mercredi 19 novembre 2014

Morrissey – World Peace Is None Of Your Business #morrissey



Bon alors je sais ça fait plusieurs mois que c’est sorti, mais je n’avais pas eu trop le temps de me pencher dessus, voilà chose faite.

C’est le grand retour du Moz ! Personnellement j’ai un peu du mal avec les albums solo de l’ex leader des Smiths, un coté crooner trop prononcé peut être. Enfin là il faut reconnaître que l’album est dans le haut du panier. Il se paie le luxe de sonner moderne, avec ce qu’il faut d’ajouts électro de distorsion et de production aventureuse. Les mélodies sont souvent jolies et les chansons bien composées. A la première écoute on reconnait tout de suite Morrissey et son chant si particulier, retour chez les Smiths assuré ! Au chapitre des regrets, une batterie un peu trop pompière et des guitares justement trop saturées qui viennent trop trancher avec la délicatesse de certains titres. Ce qui me plait dans les Smiths c’est les ziguigui de guitares en contrechant de la voix, là quand c’est un gros riff de guitare bien crade, je trouve que ça passe moins. Par exemple Istanbul aurait pu être mieux avec plus de retenue.
Je ne suis pas fan non plus du côté « tour du monde en 18 titres » avec pêle-mêle, des guitares flamenco, un accordéon franchouillard dégoulinant vers du tango de bal musette, des cuivres mariachis, de la mandoline, un cor de chasse, une fanfare jazz, en plus des distos et des bidouilles électro ça peut faire beaucoup… Alors OK ça fait 5 ans qu’il n’a pas sorti d’album mais tout ça en 2 disques et 18 titres ça fait un gros pavé ! Et pas toujours digeste.
Dans la production comme dans les textes, Morrissey reste Morrissey, c’est révolté, engagé, fragile et beau, intransigeant et prétentieux, et donc un poil agaçant. Merde, je mange de la viande si je veux !
Il n’empêche que la voix est toujours là, la composition aussi, c’est parfois fabuleux, rarement sur une chanson complète, d’autant que quand c’est beau, ses lubies de productions un peu mégalos viennent saloper le travail.
Pour les bons moments, on peut garder I’m Not A Man (bon alors c’est sûr que faire rimer T- bone steak avec cancer of the prostate, bof quand même), Kiss Me A Lot, 80’s, on retrouve un semblant de Smiths, Kick The Bride Down the Aisle, Drag The River ou Oboe Concerto.
Neil Cassidy Drops Dead est accrocheuse aussi, très Arctic Monkeys. Ça fait bizarre de dire ça vu qu’Alex Turner est plutôt un copieur de Morrissey que le contraire ! Bon évidement, l’intervention de la mandoline et le pont du milieu me laissent plus circonspect… Et puis Istanbul est quand même sympa.
Au final si on pouvait avoir une version allégée de l’album, avec moins de couches de production, plus de guitares douces, plus d’âme, au moins autant que dans le chant, ça ferait quelque chose de génial ! Je me contenterais d’une production eighties à la mode en ce moment !

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