jeudi 3 décembre 2015

Deerhunter – Fading Frontier #deerhunter



Autant commencer par là, les précédents albums de Deerhunter ne m’avaient pas convaincu, mais je n’avais peut-être pas fait l’effort de rentrer dedans. Ça me fait un peu penser à Dirty Projector, tout le monde me dit que c’est génial que c’est le renouveau de l’indie pop US, mais je n’y arrive pas… Donc la sortie de ce nouvel album, même encensé par la critique ne m’avait pas particulièrement attiré. Mais quand les avis proviennent d’amis aux goûts sûrs, c’est autre chose. Et ils ont raison les bougres.

Bien plus accessible et pop, plus joyeux et solaire, ce petit rayon de soleil en ces temps sombres fait du bien. Un comble pour un album d’un mec atteint d’une maladie quasiment incurable et qui vient d’avoir un accident de voiture ! Parfaitement et minutieusement produit, il a tout d’un grand disque. Le chant pourrait paraitre un peu problématique par ce manque de mélodie par moment, mais la nonchalance et la diction très casablanquesque font figure de geste artistique. Et puis depuis quand un chanteur doit bien chanter ? On n’est pas à The Voice !

Bref un bon album, avec plein de titres géniaux, qui demande peut être un peu d’écoutes pour rentrer dedans. Les plus accessibles Breaker et Living My Life, sont de bonnes portes d’entrée avec ce côté lumineux et mélodique, Duplex Planet explore un coté plus stroksien dans le chant, Take Care plus calme est belle comme tout avec sa fin un peu prog. Snakeskin bouge beaucoup plus, funcky et rythmée, accompagnée d’une voix trafiquée comme à la grande époque du glam. Ad Astra est bien plus planante, psychédélique, à grand renfort de synthé eighties et de voix vaporeuse façon Tame Impala. Et enfin Carrion et l’ouverture As The Same sont très inspirées par Bob Dylan, j’aime un peu moins mais ça passe. Bref il ne reste que Leather And Wood qui est plus limite avec ses bidouillages. Mais rien d’horrible non plus.

Cette fois je suis d’accord avec la critique concernant ces Chasseurs de Cerfs et son leader acariâtre, dépressif et agressif : Fading Frontier est un très bon album, et certains de ses titres, avec en tête Living My Life, vont pas mal tourner.



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