samedi 3 juin 2017

Concert Peter Von Poehl et Michelle Blade au Connexion, Toulouse 16 mai 2017 #petervonpoehl


Put…. ça fait combien de temps qu’on n’avait pas passé un aussi bon moment à un concert ? La dernière fois, je pense c’était au même endroit, et ça remonte à un live dantesque de François and the Atlas Mountain. Car oui il n’y a presque plus de concerts de pop intéressants en centre de Toulouse. C’est un drame … Où sont passés les Kevin Morby, Vandaveer, Isaac Delusion, ALB, Talisco, Griefjoy, Motorama, Jil is Lucky, Gruff Rhys, Jacco Gardner, Wave Pictures et leurs remplaçants qui venaient dans les petites salles de la ville rose ? La faute aux attentats ? Possible. La faute aux riverains du Connexion ? Ça ne doit pas arranger. Mais je pense surtout qu’il faut trouver des associations pour organiser ces évènements et relancer la machine (friends of P est mort de sa belle mort).Cette fois-ci c’est grâce à Topophone qu’on a pu voir ce magnifique concert de Peter Von Poehl et Michelle Blade. Comme au bon vieux temps donc. Une salle qui offre une proximité géniale (on ne pouvait pas être plus près) un son plutôt bon, et une bonne ambiance. Avec une bière un peu moins chère ce serait le nirvana !


Mais revenons sur la prestation scénique. Tout d’abord la première partie : Michelle Blade. Je ne connaissais pas du tout et j’ai été séduit, par sa musique mais aussi par sa loufoquerie. Elle est toute seule sur scène, armée seulement de sa guitare électrique et de son accent mexicain tout mignon. Chaque nouvelle chanson est prétexte à une introduction sur ce qui l’a motivée pour faire cette chanson, c’est souvent très barré ! Mais c’est charmant, les compositions sont un peu déjantées, en anglais, parfois en espagnol et c’est très plaisant. Sur la fin de sa prestation elle a fait appel à un guitariste local, ils n’ont répété que pendant la balance. « mais c’est pas pour m’excuser, mais au contraire parce que je trouve ça cool, en plus je vais pouvoir faire des solo ! »


Après un très court entracte arrive Peter Von Poehl et son groupe : un batteur vraiment excellent, un bassiste aussi très bon, un guitariste bon aussi et Peter (très bon aussi) qui alterne guitare électro acoustique classique et guitare ténor (4 cordes) avec un peu d’harmonica par moment. Il n’y a pas de chœurs c’est le seul truc un peu dommage. En tout cas le son est génial, le tout est très homogène, proche des albums mais avec un peu plus d’âme et moins de production bien sûr. Les arrangements de cordes, cuivres, orgues ont disparu et laissent la place à une prestation plus énergique où la guitare a plus la place de respirer, le tout tenu par une section rythmique exceptionnelle. Son phrasé si particulier parait un peu plus mis en avant. La setlist fait bien sûr la part belle au dernier album avec quelques ajouts « électro » grâce au pad du batteur. Elle est vraiment sans faute et très équilibrée. Pas d’effet d’attente pour son tube The Story of the Impossible, qui n’est pas en rappel mais tombe au bon endroit au bon moment. Peter fait bien participer le public sur les chansons permettant des youhou, raconte des histoires et des blagues à la con (en français) entre les titres, principalement pour avoir le temps de réaccorder sa guitare, la salle étant petite, il se permet même de descendre dans la fosse. Le tout avec une certaine timidité très nordique et un sourire communicatif.


Bref un super set et un super moment.
Après le concert nous sommes passés voir les artistes pour acheter des vinyles et parler un peu. L’impression est confirmée, Peter Von Poehl est très sympa, il était visiblement content de son concert. Il nous a expliqué qu’il a récupéré les droits sur ses anciens albums, il fait maintenant presser lui-même ses vinyles d’où des prix plus qu’attractif. Du coup on en a pris plusieurs !


L’impression est confirmée également pour Michelle Blade, un peu fofolle mais super sympa. On a parlé très longtemps (elle n’avait pas de stylo pour dédicacer et n’osait pas déranger Peter Von Poehl, « il est tellement gentil qu’on n’a pas envie de l’interrompre !), de son album, d’une anecdote toulousaine enfumée concernant une chanson, d’un ami d’ami commun, du fait qu’elle a moins le temps de se concentrer sur son album vu qu’elle est aussi la bassiste de Fishbach. Bref un bon moment avant et après le concert. C’est quand le prochain concert de cette qualité à Toulouse ? On espère bientôt et bravo à Topophone pour l’organisation (peut-être un peu plus de com à l’avenir ?


les photos sont de Claire Hugonnet, récupérées sur le Facebook de Topophone.

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