jeudi 12 février 2015

The Orwells – Disgraceland #theorwells



La vie est un éternel recommencement, surtout en ce qui concerne la musique. Donc voici The Orwells, qui veulent sortir l’album suivant de Room On Fire des Strokes, qui eux même voulaient sortir l’album suivant de Television ou de New York Dolls, et ainsi de suite. Je pense qu’on peut remonter facilement à Elvis, avant ça devient compliqué. D’ailleurs Elvis, les jeunots ont l’air de le connaitre, vu le nom de l’album !
Alors donc voici une nouvelle bande de jeunes, glandeurs, nonchalants, chevelus, irrévérents (ils ont osé critiquer Arctic Monkeys, les salauds), bilingues en rock garage. Un groupe de plus à mettre au côté des Palma Violet et autres prétendus sauveurs du rock ou de rien du tout. Sûrement, mais pas que.
Mais qu’ont-ils de plus ?
Le Look peut être ? Perdu, contrairement à la génération précédente, qui à elle seule a permis la montée en bourse de Converse et des fabricants de perfecto, les Orwells ne peuvent pas tout miser sur leur physique (surtout Jean-Claude) .
La scène alors ? Sûrement un peu. Je ne les ai pas vus mais il parait que ça envoie sévère, et ça ne m’étonne pas ! 
Alors quoi ? Juste la musique ? Pourquoi pas. C’est plutôt bien écrit, jouissif et foutraque comme il faut. Un bonne dose de garage, un peu de grunge et de saturation Nirvanesque, une écriture somme toute assez pop sous la couche, des riffs qui font mouche et surtout ça envoie grave et ça a l’air facile, ça plait toujours.
Rajoutons par-dessus une grosse dose de promotion. Et oui, depuis la campagne « Would you let your daugther marry a Rolling Stones », rien de mieux que le coté mauvais garçon et le je-m’en-foutisme pour lancer un groupe de rock. Entre les déclarations comparant Arctic Monkeys aux Backstreet Boys et les sabordages en règle de show télé, les Orwells suivent à la lettre le manuel du parfait petit bad boy, il manque peut-être une arrestation pour trafic de drogue dans une chambre d’hôtel saccagée où gisent entre des saladiers de coke les corps imbibés et dénudés d’une dizaine de groupies, pour parfaire le décor. D’ailleurs en parlant de pub, ils viennent d’être choisis par la marque à la pomme pour le dernier spot de leur iPod Air. Pas hyper rebelle mais exposition planétaire, l’intégrité c’est pour les baltringues !
Reste de bons titres : Always N Forever gentillet et chaloupé, The Righteous One, Dirty Sheets, Gotta Get Down (gentiment Pixies) et bien sur Who Needs You, la fameuse pub.
The Orwells ne révolutionne rien, du rock punkisant classique, rien de neuf à l’ouest donc, mais une partition bien faite. à voir avec le temps quand même.




et en cadeau une prestation télévisuelle un peu particulière :


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