dimanche 1 mai 2016

Woods – City Sun Eater In The River Of Light #woods


Cela fait longtemps que les newyorkais de Woods roulent leur bosse dans l’indépendance. Tout d’abord autoproduits avec les limites que cela comporte, mais la liberté que cela apporte, cela fait 2 albums que Woods a décidé de sortir du bois et de se laisser apprivoiser par un producteur. Et grand bien leur en a pris car ils n’ont pas perdu leur âme au passage. L’ours est juste un peu mieux léché.
With Light And With Love, sorti il y a deux ans était déjà bien, celui-ci est encore meilleur.
De nouvelles influences viennent s’ajouter comme des touches de reggae, des percussions, du desert rock trainant. La production s’étoffe par des cuivres, le son est plutôt clair, la basse bien rendue. La voix en falsetto de Jeremy Earl fait des merveilles et colle parfaitement avec la nonchalance reggae ou tout simplement laid-back et donne au tout un grain 80’s. Car oui c’est nonchalant, décontracté du gland, léger. Leger dans l’intention globale, mais dense dans la construction, complexe et fournie.

Tout commence avec la surprenante ouverture de Sun City Creeps, génialement reggae, mais pas que, rock et afro jazz viennent s’ajouter pour finir en un jam excitant et malgré tout concis. On enchaine avec la magnifique Creature Confort, gentiment laid back, douce et agréable, du haut niveau. On trouve aussi un desert rock un peu laid back avec Hang It On Your Wall très bien, de la pop classique un peu datée avec une mélodie imparable sur The Other Side ou Hollow Home dans un style avoisinant avec une guitare wha wha qui n’aurait pas dépareillé sur Catch A Fire de Bob Marley. Il y a aussi The Take avec ses percus, ses échos sur la guitare, une bonne poussée psychédélique mais très contrôlée, pas de dérapage, les cuivres reprennent vite le dessus pour retourner sur terre, grandiose. Pas comme I See In The Dark qui s’égare plus dans le psychédélisme, un peu chiant dirons-nous. On notera aussi Politics Of Free, faite comme un single, mais qui peine à convaincre tant elle semble formatée pour le marché américain.
Le reste convainc un peu moins facilement, comme Morning Light plus Americana, avec pedal steal de série ou Can’t See At All à la limite du ska.

Bref, malgré quelques baisses de régime qui gênent peu, voici un excellent album de Woods, surement le meilleur même. La bande a décidé d’élargir le spectre en lorgnant vers les Antilles et de maitriser sa fougue par une production plus carrée. Le résultat est plus que probant et certains titres de cet album resteront longtemps pour moi.

Je vous conseille sans plus attendre de découvrir cet album de ce groupe malheureusement peu connu du grand public. En espérant que ça change !



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