lundi 3 novembre 2014

Erlend Øye – Legao #erlendoye



Avec un O barré, il ne peut venir que des pays nordiques, surtout au regard de la blondeur de la chevelure du jeune homme. Pour ceux qui ne connaissent pas le Norvégien, Erlend fut un temps la moitié de Kings of Convenience, plus récemment on le trouve à la production du dernier album de Kakkmaddafakka, un groupe aussi norvégien. L’année dernière il avait déjà sorti un titre tout seul, en italien : La Prima Estate (la vidéo est disponible dans l’article sur Kakkmaddafakka, c’est bon tous les k sont là ?). Bref dans le nord le monsieur est plutôt connu !

C’est tout aussi léger que son dernier titre en italien ou l’album de Kakkmadaddafakka, peut être en plus appliqué. Erlend s’est entouré du groupe de reggae islandais (vous avez bien lu…) Hjàlmar pour faire ce dernier album. Il en résulte évidemment un côté très caribéen et ensoleillé, bien loin de la grisaille norvégienne ou islandaise. C’est donc plutôt reggae, disons un reggae folk de plage à la Jack Johnson, mais le tout avec une production haut niveau. En fait ça donne l’impression de chansons de folk classiques reprises en reggae. Ça parait léger et simple mais ça ne l’est pas du tout. On y trouve une majorité de chansons très « reggae blanc » à la UB40 : Whistler, lumineux et sympathique (la guitare fait un peu italienne quand on y réfléchit…), Lies Become Part Of Who You Are, doux et désabusé, Fence Me In, génialement légère et fragile avec ses percus et sa basse reggae dominante. On y trouve du reggae plus classique tendance Trenchtown rock et les Wailers avant que Bob Marley ne devienne trop important (enfin sans les Hou yeah ! et sans parler de Jah) : Peng Pong et sa batterie one drop, dans un style très proche des Black Seeds (pour ceux qui connaissent ce groupe de reggae néozélandais plutôt sympa), Say Goodbye et sa guitare sympathique, je ne sais pas pourquoi elle me fait également penser à la seule chanson reggae de Led Zeppelin D'yer Mak'er, en plus fin quand même. Il y a aussi du folk plus classique avec Bad Guy Now et Save Some Loving juste légèrement reggae, un peu de smooth jazz comme on dit, genre popularisé (créé ?) par Sade - pas le marquis, celle de Smooth Operator - avec Garota (le début fait aussi très pub pour Nespresso…) et une chanson piano voix un peu ovni : Who Do You Report To. Et il y a Rainman vraiment sympa avec sa ligne de basse malléable renforcée par la guitare et le clavier vintage, à la limite de plein de genre, ça sent l’Afrique, les Caraïbes, un peu le Brésil, en tout cas pas la Norvège…

Moi je retiens surtout Fence Me In, Say Goodbye, Whistler et Rainman, mais vraiment j’aime bien l’album dans son ensemble (surtout les titres reggae, on ne se refait pas). A la première écoute on se retrouve face un album un peu trop simple mais qui révèle un peu plus de complexité au fil des écoutes. Ce n’est pas l’album de l’année mais il fait du bien !

Solaire, sans conséquence, l’album devrait être remboursé par la sécurité sociale, surtout avec l’hiver qui approche.

Bon après il peut y avoir des effets secondaire pour les allergiques au reggae.

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