jeudi 1 octobre 2015

Kurt Vile – B’lieve I’m Going Down #kurtvile



Les envies ça ne se commande pas, par exemple en ce moment je suis beaucoup plus réceptif au folk que par le passé. C’est surement dû à l’écoute un peu trop intensive de Sufjan Stevens puis de Villagers. Tout ça pour dire qu’il y a quelques années, un album comme celui de Kurt Vile serait passé à la trappe, comme son dernier d’ailleurs, j’étais plus dans une ambiance électro pop post phoenixienne.
Bref cette année je suis plus sensible au folk et ça tombe bien il y en a pas mal en moins d’un an : Outre Villagers et Sufjan, il y a Destroyer, Father John Misty, Christopher Owens, Kevin Morby, José Gonzalez, Avi Bufalo, Damien Rice, Martin Carr mais aussi dans une certaine mesure Tobias Jesso Jr et Mac deMarco. Bref ça se bouscule.
Kurt Vile s’écarte un peu du folk classique pour l’électriser et lui donner un coté plus bluesy, un peu laid back ou même desert rock, l’americana comme on dit. Ça sent les US, la Route et le sud comme sur A Outlaw ou Dust Bunnies, ou Wheelhouse (qui sonne d’ailleurs comme le Harlem River de Kevin Morby). Il y incorpore aussi quelques phrasés plutôt modernes, à la limite du spoken word, façon Only Real sur ce qui pourrait s’apparenter à une boucle (comprendre une séquence musicale plutôt répétitive) comme sur Life Like This ou sur la géniale Pretty Pimpin (génial de commencer un album sur ces vers : I woke up this morning, didn’t recognize the man in the mirror, then I left and I said « oh silly me, that’s just me »), vraiment un résultat au top pour ces 2 titres.
Il y a bien sûr du folk plus classique, comme Stand Inside ou All In a Daze Work, avec quelques ajouts électro comme Kidding Around, une boite à rythme légère sur Wild Imagination ou façon Leonard Cohen sur la ballade un peu crépusculaire That’s Life Tho. On y trouve aussi 2 instrumentales plus anecdotiques mais qui font la liaison.
Niveau production ça sonne d’enfer, surtout les guitares, le chant particulier a ce qu’il faut de reverb ou de doublage pour apporter un surplus de profondeur.
Si j’avais à faire une petite sélection, je prendrais les chansons plus originales par le phrasé ou la production : Pretty Pimpin bien sûr, mais aussi Life Like This, Kidding Around, Wheelhouse et peut être Lost My Head There mais pas sûr !
Donc voici un très bon album que je recommande chaudement, même pour ceux qui ne sont pas des fans inconditionnels de la folk et de Neil Young, Leonard Cohen ou de Nick Drake.

Je n’arrive pas à me defaire de Pretty Pimpin et c’est tant mieux !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire