lundi 29 septembre 2014

Julian Casablancas+The Voidz - Tyranny - #juliancasablancas



Je ne vais pas présenter Julian Casablancas, le branleur le plus connu de la planète rock. Depuis son précédent opus solo, assez bizarrement synthétique, de l’eau a coulé sous les ponts : une réconciliation et 2 albums des Strokes (pas mal du tout par moments), une participation plus que remarquée sur le dernier succès planétaire des Daft Punk. Alors le revoilà avec un album solo, enfin pas tout à fait, disons avec un autre groupe The Voidz. Et de son aveu il a casé ce qu’il n’aurait pas pu caser avec les Strokes. Le résultat est pour le moins… dérangeant… C’est un peu (beaucoup) bordelique, atonique, des choses plutôt pas mal sont collés à des trucs (j’ai pas d’autres noms) beaucoup plus hardcore : distorsion, hard rock gras avec moustache et cuir, guitare héro 10000 notes à la seconde, égorgement de chanteur, batterie mitraillette, expérimentations complètement inaudibles, des reprises strokesiennes du précédent opus (mouais l’autopompe bof) mais aussi sonorité world (afro-caribéenne, magrébine), beat hip hop, mélodies légères et subtiles. Bref un gros bordel, produit avec un son volontairement crade et saturé. C’est courageux, osé ou plus simplement complétement égoïste. Le vrai problème c’est que tout est collé ensemble dans la même chanson, on ne peut rien sortir de complétement mélodieux, c’est concept, ça m’énerve.
Alors qu’en déduire : Julian sait composer, ça on le sait. Mais il sait aussi tout gâcher quand il fait mumuse. Au nom d’un certain art (le visuel des clips est de la même veine), voir juste pour le geste, certains vont aimer, moi perso, ça me débecte ce gâchis. J’ai vraiment pas le courage de me faire une compile de tout ce qui est bien dans cet album, ou de supporter la merde qu’il y a autour. Parce qu’il y a plein de moment ou pendant 20-30s on se dit que c’est énorme (le Theme d’Human Sadness, la rythmique de Father Electricity, Nintendo Blood, Crunch Punch), et paf une autre grosse couche de merde par-dessus. Quand ce n’est pas la chanson entière qui croule sous la disto dégueulasse tandance heavy métal un peu plus lourd. Je signe pour une version unplugged, mais là non. Pas en l’état.
En fait on a l’impression que Julian, le branleur fini, a trop travaillé sur cet album, mettant couche par-dessus couche sur ses chansons. Mais c’est comme en peinture, à force de mélanger toute les couleurs, on finit par avoir du marron…
Prions que les autres Strokes sauront le canaliser pour le prochain album, il annonce volontiers un retour en studio prochain avec les Strokes.


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