mercredi 6 juillet 2016

Parquet courts – Human Performance #parquetcourts



J’étais peut-être un peu trop « pop » pour apprécier l’immédiateté de Parquet Courts. Disons que ça c’était avant ce cinquième album (en 5 ans).
Pourquoi ? Tout simplement parce que ce Human Performance est un peu plus pop, plus léché, moins brutal, plus abordable donc. Il reste toujours des envolées dignes des Ramones, je vous rassure, mais pas que.
On ne va pas non plus dire que c’est un album minutieusement peaufiné, ça sent toujours le live, la sueur, la bière renversée, la pisse et le salpêtre. Un bar pourrave, oui, mais un bar New Yorkais, le CBGB quoi. Car les influences sont évidemment new yorkaises (comme la terre d’adoption du groupe) : Television, Ramones, Velvet, Feelies, Jonathan Richman and the Modern Lovers. Et je ne parle volontairement pas des Strokes, trop commerciaux pour ces punks qui n’ont pas que le parquet court.
C’est donc plutôt rock, punk sur les bords comme sur Two Dead Cops, psychédélique, expérimental et venimeux dans ses envolées très Velvetienne comme sur Dust et surtout sur One Man One City qui se permet des guitares velvetiennes sur un air de bango. C’est Surf rock et plutôt sixties sur Berlin Got Blur, ou sur Pathos Prairie dans un style Modern Lovers. C’est plutôt pop aussi, comme sur Outside, très Feelies, sur Human Performance, sur la traînante Captive Of The Sun, sur Keep It Even, du Television à la guitare classique. Cet album aurait pu sortir en 78 si on retire quelques boites à rythme dispensables.
Vous me direz, houlala c’est très référencé tout ça ! Ils ne font que copier.
Certes. Niveau style ça n’invente rien. Mais c’est très bien écrit, avec ce qu’il faut de mélodie, production (un peu mais pas trop), mais surtout de spontanéité, de désinvolture et de fraîcheur pour que ça paraisse nouveau.

Tout est dans le dosage, ici le résultat est juste, et c’est une très bonne surprise.

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