jeudi 19 juin 2014

Klaxons – Love Frequency


On connaissait les Klaxons, leur coté inclassable mais avec un esprit résolument rock, foutraque et des guitares acérées comme des katanas de samouraï. Et bien ce nouvel opus brouille encore plus sévèrement les pistes : il est noyé par des nappes de synthé et de batterie hexagonale, les guitares sont absentes, c’est très électro pop, beaucoup plus dancefloor (très dancefloor même), avecun production mastique avec James Murphy de LCD Soundsystem et Tom Rowlands de Chemical Brothers.
Autant prévenir de suite, certains vont détester grave !

Pour ma part je suis circonspect. Des fois ça passe plutôt bien, ça groove comme sur le single There Is No Other Time, sur Show Me A Miracle avec sa grosse rythmique un peu RnB, ou sur Invisible Forces, avec son piano Eurodance à mort - pas possible, ils ont embauché Dr Alban ou quoi ?- Il n’empêche que c’est une des meilleures chansons de l’album avec son côté dansant et rock, façon The Rapture de Pieces Of The People We Love.
On trouve aussi des chansons à priori rock passées à la sauce dancefloor comme Children Of The Sun ou l’ouverture New Reality, assez bipolaire, très électro mais avec structure rock classique, on sent que la guitare saturée a été remplacée par le synthé. C’est un peu une chanson de transition pour faire passer la pilule de l’arrivée massive d’une dose de boite de nuit. Il y aussi The Dreamers, un titre qui nous propose une électro-pop aérienne malgré la batterie martelante, c’est apaisant et plutôt sympa, ça change du reste de l’album.
Mais des fois c’est un peu (carrément ?) à côté de la plaque, trop cheesy, trop club, voir mauvais goût (la fin de Love Frequency vraiment limite limite…). D’ailleurs du « mauvais goût il y en a un peu partout à plus au moins haute dose. Le retour aux sonorités 80’s était déjà particulier, alors aux sonorités 90’s Eurodance tandance boys band, encore plus dur…

Alors comme toujours dans le mauvais goût on se retrouve un peu dedans, on adhère plus ou moins, avec plus ou moins de gêne… Est-ce qu’on aime vraiment? Est-ce que ce n’est pas parce que ça nous rappelle des bons souvenirs de boom et d’auto tamponneuse en marche arrière? Une madeleine de Proust bien rance? Peut-être, à voir…

Bien ou pas bien ? Has been ou visionnaire ? Honteux ou inspiré ? Insipide ou dense ? Fait pour durer ou tube de l’été ?

Le temps nous le dira…


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