lundi 26 mai 2014

Gruff Rhys – American Interior


J’avais adoré le dernier album de Gruff Rhys, j’avais adoré sa prestation loufoque à la dynamo à Toulouse. Seul sur scène à passer des vinyles de bruits d’oiseau puis enchainer avec quelques boucles de voix créées sur l’instant, pour finir par un patchwork assez cohérent que certains appellent une chanson. Bref un mec complètement barré, et touché par la grâce en ce qui concerne le songwritting.
Et Donc Gruff revient avec un nouvel album. Toujours aussi bordelique, patchwork kaléidoscopé de boucles, claviers, guitare. Mélange de folk, pop, country par moment, d’électro, le tout sur des mélodies souvant imparable. Comme toujours ya du très bon et du bon à jeter, il va trop loin parfois le Gruff.
American Interior est plutôt sympathique, classique mais efficace. 100 Unread Messages, très folk song, limite country est du même tonneau avec un rythme un peu plus enjoué. The Whether (Or Not) est gentillette, mais est un peu sans conséquence, pas trop marquante. On enchaine avec The Last Conquistador, une balade sur fond de boite à rythme minimaliste et de plaquage de synthé 80’s avec un refrain imbattable, adhésion immédiate à la désarmante mélodie. Le don de l’accroche. Lost Tribes est dans la même veine, évidente, irrésistible, pop, légère, pour moi la meilleure chanson de l’album, on en redemande ! Liberty (Is Where We’ll Be) est aussi une bonne chanson, peut être en dessous des autres mais bien écoutable. On enchaine avec Allweddellau Allweddol est chelou comme son nom peut le laisser entendre, sample de voix d’enfants bizarre, langue incompréhensible, mais mélodique quand même. Par contre avec The Swamp, ça ne passe pas : elle est littéralement pourrie par sa boite à rythme trop low fi qui vient gâcher la chanson en dégoulinant son beat gras, dommage, mais ce n’était pas la plus mélodique non plus. Lolo renoue avec le bon gout et nous invite dans les grands espaces, au galop, en compagnie d’indiens (d’Amériques). Entrainante, accrocheuse, malgré l’incompréhension liée aux paroles (franchement c’est quoi cette langue ? Du Gaélique ? Faut que je me renseigne).
La fin de l’album est un peu moins bonne, rien de bien grave (il reste des onnes chose comme le refrain de Walk Into The Wilderness), mais moins intéressante que la première partie. Je ne rentrerais pas trop dans le détail.

Au final on a un album pas facile à première écoute, très riche, des fois trop, mais franchement à décortiquer pour les amoureux de la pop délicate. Il demande plusieurs écoutes, avec attention, au casque ou devant une bonne sono car il supporte mal les voyages en voiture, le son n’est pas compact mais plutôt luxuriant, épais.
Moi personnellement j’adhère à mort, j’aime beaucoup cette album que vous n’entendrez surement pas à la radio, il mérite qu’on s’y attarde, qu’on décortique un peu les différentes couches de sophistications. A vous de jouer ! Et si jamais Gruff passe par chez vous, allez le voir, ce sera forcément dans une petite salle et ce sera forcément une expérience !









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