samedi 11 janvier 2014

San Fermin – San Fermin


J’ai un peu de retard sur les écoutes, les fêtes obligent et du coup voici avec un peu de retard San Fermin. Je pense que si je l’avais écouté plus tôt, il aurait été très bien placé dans mon top 50 voir top 20 2013.
Avec un blaze pareil, c’est sûr, nous avons affaire à un groupe de ska ibérique ! San Fermin, la pochette avec un beau taureau, vive l’Espagne et les ferias de Pampelune ! Mais non, pas du tout. Pour le côté ibérique, on n’y trouve que quelques cuivres, lorgnant plus du côté de l’Angleterre et de ses cors que du côté des bandas et du Pata Negra…
San Fermin est un groupe de pop, folk pop, indie pop, pop symphonique, pop baroque, bref pop. Ils viennent de Brooklyn, comme The National, Dirty Projectors, Grizzly Bear ou Golden Suit dans un registre équivalent. On peut rajouter également Sufjan Stevens, Fleet Foxes et Local Native (plutôt Hummingbird) dans les inspirations plus ou moins avouées. En fait surtout Sufjan Steven, c’est lui la vrai inspiration de San Fermin.
La principale caractéristique de l’album est d’être très produit et très bien produit (beaucoup de cordes, chœurs et cuivres). On y trouve 7 pistes purement instrumentales (sur 17 titres ça passe tout juste !), symphoniques qui servent plus de lien entre les chansons et servent à créer une ambiance assez particulière. Ce n’est pas un truc qui me botte particulièrement, mais c’est bien fait.
L’album est composé d’alternance de moments de joie et de spleen, amplifié par l’utilisation des 2 voix : un chant féminin tout en douceur, chœurs vaporeux et une voix masculine plus grave, plus folk (sa voix me fait vraiment beaucoup penser à celle de Matt Berninger, le chanteur de The National).
Pour la joie : Cruel Kind, Sonsick (plus pop classique tubesque dirons-nous) ou Torero apportent ce qu’il faut avec des cuivres et des chœurs appuyés.
Pour le Spleen : on oscille entre lesdits arrangements symphoniques (Lament For V.G., At Sea, At Night True Love, In Waiting, True Love Asleep, Altogether Changed, In The Morning) et chansons folk dans un style proche de Grizzly Bear et Local Native, guitare sèche ou piano et production léchée (Casanova, Methuselah, Renaissance !), voir pop intimiste (Oh, Darling). Des fois, la même chanson s’occupe des 2 comme dans la bizarre The Count (les envolées de saxo) et la somptueuse Daedalus (What We Have) à la production plus que parfaite et sa montée en ampleur fantastique, passant d’une chanson intimiste piano voix en une avalanche de chœurs, cuivres, cordes, glockenspiel, percussions. Un vrai trésor.
Un album tout en yoyo, entre joie et mélancolie, ample et intime, à la production soignée, bref une bonne surprise.
Il est dur de sortir quelques titres de l’album mais vous pouvez quand même mettre Daedalus, Cruel Kind, Sonsick (le tube pop), Methuselah, Renaissance! Et Torero sur votre playlist du mois, pour une feria de salon !




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