lundi 15 juin 2015

Paul Mc Cartney live au stade vélodrome, Marseille, 5 juin 2015




Mon beau père est très croyant. Sa religion c’est la pop musique. Pour lui la sainte trinité c’est les Beatles, les Kinks et les Beach Boys, soit quand on ne garde que les songrwritters encore en activité (et donc non décédés) Paul McCartney, Ray Davis et Brian Wilson. Il ne manque d’ailleurs pas une occasion d’aller les voir à la grande messe.


Et bien depuis samedi dernier, à mon tour, j’ai vu la trinité en concert. Ray il y a bientôt 6 ans à l’Olympia, Brian il y a 3 ans à Londres et Samedi dernier Sir Mc Cartney au stade Vélodrome.

Et oui au stade Vélodrome, à Marseille, dans un grand stade, 45 000 personnes, scène gigantesque, écran géants sur les côtés, queue à la buvette, bière valant la moitié du PIB du Nigeria, ne parlons pas des Tshirts…Alors balayons tout de suite la polémique : oui ça vaut le coup.



On passera sur la « première partie » DJ set autour des Beatles et surtout le film de photo sympa, mais beaucoup trop long.
On s’est vraiment dépêché à mort pour être sur place à 20h et sir Paul n’est arrivé sur scène qu’à 21h30 passée. Mais bon, on a été gâté.
D’abord la set list est impressionnante : 41 titres et près de 3h de show. D’ailleurs la voilà :

1. Eight Days a Week (The Beatles song)
2. Save Us
3. Got to Get You into My Life (The Beatles song)
4. Listen to What the Man Said (Wings song)
5. Temporary Secretary
6. Let Me Roll It (Wings song) (with Foxy Lady)
7. Paperback Writer (The Beatles song)
8. My Valentine
9. Nineteen Hundred and Eighty-Five (Wings song)
10. The Long and Winding Road (The Beatles song)
11. Maybe I'm Amazed
12. I've Just Seen a Face (The Beatles song)
13. We Can Work It Out (The Beatles song)
14. Another Day
15. Hope for the Future
16. And I Love Her (The Beatles song)
17. Blackbird (The Beatles song)
18. Here Today
19. New
20. Queenie Eye
21. Lady Madonna (The Beatles song)
22. All Together Now (The Beatles song)
23. Michelle (The Beatles song)
24. Lovely Rita (The Beatles song)
25. Eleanor Rigby (The Beatles song)
26. Being for the Benefit of Mr. Kite! (The Beatles song)
27. Something (The Beatles song)
28. Ob-La-Di, Ob-La-Da (The Beatles song)
29. Band on the Run (Wings song)
30. Back in the U.S.S.R. (The Beatles song)
31. Let It Be (The Beatles song)
32. Live and Let Die (Wings song)
33. Hey Jude (The Beatles song)
Encore:
34. Another Girl (The Beatles song)
35. Hi, Hi, Hi (Wings song)
36. Can't Buy Me Love (The Beatles song)
Encore 2:
37. Yesterday (The Beatles song)
38. Helter Skelter (The Beatles song)
39. Golden Slumbers (The Beatles song)
40. Carry That Weight (The Beatles song)
41. The End (The Beatles song)

Un bon mélange de chansons période Beatles, période solo, période Wings, et période récente. Des chansons mythiques et archiconnues, d’autres plus confidentielles même dans le répertoire des Beatles. Il y en a pour tous les gouts !
Ça valait le coup par la qualité globale d’interprétation : c’est carré, bien joué, bien chanté. Les guitares sonnent d’enfer, elles peuvent vus les modèles utilisés. Les voix aussi, que ce soit Polo, plutôt en forme pour son âge, mais aussi les chœurs. Seul défaut : pas de cuivres ou de corde mais un synthé pour le faire.
J’ai été surpris par de très beaux moments de grâce comme And I Love Her, très touchante, Blackbird bien sûr, ou un portion de la scène monte assez haut, Paul tout seul avec sa Jumbo, Something et son début au Yukulélé, comme George lui avait appris, Eleanor Rigby et les chœurs magnifiques même si des vraies cordes et non un synthé aurait été encore mieux, Maybe I’m Amazed et sa fin toute en finesse, Band And The Run parfaite et bien entendu le final Golden Slumbers / Carry That Weight / The End.
Après il y a les (autres) grands classiques : Let It Be, Hey Jude, Yesterday, Paperback Writer, Can't Buy Me Love, Michelle (qu’il ne joue qu’en France), The Long and Winding Road, Eight Days a Week ou Let Me Roll It. Ça fait toujours plaisir à entendre, et tout le monde chante.
Il y aussi les surprises comme Lovely Rita, Nineteen Hundred and Eighty-Five et surtout Being for the Benefit of Mr. Kite! Vraiment parfait avec le jeu de lumière psychédélique. Je ne m’attendais pas à entendre cette chanson en live !
Il y a les chansons du dernier album, pas toute franchement géniales mais ça passe, enfin surtout New.
Il y a les déceptions comme les trompettes cheap faites au synthé de Got To Get To Into My Life, bien joue et original sinon. My Valentine aussi, mais là c’est la chanson qui est bof.
Et il y a Live And Let Die.
Là, on ne peut plus parler de chanson. C’est grandiose : jets de flammes de 10 mètres de haut au-devant de la scène, feu d’artifice gigantesque et lightshow de folie, le tout en rythme. Il n’y a pas à dire ça envoie sévère, et accessoirement j’adore la chanson…



Un spectacle magistralement maitrisé, jusque dans l’enchainement des chansons laissant des passages calmes, puis des morceaux plus puissants voir hystérique (Helter Skelter). C’est pas le tout mais Polo se fait vieux, et 3h, il faut les tenir… Pour ma part, au final, la place assise ne m’a pas dérangé.
Alors au final on peut critiquer le côté « stade », mais on aurait eu du mal à trouver des places s’il était passé au bikini. En plus, le gigantisme permet le grandiose, les feux d’artifice géants.
On peut aussi critiquer le public, peut-être pas assez à fond, après c’est peut-être la disposition qui rend ça.
On peut critiquer qu’il veille caser ces nouvelles chansons plutôt que de ne jouer que des Beatles. Moi je trouve ça plutôt sympa de taper dans toutes les époques, même si tout n’est pas du même niveau.
On trouvera toujours qu’il manque une chanson qu’il aurait dû absolument jouer. Allez je dirais : Dear Boy, Uncle Albert/Admiral Halsey, Too May People, I Saw Her Standing There, For No One, Here There and Everything, She’s Leaving Home, A Day In A Life (qu’il a déjà fait en hommage à John), Penny Lane, All You Need Is Love, Get Back, I Will, She Came In Through The Bathroom Window avant Golden Slumbers.C’est fou quand même le gars joue 41 chansons et il reste bien une quinzaine que j’aurais rêvé d’entendre…
On peut aussi être d’avoir pu voir la légende en live, et on peut dire qu’il n’est pas avare, il fait tout pour que le show soit grandiose, magique, euphorisant.
Et quand la dernière note de The End retentit, et que les confettis embrase le stade on se remémore les dernières paroles de la chanson : « In the end the love you take is equal to the love you make », et on se dit que c’est ça le moteur de Sir Paul.



Bravo Sir.

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