jeudi 6 novembre 2014

The Dø – Shake, Shook, Shaken #thedo


The Dø c’est avant tout On My Shoulders, tube immédiat, repris partout : pubs, émissions, radios. C’est aussi deux albums plutôt pop, avec un peu de rock pop et beaucoup de folk. Pas mal, mignon, mais un peu classique. Alors évidement je n’attendais pas forcement le nouvel opus, grave erreur !

Avec Shake, Shook Shaken, The Dø ne font pas que réviser leurs verbes irréguliers, mais prennent de gros risques et se remettent sérieusement en cause. Exit les instruments classiques et les arrangements de cordes. Le groupe opère un gros virage synthétique, voir électro. Cet album a été volontairement épuré de toute instrumentation classique, on y entend que du synthé, des basses lourdes, en somme de la vrai pop synthétique. Et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est réussi.

Les mélodies sont parfaites, les nappes de synthé enveloppent comme il faut la voix haut perché de la chanteuse, la rythmique est dansante sans en faire trop, c’est inventif, propre, un peu foufou. Et ça sonne moderne. Il est dur de choisir des titres qui ressortent dans cet album, les titres sont presque tous intéressants, et différents. Allez un petit trak by track de l’ensemble !

On commence avec le single Keep Your Lips Sealed (pas mon préféré), avec une voix haute perchée et une batterie martiale.
Trustful Hands continue en douceur comme envoutée par son synthé, parfaite.
Miracles (Back In Time) est un tube en puissance, rythmé et racé, je crois d’ailleurs que c’est aussi un single.
Sparks est bien dans l’air du temps (ça me fait penser à du Wildcat ! Wildcat ! Mais aussi à du Kavinski, bref ça pourrait être sur la BO de Drive), j’aime beaucoup.
Going Through The Wall est plus anecdotique mais reste néanmoins sympathique avec sa rythmique saccadée, presque robotique.
Despair, Hangover And Ecstasy enchaine sur quelque chose de plus entrainant, presque urgent. C’est dansant, inspiré.
Anita No ! parait plus léger, avec sa rythmique un peu syncopée, c’est un morceau intéressant avec ses alternances couplet doux avec un phrasé découpé et son refrain plus « gros son ».
On enchaine sur A Mess Like This, une balade très calme à la croisée de Radiohead, Kate Bush, Agnes Orbel, Lana Del Rey et de chants sacrés (je sais c’est dur à voir comme ça, mais écoutez la vous allez comprendre). C’est délicat, en contrepoids du reste de l’album.
Lick My Wounds est aussi un peu lente, ce n’est pas ma préférée mais elle passe bien, le pont instrumental et la reprise sont intéressants.
On enchaine sur quelque chose de léger, dans la veine d’Anita No ! Avec Opposite Ways. L’instrumentation fait aussi des merveilles et les couplets sont vraiment catchy.
Nature Will Remain marque le retour d’une rythmique martiale qui alterne avec un chant fin juste accompagné d’une petite touche de synthé.
Omen clôture l’album avec de la grosse électro, tendance gesaffelstein, c’est osé, ça passe.

Bref un bon album, je n’irai pas jusqu’à dire le meilleur album de la rentrée, mais très bien placé parmi les Tahiti 80, The Drums, Avi Buffalo ou Alt-J. En tout cas, je conseille vivement.
Je vous conseille surtout le vinyle : qui est en fait un double 45 tours avec un tracklist différent et surtout un mixage différent. ça pète grave !

Mon gros regret : je ne suis pas là dimanche pour les voir en concert à Toulouse…





Et pour ceux qui aiment, un petit concert à emporter de la blogothèque

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire