mercredi 14 septembre 2016

La Femme – Mystère #lafemme


Irrévérencieux, c’est le premier mot qui me vient à l’esprit. Punk dans le geste, mais pas dans la musique. C’est peut-être pour ça que je pense souvent à la scène française des années 80 en écoutant le dernier La Femme. Les Negresses Vertes, Jacno, Los Carrayos, Hot Pants ou le début de la Mano, ne sont pas loin, Taxigirl, Bashung ou Marie et Les Garçons non plus.

Il y a 2 ans sortait le premier album du phénomène La Femme, un collectif vraiment barré, décomplexé au possible. Après les débuts euphoriques, peut-être un peu lassant à la longue (un peu répétitif mais plein de fougue), l’heure du deuxième album a sonné. Toujours aussi peu orthodoxe, toujours rempli de mélanges un peu contre nature. Et pour preuve.

Le générique de K2000 devient oppressant et une douce voix se pose dessus façon Yéyé sur Sphynx. La Surf music à la Dick Dales se pare de paroles en français pour nous faire une BO d’un Pulp Fiction à la française avec sifflement morriconien sur Où va le Monde. On danse sur du disco en déambulant vers Strasbourg - Saint Denis, remplaçant les bars à putes et les Narvalos de Pigalle de leurs ainés sur S.S.D. On introduit de la musique arabe (plutôt bien sur Psyzook, avec moins de brio sur Al Warda) mélangé avec des balades à consonances moyenâgeuses. Etienne Daho nous fait du Rockabily sur Tatiana. On fait rimer tragique et Gin Tonic, Ça fait mal avec organe génital. On associe le prog rock de Pink Floyd à du shoegaze, mâtiné d’images de vagues et de relents de vacances sur la côte basque. On parle de mycoses sur une ligne de basse rigide de Joy Division et une boite à rythme minimaliste, on ne respecte même pas la tristesse de Ian Curtis, on la bafoue en se concentrant sur ses problèmes de parties génitales. Non mais sérieux, qui a déjà écrit une chanson entière sur des problèmes de mycoses ? On fait aussi du rap sur une rythmique 70’s type Mélodie Nelson sur Exorciseur. Sur Septembre, on raconte que c’est dur la rentrée quand même après 3 mois de vacances (bon d’accord j’ai moins accroché, je suis trop vieux pour ces conneries, ils font chier ces jeunes en fac d’histoire de l’art). Charmant bordel en perspective.

Mais on y trouve aussi un songwriting fin et simple (le renouveau d’une variété française de qualité ?) comme sur Elle ne t’aime pas ou Le Vide Est Ton Prénom. Charmant programme de rupture en perspective. Car oui ça parle pas mal de rupture, de drague, de soirée déglingue, de gueule de bois sentimentales et alcoolisées, d’été fini, de blizzard comme disait Fauve.

L’album aurait quand même mérité à être un peu raccourci : 17 titres c’est assez conséquent, d’autant que ça s’essouffle dès qu’on attaque la 10ème piste.

Mais ne boudons pas ces trublions de la chanson française qui voient d’ailleurs beaucoup plus loin que l’hexagone. J’ai trouvé une chronique assez enthousiaste du Guardian, faisant remarquer qu’ils ne comp

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