mardi 2 juin 2015

Jacco Gardner –Hypnophobia #jaccogardner



Je garde un souvenir ému de la première fois que j’ai vu Jacco Gardner en concert, au Saint Des Seins, un petit bar toulousain, en configuration moins de 100 personnes et vraiment au premier rang. Le son était limpide, le garçon plutôt sympa et abordable. Je dis le garçon car contrairement à sa musique, Jacco est plutôt un jeunot, enfin pas tant que ça, mais il a une tête de jeunot. Alors voici l’heure du deuxième album, écrit en 1 an quand il avait mis 8 ans pour faire le précédent… 

La première chose remarquable, c’est qu’il semble que Jacco a assimilé un peu plus ses références, les influences sont plus imbriquées : on ne peut plus dire celle-là c’est les Zombies, celle-là c’est du Syd Barrett. En plus de tout le psychédélisme 60’s et début 70’s, Jacco est aussi allé chercher du côté des musiques de films 70’s, Ennio Morricone bien sûr mais aussi Lolo Shiffrin (la BO de Bullitt). La basse sonne comme à l’époque, on y trouve quelques instrumentaux et la tonalité globale du disque, comme la pochette est très cinématographique (on a même l’impression qu’un thème se détache, même si c’est plus une impression qu’une vérité…). Une BO d’un film jamais sorti en somme. D’ailleurs je me suis pris à penser à la BO de More des Pink Floyd en écoutant, mais alors en beaucoup plus accessible ! Ce sentiment est renforcé par quelques titres, plus guitare sèche (début de Brightly, Face to Face) qu’on trouve aussi dans cette BO et bien sûr le nombre important de chansons instrumentales (Grey Lanes, All Over) ou presque (Before The Dawn et son clavier plus moderne, Hypnophobia). Elles s’accorderont surement parfaitement en live aux films bricolés diffusés derrière la scène. Le tout donne une ambiance plutôt sympa mais ne fait pas ressortir de tube. 

Pour ma part, en plus de l’ambiance globale de l’album, j’accroche surtout à Find Yourself, le single, psyché mais pas que, grâce à sa basse ronflante très 70’s, Face To Face, ses arpèges, sa reverb dans la voix et son orgue, Brightly calme et lumineuse avec son début à la guitare classique et la conclusion All Over. En tout cas un album vraiment intéressant, vivement le film qui va avec !


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