mardi 1 septembre 2015

Mac DeMarco – Another One #macdemarco



Ce gars est vraiment un vorace de musique, tout juste un an après son album Salad Days, Mac nous sort un mini album 8 titres : il ne veut pas attendre plus pour sortir un album complet.

Parfait pour l’été, voici le disque qui va tourner en boucle ces mois-ci.

Dès les premiers instants on reconnait le style Mac DeMarco, sa signature musicale comme on dit : la guitare un peu déglinguée, un peu hawaïenne, le style cool, débraillé et chaloupé, une basse un peu funky, des synthés un peu cheap et ce songwriting si particulier. Mais le niveau est encore supérieur à Salad Days (bien supérieur).

Outre les chansons solaires, légère plutôt classique pour Mac comme The Way you’d Love Her (solo de guitare génial), Just To Put Me Down ou Without Me (et son clavier vintage), on trouve 3 pépites de mélancolie, ornées des plus beaux arrangements (proche de Chamber Of Reflection du précédent album) : No Other Heart, Another One et A Heart Like Hers. Magnifique.

En tout cas, le moins qu’on puisse dire c’est que Mac fait ici preuve d’une aisance et d’une décontraction impressionnante. Tout semble évident, facile, gracieux, sincère, spontané et plus essentiel que le précédent (la concision surement). On a l’impression d’avoir affaire à un John Lennon ou un Paul MacCartney. Rien à jeter, un disque parfait pour moi.

En fait il existe 2 Mac DeMarco, le songwritter sensible et fragile, plutôt exigent en matière de musique, qui commence à atteindre la maturité sonique et le personnage de scène, immature au possible, clownesque, qui fait le pitre, qui donne son adresse en fin d’album pour venir boire un verre, qui grimpe en haut des structures métaliques pendant les concerts, qui slame à tout va, qui invite ses fans à un barbecue pour la sortie de son album.
Autant le deuxième ne me touche pas trop, autant le premier m’impressionne. Et son mini album rempli de sincérité, de spleen et de soleil restera longtemps à mes cotés.

Pour finir, j’ai lu dans Pitchfork un truc qui résume bien l’album :
Music made for the end of a rooftop barbecue, when the sun dips, the beer is nearly gone, and everyone who doesn't want to be there has already gone. Here, you can be honest, goofy, even silent; all of it is accepted without a dissenting word. This type of sincerity without precocity is rare in art, and the contrast between the content of DeMarco's music and the content of his character only highlights his singularity as someone whose contradictions build toward a vibrant self, rather than collapsing in disarray.


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