vendredi 13 avril 2018

O – Un Torrent La Boue #O


Voilà un bel oubli. Un album sorti début 2016, donc il y a plus de 2 ans, et que j’ai découvert cet automne grâce à un article de Magic, et qui tourne beaucoup depuis.  Par Magic, mais aussi grâce à Bon Iver et ses copains de The National qui l’avaient invité sur un festival ultraconfidentiel à Berlin. Quand on a ce genre de connaissances, c’est qu’on fait quelque chose de plutôt bien !

Oliver Marguerit, alias O, est français, il chante en français et en anglais suivant ce qui lui vient et le niveau d’intimité avec le texte (c‘est lui qui le dit) et il pratique la pop. Une pop sophistiquée, harmonique, très produite, avec ce qu’il faut de cordes, d’harmonies et de nappes électroniques.
On parle beaucoup de nature, on file la métaphore picaresque, comme dans « le tube » La Rivière et sa très belle mélodie. On parle d’amour, murmuré tout en douceur comme dans Bebi qui se termine en virée électro. On retrouve des textes en français à l’incompréhension poétique proche des Innocents, et des textes plus classique en Anglais. On parle aussi crument de sexe (et on finit en orgasme) sur A Kiss (OK au final assez classique comme thème). Mais surtout il n’hésite pas à aborder un thème très peu présent dans la pop : la guerre sur le champ de bataille avec Un Torrent, La Boue, une première en français mais qui peut faire écho à Butcher’s Tale des Zombies. Cette chanson vaut à elle seule l’album, avec sa mélodie douce sa montée en puissance, sirènes de Stuka et son explosion finale avec effet de blast et d’assourdissement en prime. Une belle plongée sensorielle. 

Ce qui impressionne dans cet album c’est la facilité des mélodies pop associée à l’exigence des arrangements. Ça a l’air ultra simple, limpide comme l’eau mais c’est ultra complexe, assez fascinant en somme.
Un magnifique album à découvrir absolument (même avec 2 ans de retard !)
 
 
 

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