mardi 14 février 2017

Talisco – Capitol Vision critique d’album et concert #talisco


3 ans après Run, Jerôme le Bordelais est encore plus à l’Ouest, il a traversé l’Atlantique, arpenté les étendues américaines avant de se fixer vers L.A., du moins pour l’enregistrement de son 2ème album, composé sur la route.
Et ça se sent. Plus rock, Capitol Vision sent l’asphalte et la poussière du désert. Rassurez-vous, on y trouve aussi les petites perles électro pop ultra accrocheuses dont il a le secret et qui feront la joie des publicitaires hexagonaux. 
Synthé, faux cuivres, rythmique percussive, Thousand Suns commence fort, et continue dans de l’ultra pop, tout comme le single Stay (Before The Picture Fades) qui nous refait le coup de Your Wish avec le titre qui ne sort pas de la tête, entrainant en plus avec sa rythmique un peu tribale enjouée. The Martian Man creuse le sillon de la pop nordique tendance Of Monster and Men. Le pont et le mantra “I see the dust falling and shining on my face” est particulièrement accrocheur.
Pour le coté rock, on s’aventure jusqu’en terre punk avec le très MC5 Loose ou le très année 2000 The Race qui navigue entre le Cassius de Toop Toop, Block Party et un vieux REM, le tout arrangé avec un orgue d’église piqué à Justice.
Pour le reste de l’album, on retrouve le désert rock avec distorsion déjà présent dans son précédent album, chants et vocalises, rupture de rythme emphatique et percussions assez lourdes avec tambour comme sur A Kiss from LA ou Monsters and Black Stones.
Pour conclure, Talisco garde sa patte, son phrasé, son immédiateté et le son très américain qui le qualifiait déjà, mais muscle son jeu. Plus fort, plus urgent, plus rock, plus dansant. Surement, pour se préparer au passage au live sur des scènes plus importantes.



C’est d’ailleurs ce qu’on a pu constater ce 8 février au Connexion pour le premier concert de la tournée dans une salle assez conséquente, devant près de 2000 personnes venus pour la soirée « Curiosités du bikini » à prix attractif.
Je ferai un article spécifique sur Her, autre groupe vu avant Talisco, qui m’a particulièrement impressionné.
A première vue rien n’a changé, ils sont toujours 3, la disposition est la même : batterie à gauche, « Jérôme Talisco » au milieu et le bassiste/guitariste/percu/clavier à droite. Mais ce n’est qu’à première vue. Même si on avait déjà senti dans la petite salle du Connexion la potentielle puissance du groupe, on a ici la démonstration. 
Ça envoie. 
Quitte à laisser en route une partie de la finesse esquissée sur le disque. Ça passe en force et ça joue à fond la carte de l’énergie. Et pour envoyer à seulement 3, il faut s’y atteler, et on ne peut pas dire qu’ils y aillent à moitié : ils se déchainent grave.
En plus, les derniers titres sont déjà modifiés et augmentés comme le single Stay qui est augmenté d’une partie électro plutôt entrainante et impressionnante. 
Le manque de finesse m’a quand même gêné. Plus que la fois ou je les avais vus dans une petite salle, peut être que le volume plus fort y est pour quelque chose. Le son est ample et un peu baveux, la distorsion de la guitare et les beats un peu flous viennent par moment noyer le tout dans une bouillie ou les instruments et la voix ont du mal à se distinguer. Tout le monde ne trouve pas sa place. C’était flagrant sur Thousand Suns trop approximatif.



J’espère que ce ne sont que des réglages imputables à la première date et à la découverte de plus grandes salles. 
En tout cas, l’intention est là et elle est communicative, la salle a bien suivi, ça bougeait, ça reprenait les classiques du premier album et même les chansons les plus universelles du nouvel album. Après tout, la finesse c’est pour les studios pas pour le live.





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