mercredi 1 juillet 2015

Alabama Shakes – Sound And Colours #alabamashakes


J’ai mis un peu de temps à écrire cette chronique car je suis resté longtemps un peu mitigé concernant cet album. Déjà je n’étais pas un grand fan du premier album, ça n’aide pas. Ensuite, cet album souffle un peu le chaud et le froid pour moi : on y trouve des chansons assez délicates, plutôt bien faites, mais aussi une sorte de heavy-soul, plus couillu. Comme du heavy blues ou du heavy rock, mais à la sauce soul. Et j’ai eu un peu plus de mal.

Bref j’ai tout de suite accroché à la délicatesse de l’intro de Sound & Color, à son vibraphone, cette voix soul et sa rythmique particulière. Don’t Wanna Fight, qui poursuit l’album annonce un peu plus la couleur avec un son plus lourdingue, on pense un peu aux Black Keys, ça passe encore. Par contre dès Dunes ça ne passait plus pour moi, le mélange ne m’attirait plus trop, un peu trop heavy. Même si le résultat est plutôt bien fait, original comme tout, je bloquais un peu. Il a fallu que j’écoute un peu plus pour finalement apprécier Alabama Shakes à sa juste valeur.

Car oui, l’album est bon, même dans ses excès de « lourdeurs » comme sur le criard Gimme All Your Love. Qu’est ce qui le sauve? Et bien justement sa finesse et sa justesse. Ce n’est jamais brailler pour brailler, dans le même titre on trouve aussi de la délicatesse, du swing, de la finesse. C’est de l’émotion brute qui explose, rien de forcé, rarement bien retranscrit en album il est vrai, toujours cantonné au live. Le tout est bien sûr accompagné d’une grande maitrise technique, au niveau du chant, mais aussi au niveau des arrangements. La production est assez ample, faisant la part belle au chant, mais aussi aux instruments plus classiques (les percu et les cordes de la douce This Feeling) et bien sûr à la percussion de l’électricité quand elle est appelée en renfort pour dynamiser (dynamiter ?) le morceau.

Donc au final, après un premier a priori négatif, j’aime vraiment bien cet album, que ce soit dans les envolées punk rock type The Greatest, dans les balades calmes comme Sound & Colour, dans Guess Who qui sonne très early reggae, tout en finesse, dans le heavy soul mentionné plus haut comme Miss You, Gimme All Your Love ou Dunes, le funk influence Prince de Don’t Wanna Fight, le heavy blues de Future People

Résolument vintage, mais avec un traitement résolument moderne, Alabama Shakes ne se refuse rien, quitte à faire exploser certaines chansons sous le poids de l’excitation comme Miss You par exemple. Ça m’a bousculé comme ça va en bousculer plus d’un.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire