas épouser sa fille. The Strypes sonne blues, mais à la façon Stones
des débuts, tout en énergie, saturation, larsen, solo de blues et sueur. Ça
s’excite sur l’harmonica, ça chante fort, ça cogne sans retenu sur les fûts, ça
sent les coups de pied dans l’ampli en fin de chanson, ça sent le whisky et
c’est plutôt sympa. Un peu Blues Brothers sous exta aussi, les chansons
s’enchainent sans temps mort, entre reprise de Bo Didley et compo maison. Un
petit bémol sur l’utilisation du fade out en fin de chanson : quand on
sonne comme ça on termine dans la fureur et le larsen ses chansons, pas par une
gentille diminution de volume. Tout cela sonne très Blues de Chicago, sauf
finalement le single What A Shame, beaucoup plus anglais tendance Kinks,
période interdiction de concerts aux US et baston entre les frères Davis. On
sent tout de suite que les Strypes sont avant tout un groupe de scène, à noter,
ces garnements font la première partie des Arctic Monkeys (par exemple à Paris
en novembre). Ce qui fait mal ? le plus vieux n’a pas la vingtaine…
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